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Flash Infos #179

Sous la loupe : Ukraine : le froid s’installe, le HCR réclame du soutien humanitaire / L’OIM accueille le médaillé d’or olympique et légende de la course à pied Mo Farah en tant que premier Ambassadeur mondiale de bonne volonté / Niger : l’abrogation de la loi anti-passeurs suscite espoir local et inquiétude pour l’Union Européenne

Nos sources : 

Ukraine : le froid s’installe, le HCR réclame du soutien humanitaire

ONU Info, le 1re décembre 2023

 

L’OIM accueille le médaillé d’or olympique et légende de la course à pied Mo Farah en tant que premier Ambassadeur mondiale de bonne volonté

OIM, le 28 novembre 2023

 

Niger : changement de cap migratoire suscite espoir local et inquiétude en Europe

France 24, le 1er décembre 2023


Ce podcast a été réalisé par:

Arienne-Maria Medici, Natalia Gorbachenko, Tsering et Malcolm Bohnet

Membres de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




FLASH INFOS #163

Sous la loupe : Berne cherche 1200 places d’hébergement d’urgence / Migrant.e.s bloqué.e.s, la Tunisie et la Libye trouvent un accord / Droit de vote pour les migrant.e.s dans le Canton de Vaud

Nos sources:

Berne cherche 1200 places d’hébergement d’urgence

RTS Info, le 11 août 2023

Migrants bloqués, la Tunisie et la Libye trouvent un accord

Le Monde, le 10 août 2023

Droit de vote pour les migrants dans le Canton de Vaud

Le Temps, Le 09 Aout 2023




FLASH INFOS #162

Sous la loupe : Expulsions dans le désert en Tunisie / Un « silence assourdissant », l’Europe fustigée / Naufrage à Lampedusa

Nos sources:

Tunisie, expulsion dans le désert

Brut.media, le 03 août 2023

Le silence est assourdissant, l’Europe fustigée

Info migrants, le 04 Août 2023

Naufrage à Lampedusa

France Info, le 06 août 2023




LA RESPONSABILITÉ POLITIQUE DE L’EUROPE

Photo du marché aux esclaves de Zanzibar, deuxième tiers XIXe. Bojan Brecelj/Corbis. {{PD-US-expired}}

Le cas de la migration issue de l’Afrique

 

Pendant les siècles d’esclavage et de la traite négrière, en passant par les colonisations jusqu’à nos jours, l’Afrique est victime d’un épuisement intensif de ses ressources, tant humaines que naturelles, promu surtout par des pays de l’Occident qui s’en nourrissent.

De nos jours, le pillage systématique des ressources naturelles de l’Afrique se fait dans le cadre d’une politique agressive néo-coloniale encouragée par le silence complice des pays soi-disant neutres et sans passé colonial – comme la Suisse – qui en profitent quand même eux aussi.

C’est déjà conventionnel de parler de la « malédiction des ressources » quand on fait référence à l’Afrique et au paradoxe entre son grand potentiel qui va de la faune, des ressources forestières, maritimes, hydrographiques, des terres arables aux minéraux dont regorge ses sols, desquels dépendent dans une large mesure de l’industrie, du commerce et de l’économie en générale de l’Europe qui s’enrichit au détriment du sous-développement de l’Afrique, ainsi que de la pauvreté et de la misère de ses peuples.

Depuis les indépendances – il y a de cela plus d’un demi-siècle – dans le but de maintenir l’accès illimité à ses ressources, au prix de bananes, sans aucun souci d’ordre éthique ou moral, des pays tels que les États-Unis d’Amérique, la France, le Royaume-Uni et le Portugal, que ce soit au travers de leurs gouvernements, et très souvent à travers leurs multinationales et grandes corporations, participent de façon très active à la corruption des élites politiques et militaires à la tête des régimes autoritaires.

En effet, la corruption a toujours deux acteurs, à savoir: Le corrupteur et le corrompu. Dans ce cas précis, les dictateurs africains ne sont que des corrompus. C’est d’ailleurs avec la complaisance des gouvernements occidentaux, qui les reçoivent avec tous les honneurs, qu’ils détournent les miettes encaissées par leur pays – une espèce de cadeaux – vu les prix dérisoires payés pour les ressources pillées et gardent les fortunes mal acquises dans les banques pour qu’ils s’achètent des villas; comme dans le cas du défunt dictateur zaïrois Mobutu Sessesseko, à Savigny dans le canton de Vaud. En gros, ils investissent dans les économies européennes qui semblent n’avoir aucun souci ni sur la provenance et ni sur la nature sale de cet argent.

