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Revue de presse n°29

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur; Damon / Voix d’Exils

Sous la loupe : La Suisse ne renoncera pas à la main-d’œuvre étrangère / Un nouveau Pacte européen pour améliorer les procédures d’asile / Vers l’abolition du règlement de Dublin

Main d’œuvre étrangère indispensable en Suisse

msn.com, le 23.09.2020

En raison de la pandémie de coronavirus, la Suisse affronte une forte montée du chômage et subit les effets d’une récession mondiale. Même si le recours au chômage partiel donne un peu de répit aux entreprises, il ne va pas les sauver.

Le Conseil fédéral avait suspendu, durant le semi-confinement, la libre circulation avec l’Union européenne (UE) et l’Association européenne de libre-échange (AELE) ainsi que le traitement des demandes de personnes provenant de pays tiers et leur entrée en Suisse.

Certains partis politiques auraient souhaité que le Conseil fédéral prolonge ce régime afin que les employeurs ne puissent recruter du personnel étranger que si ce personnel dispose déjà d’un permis de travail, et aussi longtemps que le taux de chômage en Suisse reste supérieur à 3%.

La ministre de la justice a précisé que la Constitution fédérale oblige déjà les entreprises à recruter la main-d’œuvre indigène. Même en cas de forte hausse du chômage, il devrait être possible de continuer à recruter des spécialistes à l’étranger.

Rappelons que certains secteurs – comme celui de la santé – sont très dépendants de la main-d’œuvre étrangère et frontalière et l’ont également été durant le semi-confinement.

Nouveau Pacte européen sur la migration et l’asile

rts.ch, le 23.09.2020

Cinq ans après la crise migratoire, Bruxelles prévoit de renforcer la collaboration avec les États tiers pour faciliter les retours des personnes qui n’ont pas droit à l’asile sur territoire européen et prévoit de durcir le ton contre les passeurs.

Par ailleurs, des voies d’accès légales à l’Union européenne (UE) seront développées à travers un programme appelé « Talent Partnership » afin d’encourager l’immigration de certains types de « profils » dont l’Europe a besoin.

Bruxelles entend rendre obligatoire la solidarité entre les États-membres en période de crise afin de maintenir la stabilité du système et de permettre à l’UE de remplir ses obligations humanitaires.

Et enfin, l’UE prévoit d’améliorer la gestion de ses frontières extérieures, avec la création d’un corps permanent de garde-frontières et garde-côtes européens. Ce corps se mettra en place à partir du 1er janvier 2021.

Ce nouveau Pacte permettra la mise en place d’un système de dérogation pour les pays de l’UE qui ne veulent pas accueillir de migrants comme la Tchéquie, la Slovaquie, la Hongrie et la Pologne. A la place, ils pourront notamment contribuer logistiquement ou financièrement au retour dans leur pays d’origine des demandeurs déboutés.

Structures européennes communes pour l’asile et le retour

infomigrant.net, le 16.09.2020

La Commission européenne a affirmé vouloir abolir le règlement de Dublin, qui encadre la procédure de demande d’asile pour les migrants arrivant en Europe. « Nous allons le remplacer par un nouveau système européen de gouvernance de la migration », a déclaré sa présidente Ursula von der Leyen devant le Parlement européen.

Selon le règlement Dublin, également appelé Dublin III, la responsabilité du traitement des demandes d’asile est portée par le pays de première entrée des migrants dans l’Union européenne. Une manière d’empêcher les migrants de déposer plusieurs demandes d’asile dans différents pays d’Europe.

Oumalkaire / Voix d’Exils




Revue de presse #9

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur; Damon / Voix d’Exils.

Sous la loupe : Covid-19, les Africaines en première ligne / Asile, une Suisse peu généreuse / Surpeuplé, un camp grec part en fumée / La Grèce ouvre des hôtels aux migrants

Covid-19, sensibiliser les Africaines

Jeune Afrique, 27 avril 2020

En Afrique, les systèmes de santé fonctionnent en grande partie grâce au travail invisible et gratuit des femmes. Il en va de même pour l’économie, dont l’essentiel repose sur leurs solides épaules puisqu’elles assurent 60% de l’agriculture vivrière. Une agriculture essentiellement tournée vers l’autoconsommation et l’économie de subsistance. Sur les marchés locaux, ces mêmes femmes constituent la majorité des marchands et des clients.

Or, de par leur rôle central, les Africaines sont tout particulièrement menacées par le Covid-19. D’autant que, malgré l’instauration de l’état d’urgence sanitaire dans beaucoup de pays du continent, le respect des mesures de prévention pose problème.

Faute d’actions de sensibilisation qui leur seraient spécifiquement destinées, les femmes pourraient bien devenir, malgré elles, les vecteurs par excellence du Covid-19. La communication sur ce fléau doit absolument progresser car, dûment informées, les Africaines ont le pouvoir de contenir la propagation du virus.

22 MNA accueillis en Suisse ? Ce n’est pas assez !

asile.ch, 28 avril 2020

La Suisse entend renforcer son soutien à la Grèce dans le domaine de l’asile. Elle va financer des projets humanitaires, fournir des tentes et des lits pour les camps de réfugiés, envoyer des garde-frontières en renfort et accueillir vingt-deux requérants d’asile mineurs non accompagnés (MNA) pour autant qu’ils aient de la famille en Suisse.

Alors que la communication officielle et certains médias saluent l’élan de solidarité suisse, Aldo Brina, chargé d’information sur l’asile du CSP Genève, se montre plus critique. Selon lui, le nombre de migrants auxquels la Suisse a décidé d’ouvrir ses portes est insignifiant face à la multitude de migrants bloqués en Grèce – parmi lesquels 5000 MNA – dans des conditions catastrophiques sur les plans sanitaire et humain.

Accueillir des requérants d’asile mineurs là où ils ont des proches qui peuvent s’occuper d’eux n’est pas un acte de générosité, rappelle Aldo Brina, mais la simple application du cadre légal en vigueur prévu par le Règlement Dublin.

Moralité ? Au vu des besoins, la Suisse peut et doit faire plus.

Camp de réfugiés grec en flammes

RTBF, 14 avril

Le camp de migrants surpeuplé de Vathy, situé sur l’île grecque de Samos, fermera avant la fin de l’année, a promis le ministre grec de l’immigration, Notis Mitarakis, après une inspection des lieux. Les migrants devraient être transférés dans un autre camp, situé à sept kilomètres de là.

Cette annonce survient après que des luttes entre migrants africains et afghans ont donné lieu à des incendies qui ont ravagé Vathy pendant deux jours, détruisant des tentes, des huttes et des maisons en préfabriqué. C’est du moins la version donnée par des organisations humanitaires.

La police, qui a interpellé 22 migrants, a une autre explication. Selon elle, des migrants ont bouté le feu au camp dans l’intention de forcer le gouvernement à les ramener sur le continent.

Quoi qu’il en soit, la situation est assurément explosive dans un camp qui abrite 6800 migrants, soit dix fois plus que sa capacité maximale.

Des migrants hébergés dans des hôtels en Grèce

RTBF, 14 avril 

Des politiciens et des ONG demandaient avec insistance mais en vain que les camps de migrants grecs soient complètement vidés étant donné leur surpopulation et les conditions d’hygiène déplorables. Covid-19 oblige, des mesures ont enfin été prises. Quelque 1000 réfugiés vulnérables en provenance des camps de Lesbos et d’autres îles grecques ont été transférés provisoirement dans des hôtels désertés par les touristes.

Cette opération a été rendue possible grâce aux efforts concertés du HCR (Agence des Nations Unies pour les réfugiés), de l’Organisation internationale pour les migrations, du gouvernement grec et de la Commission européenne.

Selon la Grèce, près de 10’000 migrants auraient déjà fait le voyage du camp à l’hôtel lors des trois premiers mois de l’année.

En vertu de l’accord entre l’Union européenne et la Turquie, les migrants peuvent être renvoyés en Turquie uniquement depuis les îles.

Oumalkaire / Voix d’Exils