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FLASH INFOS #116

Sous la loupe: Inauguration à Berne d’un « village de conteneurs » pour les réfugié·e·s ukrainien·ne·s / Un réseau de passeurs actif dans 5 pays européens est démantelé / La Commission européenne demande l’arrêt des refoulements illégaux de réfugié·e·s



Inauguration à Berne d’un « village de conteneurs » pour les réfugié·e·s ukrainien·ne·s

RTS, le 07.07.2022

À Berne, près de 1’000 réfugié·e·s ukrainien·ne·s pourront être accueilli·e·s dans un nouveau village temporaire de conteneurs. Les dizaines de conteneurs réunis sont aménagés en chambres, cuisines communautaires, écoles et autres services. Les résident·e·s, dont les premiers et premières ont pris possession des installations le lundi 11 juillet, pourront y vivre de façon autonome et pourront également partir quand ils le souhaitent.

Le projet a toutefois été critiqué par certaines personnes qui assimilent la structure des conteneurs à celle d’une prison. En outre, selon Peter Meier, responsable de la politique d’asile à l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR), « ces villes de conteneurs ne peuvent être qu’une solution temporaire ».

Renata Cabrales

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Un réseau de passeurs actif dans 5 pays européens est démantelé

Info Migrants, le 05.07.2022

Une opération de police a été organisée mardi 5 juillet dans cinq pays européens pour démanteler un réseau de passeurs qui faisait traverser illégalement par la Manche des exilé·e·s clandestins. L’Allemagne, la France, la Belgique, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas étaient au centre de l’opération. Au total, 36 personnes ont été interpellées pour être soupçonnées de faire partie du réseau organisé de trafic de personnes étrangères.

Informés par la police, certains médias ont annoncé que ce réseau de passeurs serait composé de Kurdes irakiens ayant permis jusqu’à 10’000 personnes de rejoindre le Royaume-Uni dans de petites embarcations.

Renata Cabrales

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

La Commission européenne demande l’arrêt des refoulements illégaux de réfugié·e·s

Euronews, le 05.07.2022

La Commissaire européenne en charge des Affaires intérieures – Ylva Johansson – a accusé la Grèce de procéder à des expulsions illégales et violentes de personnes migrantes à sa frontière. De nombreuses ONG dénoncent depuis un certain temps le fait que les autorités grecques exploitent, attaquent et volent des exilé·e·s afghan·es, y compris des enfants, avant de les renvoyer en Turquie via le fleuve d’Evros.

De son côté, Athènes dément ces accusations et critique le manque de solidarité des autres Etats membres de l’Union européenne (UE) face à l’afflux de personnes réfugiées.

Zahra Ahmadiyan

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




Féminicide : de la violence à l’homicide

Auteure: L.B. / Voix d’Exils

Mieux comprendre ce fléau à l’occasion de la  journée internationale des droits des femmes

Quelle que soit la définition retenue, le féminicide est un terme employé pour décrire le meurtre de femmes. Ce terme vise à attirer l’attention sur la violence omniprésente et extrême dont les femmes sont victimes, en grande partie infligée par des hommes. Si une société considère la violence comme normale, les agressions contre les femmes sont plus facilement banalisées. Voici une analyse proposée par L.B. à l’occasion de la  journée internationale des droits des femmes.

Premièrement, il est important de comprendre que le « féminicide » est un terme fréquemment utilisé pour décrire des situations très différentes et que différents types de causes peuvent mener à cette forme de violence. Les différentes raisons d’agression peuvent aller de l’abus d’alcool aux troubles de la personnalité, en passant par des violences subies dans le passé et difficilement supportées. Par ailleurs, si la femme s’oppose ou fixe des limites à une forme de contrôle que l’homme cherche à imposer, ce dernier peut penser qu’elle remet en question ce qu’il considère comme son autorité et réagit alors par la violence.

Les cas d’homicides constituent une manifestation extrême de ces violences qui mènent un homme à tuer sa compagne et dans ces cas aussi, les causes d’un tel acte sont également multifactorielles. L’homicide peut être provoqué comme conséquence des violences conjugales mais également au nom de « l’honneur », généralement commis lorsque la femme a transgressé des lois morales, fréquenté un garçon sans accord, ou après avoir subi un viol. Le féminicide lié à la dot est l’homicide d’une femme commis par sa belle-famille, lors d’un mariage dont la dot est insuffisante. D’autres raisons peuvent être en causes, comme l’orientation sexuelle des femmes ou le féminicide non-intime commis par un inconnu ou une connaissance en dehors d’une relation intime avec la victime.

Ces différentes causes laisse penser que le féminicide intervient dans des situations intimes particulières et qu’il fait suite à une dégradation des relations entre deux individus. En ce sens, la violence contre les femmes est encore souvent traitée comme une affaire privée et les rares articles sur ce sujet le décrivent comme étant un « drame familial », un « crime passionnel », une « tragédie relationnelle » ou comme « un incident reclus ».  Cependant, en Suisse, toutes les deux semaines, une femme meurt sous les coups d’un de ses proches ou d’un inconnu. Cette problématique est donc générale et ne peut être considérée uniquement dans son versant intime.

L’origine du terme « féminicide »

Avant que le terme féminicide entre progressivement dans l’usage commun, l’activiste sud-africaine, militante féministe de la violence contre les femmes, Diana Russell a été l’une des premières à employer ce terme publiquement en 1976, pour attirer l’attention sur la violence et la discrimination systémique à l’égard des femmes. C’est devant le  Tribunal international des crimes contre les femmes, qu’elle définit le mot féminicide comme étant le meurtre de femmes commis par des hommes pour la simple raison d’être… des femmes. 

Le féminicide dans le monde

Le féminicide touche les femmes issues de tous les continents. Un rapport de l’ONU Femmes permet d’évaluer le nombre de féminicides commis par continents en 2017. Les chiffres sont marquants :  20 000 femmes assassinées en Asie, 19 000 en Afrique – où le taux de risque d’assassinat est le plus élevé -, 8 000 en Amérique, 3 000 en Europe et enfin 300 en Océanie.

Source : Féminicides : état des lieux de la situation dans le monde — ONU Femmes France

Dans le contexte de la migration

Dans des conditions de guerre, de déplacements forcés ou de migration, les personnes étrangères sont exposées à un risque plus important d’être victimes de violence domestique, mais aussi de l’exercer.                                                         

Généralement confrontées à des sociétés extrêmement inégalitaires, où la violence est considérée comme normale et plus facilement tolérée, les femmes peuvent être amenées à fuir leur pays en recherche d’un lieu plus sûr où vivre à l’abri des violences. La violence contre les femmes constitue ainsi une des causes des mouvements migratoires.

Cependant, l’arrivée dans un autre pays ne garantit en rien une quelconque sécurité. En ce sens, la violence contre les femmes peut également être une conséquence de la migration. En effet, des actes de violences peuvent être déclenchés par la précarité et par l’isolement engendrés par l’exil qui amène souvent les femmes à être coupées de tout liens sociaux et de certains droits fondamentaux.

De plus, l’absence de connaissance des possibilités de soutien, la barrière des langues ou, encore, la crainte d’être renvoyées dans leur pays peuvent rendre l’accès aux différentes propositions d’aide plus difficile pour les femmes migrantes et les freiner à entreprendre des démarches pour obtenir du soutien.

En somme, d’innombrables situations peuvent compliquer leur parcours migratoire ainsi que leur arrivée dans le pays de destination. Ces différents éléments montrent à quel point la violence contre les femmes, de manière générale, et le féminicide plus précisément, sont corrélés à des phénomènes socio-politiques globaux, tels que la migration.

Sortir du silence est un pas essentiel

Il apparait ainsi que les violences faites aux femmes sont présentes dans toutes les sociétés et que toutes les femmes et les filles y sont exposées.

Face à ce problème général qui concerne chacune d’entre nous, il est important de se tourner vers des solutions qui peuvent nous apporter soutien et accompagnement. N’acceptez plus de vivre ce cycle infernal et sortez de cet isolement pesant.

L.B.

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Liens d’aide et d’accompagnement en Suisse

Violence que faire – Adresses utiles

Stop Femizid

État de Vaud – Lutte et prévention de la violence

Mouvement actuels en lien avec le sujet

Mouvement MeToo

Balancetonporc

Offensive contre les féminicides




Faire face

Miguel Bruna / Flickr.com

L’égalité des sexes comme partie intégrante de la solution aux nombreux défis contemporains

Les inégalités, le manque d’opportunités et la surcharge de travail sont des problèmes familiers pour les femmes du monde entier, depuis des décennies. Et voici qu’à la lutte menée pour accéder à une vie digne, s’ajoute maintenant le défi de faire face à une pandémie. Nous sommes dans une phase sans précédent et personne ne sait ce qui va se passer. Nous regardons l’avenir avec un mélange de peur et d’incertitude. L’inattendu, l’impensable nous atteignent de toute part.

C’est comme si un tsunami était arrivé, dévastant tout ce que nous avions créé, bousculant notre façon de vivre, d’apprécier le partage, de travailler. Tous nos sens ont reçu un impact inquiétant : il n’y a plus de goût, il n’y a plus d’odeurs, nous ne pouvons plus apprécier le goût d’un bon vin ni la nourriture la plus exquise. L’air magnifique qui entrait dans nos poumons pour y engouffrer la vie, voilà qu’il passe à peine à travers les masques qui couvrent nos visages pour éviter de nous infecter. Notre regard finit par être contaminé par les images d’actualité de millions de morts dans les différents pays, nos oreilles n’entendent plus qu’un écho répétitif qui dit : « COVID-19, tests, nouvelles mesures, mise en quarantaine, infections, décès, contagions, mutations »… et ne parlons pas du contact physique, de l’accolade ou de l’étreinte, celle dont on dit tant qu’elle guérit les blessures, réconforte, encourage… C’est devenu interdit, les bises ont été remplacées par un petit geste et la poignée de main par une touche du coude.

Oui, tout cela ressemble à un film d’horreur ou de science-fiction. Mais ce n’est pas la plus grande horreur encore. La plus grande horreur est vécue par les femmes. Les mesures de confinement – y compris le télétravail – exacerbent les tensions sur les charges domestiques, la sécurité, la santé, l’argent et augmentent le risque de violence domestique.

Nous devons éviter tout type de régression. Il est temps d’être ambitieux et d’assumer l’égalité des sexes comme partie intégrante de la solution aux nombreux défis auxquels nous sommes confrontés en termes de sécurité, de santé, de climat, d’économie et de droits humains fondamentaux.

Mais, surtout, le plus important est que nous ayons une intelligence suffisante dans la sphère collective et personnelle pour tirer des leçons de chaque situation, ainsi qu’un optimisme que nous ne pouvons pas perdre.

Les crises font ressortir le meilleur de chaque individu. La vie d’aujourd’hui exige vraiment 100% de nos capacités, de notre talent, de notre générosité. Nous avons connu un changement vertigineux, relevé un énorme défi pour maintenir l’activité professionnelle, la famille au milieu de la peur. Notre responsabilité dorénavant est de minimiser l’impact négatif de cette pandémie. Nous devons le faire même face à un avenir incertain, car l’avenir n’est pas écrit, nous sommes celles et ceux qui allons le construire chaque jour. Nous devons nous confronter à nous-mêmes. Que sommes-nous capables d’offrir? Que sommes-nous capables de surmonter? Que sommes-nous capables de transformer? Que sommes-nous capables de reconstruire? Comment pouvons-nous nous réinventer pour continuer? Comment pouvons-nous être utiles aux autres ainsi qu’à nous-mêmes?

Vraiment, c’est ce que la vie exige de nous actuellement. Nous ne pouvons pas abandonner nos luttes, nous devons continuer ; nous avons le droit de nous sentir tristes, fatigué.e.s et parfois même vaincu.e.s. Nous pouvons nous reposer mais, chaque jour, nous devons nous lever et reconstruire, qu’importe si nous sommes à nouveau un peu brisés à la fin de la journée. Il faut voir l’opportunité de chaque nouveau jour, car cette opportunité est la nôtre et nous avons un pouvoir sur elle.

Martha Campo

Membre de la rédaction valaisanne de Voix d’Exils




FLASH INFOS #90

Photo: Voix d’Exils

Sous la loupe : Interdiction stricte de voyager pour les permis F / La mairie de Grande-Synthe attaquée en justice / La Lituanie subventionne les retours au pays

Interdiction stricte de voyager pour les permis F

UNHCR, le 06.12.2021

En Suisse, le Conseil national a approuvé une interdiction générale de voyager pour les personnes admises à titre provisoire. Par conséquent, les voyages ne sont désormais accordés qu’à des conditions très strictes, en Suisse, pour les permis F.

L’adoption de cette réglementation risque d’aggraver la situation juridique de nombreuses familles réfugiées. En effet, ces personnes risquent désormais de voir leur admission provisoire annulée et d’être privées d’une autorisation de séjour pendant dix ans, dans le cas où elles se rendent dans un autre Etat.

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a plaidé pour un compromis afin d’autoriser sous certaines conditions les voyages dans d’autres Etats Schengen.

L. B.

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

La mairie de Grande-Synthe attaquée en justice

infomigrants.net, le 10.12.2021

Vendredi dernier, six migrants iraniens, appuyés par les associations Utopia 56 et Human Right Observers, ont déposé une plainte contre la mairie de Grande-Synthe.  Ils ont saisi la justice afin de condamner la mairie pour ses actes, celle-ci n’ayant pas respecté la procédure d’expulsion du campement. Cette plainte survient après plusieurs expulsions illégales et le démantèlement du camp des personnes en situation d’exil par un convoi de police débarqué sans prévenir et sans mandat préalable. Les associations dénoncent notamment le fait que les tentes aient été lacérées et détruites et que les biens des personnes exilées aient été confisqués.

Rachid Boukhemis

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

La Lituanie subventionne les retours au pays

infomigrants.net, le 10.12.2021

La Lituanie a annoncé jeudi 9 décembre qu’une somme de 1 000 euros sera remise aux personnes exilées qui accepteront de rentrer dans leur pays, en plus d’un billet d’avion pour le retour. Cette somme d’argent est fournie par les fonds de la Commission européenne pour aider la Lituanie à faire face à la crise migratoire à ses frontières.

La Ministre de l’Intérieur Agne Bilotaite a déclaré à ce propos qu’après avoir rejeté la plupart des demandes d’asile, la Lituanie a besoin de solutions pour renvoyer les migrant·e·s dans leur pays d’origine. Actuellement, sur les 3’272 demandes d’asile formulées, la Lituanie n’a accepté le statut de réfugié qu’à 54 personnes.

L. B.

Membre de la rédaction vaudoise Voix d’Exils

 




Des élèves requérants d’asile privés de transport scolaire…

Des enfants prennent le bus à Crissier

Des enfants de Crissier prennent le bus. Photo: Rima Abdel-Fattah

Pourquoi les élèves de l’Etablissement Vaudois d’Accueil des Migrants (EVAM), qui résident dans le centre de Crissier, sont privés de transport scolaire adaptés à leurs besoins ?

 

Les élèves de l’EVAM qui résident dans le centre de Crissier ont besoin de se déplacer à quatre reprises chaque jour entre leur domicile et les deux établissements scolaires de Crissier : le collège de Marcolet et le collège de Chisaz. Ces déplacements interviennent une fois le matin, deux fois à midi et une fois à la sortie des cours en fin d’après-midi. Or, les enfants de requérants d’asile scolarisés ont le droit de profiter du service du bus scolaire que deux fois par jour au lieu de quatre. Madame Manuela Mantovani, assistante sociale de l’EVAM, a accepté de répondre aux questions de Voix d’Exils.

Des élèves inégaux face aux transports scolaires ?

Après la pause de midi et l’après-midi après la fin des cours, les élèves de l’EVAM sont obligés de rentrer à pieds, alors que les bus scolaires est disponible pour les autres élèves des établissements scolaires de Crissier. Selon Mme Mantovani, « on est confronté à un gros problème à Crissier, il faut qu’on trouve une solution». Djellah*, une élève  de 12 ans, nous confie que sur le chemin de l’école « il fait froid, et nous avons peur de glisser sur la neige ». La situation est également problématique en fin d’après-midi, lorsque les élèves rentrent chez eux. Cette carence dans le transport scolaire a pour principale conséquence que ces élèves hébergés par l’EVAM doivent parcourir des distances considérables entre leur domicile et l’école… ce qui pousse même certains à resquiller en prenant le bus sans payer. « Je n’aime pas aller à l’école l’après-midi, parce que je marche beaucoup, presque 30 minutes et j’arrive toujours en retard. Puis la maîtresse me punis » (Jean*). Aujourd’hui, les familles se plaignent de plus en plus, car cet état de fait représente assurément pour elles « une grosse contrainte » selon Manuela Mantovani, surtout à l’heure de la prise du repas de midi. En effet, selon une maman, « les enfants ont seulement un quart d’heure pour manger ».

Pour faire face à l’urgence de cette situation, Mme Mantovani précise néanmoins qu’il y a déjà eu des améliorations depuis la rentrée scolaire 2010, étant donné que le bus scolaire vient chercher les enfants le matin. A cela s’ajoute que « le responsable de secteur, Monsieur Pascal Rochat a pris rendez-vous avec le responsable de l’un des deux collèges de Crissier pour trouver une solution ».

Qui sont les responsables de cette situation ?

D’après Mme Mantovani, le cœur du problème est la réponse à la question : « qui paie» ces transports ? « Normalement, c’est les écoles, mais il faut que la commune de Crissier accepte de payer, c’est toujours problématique ». En effet, cela peut prendre du temps, voire même beaucoup de temps avant que les demandes de financement de projets auprès de la commune aboutissent : « des fois, ça peut prendre des mois, voire même des années ». Est-il pour autant suffisant de pointer du doigt les responsables locaux de cet état de fait ? La réponse de Mme Mantovani est en fait plus nuancée que cela. Selon elle, « c’est le système en entier » qui est problématique, étant donné que la politique de la migration est fédérale et que les budgets sont déterminés ensuite au niveau des cantons. « Nous, en exécutant, on fait ce qu’on nous dit. Voilà, un requérant d’asile a droit à ceci et pas plus et nous nous sommes obligés de faire comme ça. Alors c’est pas la faute à l’EVAM, c’est plutôt le système qui est fait comme ça et il y a une méconnaissance. Ca veut dire que les personnes qui sont extérieures à Crissier ne peuvent pas savoir à quels problèmes nous sommes confrontés au quotidien dans nos pratiques, c’est très difficile ».

Quelle(s) solution(s) ?

Selon Manuella Mantovani, il n’est pas évident de trouver une solution unique à cette situation, compte tenu de ce qui a été dit plus haut. Mais il revient toutefois aux responsables de l’EVAM et des établissements scolaires de commencer par débloquer la situation avec la commune de Crissier pour faire « ressortir les vrais problèmes et trouver des solutions à ce niveau-là ». Au niveau des familles du Centre, en attendant, « une entraide est possible entre les parents ».

Rima ABDEL-FATTAH

Membre de la rédaction lausannoise de Voix d’Exils

*Prénoms d’emprunt