Incapables d’investir dans leurs propres pays en créant des conditions qui pourraient bénéficier à leurs populations, c’est en Europe – où  ils sont toujours les bienvenus – qu’ils éduquent leurs enfants, où ils passent leurs vacances, font des achats et très souvent se rendent pour recevoir des soins médicaux. Comme le cas le plus emblématique du dictateur camerounais Paul Biya, au pouvoir depuis 40 ans dont 5 ans à l’étranger, officiellement pour des « visites privées », la Suisse étant sa destination favorite et l’Hôtel Intercontinental de Genève comme son « habitat » de prédilection. C’est là que pendant ses habituels et longs séjours, payant environ 40’000 dollars par nuit pour sa suite présidentielle qui occupe au moins deux dizaines de chambres pour l’accommodation de ses nombreux convives.

Dans des conditions normales, ce devrait être honteux que de tels pays qui devraient promouvoir des valeurs dites « universelles » comme le respect des droits de l’homme, le respect des libertés individuelles, la transparence et la bonne gouvernance soient les premiers à les bafouer, niant aux africains à la fois la possibilité de jouir des bénéfices qui émanent de la démocratie, mais aussi d’en tirer les avantages des revenus des ressources – qui leurs appartiennent – et qui pourraient servir à leur épanouissement et à leur bien-être.

Ça reste donc une contradiction majeure des pays occidentaux qui se vantent d’être les hérauts de la démocratie et qui sont les mêmes qui promeuvent, soutiennent et protègent des régimes anti-démocratiques et des dictateurs qui n’hésitent pas à persécuter, terroriser, voir même empoisonner et exécuter toutes celles et ceux qui osent exercer leurs droits fondamentaux – comme penser et s’exprimer librement – et qui sont, paradoxalement, consacrés par des Constitutions.

Le résultat de la combinaison de ces facteurs ne peuvent qu’être désastreux, donc voilà l’une des raisons de fond qui explique, en particulier, les grandes vagues d’émigrants qui viennent d’Afrique vers « la forteresse de l’Europe », s’exposant à des périls inimaginables, notamment durant les traversées du désert du Sahara et de la mer Méditerranée, où des centaines des milliers de femmes, d’hommes et d’enfants perdent leur vie ou disparaissent simplement.

Dans tout cela l’Europe, n’étant point une victime, a une part majeure de responsabilité à la fois historique, politique et morale qu’elle doit assumer au lieu de durcir encore davantage sa stratégie anti-migratoire déjà assez agressive envers les personnes migrantes.

L’Europe doit aussi cesser tout sorte de violences de masse qu’elle commet à l’encontre des personnes migrantes, qui sont déjà persécutées par des régimes dictatoriaux et qui fuient ces pays pour sauver leur vie, ou encore celles et ceux qui sont contraints de quitter leur pays à la recherche e d’une vie meilleure, dans le cadre de l’article 13 de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

En effet, on ne résout pas la question de la migration en érigeant encore plus de murs ou en accroissant davantage la violence de masse contre eux à travers des mécanismes de répression comme l’Agence Européenne de garde- frontières et de gardes-côtes Frontex. 

Par contre, l’Europe devrait s’engager dans la construction de relations politiques avec l’Afrique non teintées de paternalisme et fondées sur les principes de la démocratie, du respect des droits de l’homme, du respect mutuel, qui promouvraient des relations économiques plus justes et équitables basées sur le principe gagnant-gagnant en vue de tisser et développer un partenariat fort capable de créer des solutions soutenables et durables à la migrations.

Alcibiades Kopumi

Ancien rédacteur de Voix d’Exils




flash INFOS #63

Logo réalisé par Kristine Kostava / Voix d’Exils.

Sous la loupe: Nouvelle série de sauvetages en mer pour le Sea-Eye 4 / Ceuta : plus de 5’000 personnes migrantes arrivées en un seul jour / Renforcent de la coopération entre l’Italie et la Tunisie en matière de migrations irrégulières / Record du nombre de personnes déplacées internes en 2020

La revue de presse devient le flash INFOS de Voix d’Exils. Une formule revisitée de notre rubrique hebdomadaire qui met davantage en valeurs les compétences graphiques et visuelles de nos rédactrices et rédacteurs et qui inclura bientôt d’autres nouveautés pour encore mieux vous informer.

Kristine Kostava / Voix d’Exils.

Nouvelle série de sauvetages en mer pour le Sea-Eye 4

InfoMigrants, le 17 mai 2021

Lors de sa première intervention au large des côtes libyennes, le navire humanitaire de l’ONG allemande, Sea-Eye 4, a réalisé 6 opérations de sauvetage en 4 jours. Ainsi, entre le 14 et le 17 mai, le navire a porté secours à 400 personnes en détresse en mer Méditerranée. En outre, au moins 12 personnes retrouvées dans un état jugé grave ont été soignées dans le petit hôpital du navire. Néanmoins, peu d’informations sont disponibles sur le nombre de femmes et d’enfants à bord, ainsi que sur les nationalités des rescapés. Le Sea-Eye 4 est désormais à la recherche d’un port sûr pour y débarquer les naufragé.e.s, a déclaré sur Twitter Sophie Weidenhiller, porte-parole de l’ONG.

 

Ceuta : plus de 5’000 personnes migrantes arrivées en un seul jour 

RTBF, le 18 mai 2021

Le 17 mai, plus de 5’000 personnes (dont plus d’un millier de mineurs) en provenance du Maroc sont arrivées en une seule journée à l’enclave espagnol de Ceuta. Il s’agit, selon la préfecture de Ceuta, d’un chiffre record. Face à la situation, les autorités de la ville ont annoncé une réunion d’urgence afin de trouver des solutions, notamment en matière d’hébergement. En effet, à leur arrivée, les personnes migrantes étaient hébergées dans des hangars, au bord de la plage d’El Tarajal. En réponse à cette situation sans précédent, Madrid a choisi de répondre par le renforcement immédiat des effectifs de la garde civile et de la police nationale dans la zone avec 200 agents supplémentaires. Cette vague migratoire intervient à un moment où les relations politiques et diplomatiques entre Rabat et Madrid sont tendues. Pour rappel, fin avril, l’Espagne a accueilli en raison de problème de santé Brahim Ghali – chef du Front Polisario, un mouvement politique et armé créé en 1973 et qui s’oppose au Maroc pour le contrôle du Sahara occidental.

Renforcent de la coopération entre l’Italie et la Tunisie en matière de migrations irrégulières

InfoMigrants, le 21 mai 2021

Le 20 mai, l’Italie et la Tunisie se sont mis d’accord sur une nouvelle stratégie concernant les migrations irrégulières. Cette dernière vise à renforcer la coopération entre les deux pays par la création d’un canal d’échanges d’informations direct entre Tunis et Rome. A cet effet, la ministre italienne de l’intérieur – Luciana Lamorgese – et la Commissaire européenne aux Affaires intérieures – Ylva Johansson – ont proposé des aides économiques à la Tunisie. En outre, afin de faire face aux conséquences économiques liées à la pandémie du Covid-19, des nouvelles opportunités d’emploi devraient être créées. En échange, Tunis devra faire preuve d’un effort accru pour empêcher les personnes migrantes d’arriver en Europe. Ainsi, les autorités tunisiennes ont accepté plus de flexibilité dans les règles de rapatriements de personnes arrivées irrégulièrement en Italie. Pour rappel, en 2020 les départs depuis la Tunisie vers les côtes européennes ont atteint un pic inédit depuis 2011; et cette tendance semble se poursuivre en 2021.

 

A chaque seconde plus d’une personne était forcée de fuir au sein de son propre pays en 2020

Sud Ouest, le 20 mai 2021

En 2020, à chaque seconde plus d’une personne était forcée de prendre la fuite au sein de son propre pays. Tel est le constat établi par un rapport produit par le Internal Displacement Monitoring Centre (IDMC) et le Norwegian Refugee Council (NRC). Selon le rapport, en 2020, et ce malgré les restrictions liées à la crise sanitaire, 40,5 millions de personnes se sont ajoutées à la liste des personnes déplacées internes. Ainsi, le nombre total se monte à 55 millions. Les personnes déplacées internes sont désormais deux fois plus nombreuses que les 26 millions de personnes réfugiées, qui elles traversent une frontière internationale afin de se mettre à l’abri. Bien qu’il s’agisse d’un nombre record, ce dernier est sans doute en-dessous de la réalité souligne néanmoins la directrice de IDCM – Alexandra Bilak. Selon le rapport, les trois quarts des déplacés internes ont été forcés de fuir à cause d’une catastrophe naturelle. Par ailleurs, sur les 55 millions de personnes déplacées, 38 millions ont fui des combats et des violences. En outre, 95% des déplacements liés à des nouveaux conflits se sont produits dans des pays vulnérables au changement climatique.

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils