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Flash infos #187

Sous la loupe : Le village thurgovien de Steckborn refuse la fermeture de son centre d’asile / Elections européennes : quatre questions sur le ralliement au RN de Fabrice Leggeri, ancien patron de Frontex / Situation humanitaire très alarmante en RDC

 

Le village thurgovien de Steckborn refuse la fermeture de son centre d’asile

 Le Temps, le 16 février 2024

Elections européennes : quatre questions sur le ralliement au RN de Fabrice Leggeri, ancien patron de Frontex

Franceinfo, le 19 février 2024

Situation humanitaire très alarmante en RDC

DW, le 15 février 2024

Ce podcast a été réalisé par :

Zana Mohammed et Kristine Kostava, membres de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils et Malcolm Bohnet, civiliste à la rédaction.




Revue de presse #54

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur; Damon / Voix d’Exils.

Sous loupe : Comment les pays européens et l’agence Frontex persécutent les exilés qui se présentent à leurs frontières / Migration: le parquet de Palerme veut traduire Salvini en justice / Citoyenneté : la naturalisation facilitée n’est pas si simple en Suisse

Comment les pays européens et l’agence Frontex persécutent les exilés qui se présentent à leurs frontières

bastamag.net, le 16 mars 2021

Du Nord de la France aux Balkans, de la Manche à la mer Égée, jusqu’aux frontières extérieures de l’Europe, les droits des réfugiés sont quotidiennement bafoués.

La police française chasse les exilés à Grande-Synthe et des dizaines de cas de refoulements ont lieu à la frontière entre la Grèce et la Turquie en mer Égée, selon le rapport 2020 de l’ONG allemande Mare Liberum, qui s’est donnée pour mission d’observer la situation des droits humains dans cette zone. On compte plus d’un refoulement par jour en moyenne.

Les garde-côtes grecs ont développé plusieurs stratégies qui se surpassent les unes les autres en termes de cruauté. Ils forcent les réfugiés à embarquer dans des radeaux ou des bateaux de sauvetage, les entraînent dans les eaux turques et les laissent dériver. Ces garde-côtes grecs sont même accusés d’embarquer des réfugiés sur leurs navires pour ensuite les faire débarquer sur des îles turques « souvent inhabitées ».

Depuis des mois, des organisations de la société civile et des médias documentent ces abus. À l’automne 2020, un groupe de médias de différents pays européens (le magazine allemand Der Spiegel, les sites d’investigation Bellingcat et Lighthouse Reports ont aussi révélé l’implication active des forces de l’agence européenne de protection des frontières Frontex, dirigée par le diplomate français, Fabrice Leggeri, dans six cas de refoulements illégaux à la frontière gréco-turque en mars et octobre 2020.

Migration: le parquet de Palerme veut traduire Salvini en justice

msn.com, le 21 mars 2021

Le bureau de Palerme en Sicile veut traduire en justice Matteo Salvini pour une affaire de migrants bloqués en mer en 2019 alors qu’il était ministre de l’Intérieur et le chef du parti italien d’extrême droite de la Ligue. Il est soupçonné de séquestration de personnes et d’abus de pouvoir pour avoir interdit le débarquement d’une centaine de migrants secourus en mer par Open Arms en août 2019 et refusé pendant des jours d’accorder un port sûr au navire de l’ONG espagnole. Le bateau mouillait au large de la petite île de Lampedusa alors que les conditions à bord s’aggravaient.

Open Arms a déclaré, de son côté, que violer les droits de personnes vulnérables est un crime dans n’importe quel pays démocratique qui respecte la Constitution et les conventions internationales, confirmant également le renvoi en justice réclamé par le parquet de Palerme.

Matteo Salvini, qui risque 15 ans de prison, était présent au tribunal pour la deuxième audience sur cette affaire. Il dit ne pas être inquiet et « fier d’avoir œuvré à la protection de mon pays, dans le respect des lois ».

Citoyenneté : La naturalisation facilitée n’est pas si simple en Suisse

24 heures, le 21 mars 2021

La nouvelle loi sur la naturalisation facilitée approuvée à 60,4% par le peuple suisse le 12 février 2017, visait à permettre à quelques 25’000 personnes étrangères de troisième génération d’obtenir plus facilement le passeport à croix blanche. Trois ans après son entrée en vigueur, seules 1868 personnes ont effectué la démarche selon les recherches menées par la NZZ am Sonntag. Ce, malgré la rapidité et l’abaissement du prix des procédures.

La raison principale de cet échec réside plutôt dans la difficulté des démarches à entreprendre pour l’obtention du sésame à croix blanche. Parmi les conditions requises, il faut attester de manière vraisemblable qu’au moins l’un des grands-parents du requérant est né en Suisse ou qu’il a acquis un droit de séjour en Suisse. « Imaginez que vous deviez trouver un document non numérisé de votre grand-mère décédée » commente Walter Leimgruber, président de la Commission fédérale des migrations (CFM), dans la NZZ am Sonntag. Deuxième difficulté majeure: il faut également donner la preuve qu’au moins l’un des deux parents du requérant a accompli cinq ans au moins de scolarité obligatoire en Suisse.

De nombreux travailleurs saisonniers de première génération n’étaient pas autorisés à amener leurs enfants en Suisse que lorsque ceux-ci étaient en bas âge, rappelle Walter Leimgruber. Selon ce spécialiste, de nombreux jeunes commencent ainsi les démarches et abandonnent par frustration. La Commission des institutions politiques du Conseil national se penchera prochainement sur la question pour résoudre ce paradoxe.

Masar Hoti

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 




Revue de presse n°27

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur; Damon / Voix d’Exils

Sous la loupe : Graves accusations d’Amnesty contre Malte / Malgré un énorme soutien, Sangar A. sommé de quitter la Suisse / Décision du SEM annulée par le Tribunal administratif fédéral

Malte accusée de refoulements illégaux

rts.ch, le 08.09.2020

Amnesty International s’en est pris au gouvernement maltais qu’elle accuse d’avoir «  eu recours à des mesures dangereuses et illégales pour faire face aux arrivées de réfugiés et de migrants en mer ». Dans son rapport rendu public le 8 septembre 2020, l’ONG de défense des droits de l’homme condamne la tactique adoptée par Malte, soit « l’organisation de refoulements illégaux vers la Libye, le détournement de bateaux vers l’Italie plutôt que le sauvetage de personnes en détresse et la détention illégale de centaines de personnes dans des ferries mal équipés au large des eaux maltaises ».

La signature, à la fin mai, d’un accord entre La Valette et Tripoli pour empêcher les migrants d’atteindre Malte les aurait encore plus exposés à un traitement brutal lors de leur retour dans les camps de réfugiés libyens. « Certaines des mesures prises par les autorités maltaises peuvent avoir provoqué des actes criminels, entraînant des morts évitables, des détentions arbitraires prolongées et des retours illégaux vers la Libye déchirée par la guerre », assure Amnesty.

Malgré ses nombreux soutiens, Sangar A. doit quitter la Suisse

msn.com, le 08.09.2020

Le Grand Conseil vaudois a classé début septembre une pétition qui avait recueilli plus de 10’000 signatures contre le renvoi de Sangar A., kurde irakien habitant à Vevey. Soutenu par la gauche et le centre, le texte demandait au canton d’intervenir auprès du Secrétariat d’État aux migrations (SEM) pour que Sangar A. puisse rester en Suisse. Mais cela n’a pas suffi. Au terme d’un débat à huis clos, par 69 voix contre 65 et une abstention, les députés ont refusé de transmettre la pétition au Conseil d’État.

Sangar A. était arrivé en Suisse en 2017, où il s’était rapidement intégré. Il avait collaboré bénévolement à divers festivals et travaillait depuis octobre 2019 pour une entreprise de nettoyage. Le rejet de sa demande d’asile par le SEM, en 2018, avait été confirmé en janvier dernier par le Tribunal administratif fédéral (TAF).

De confession zoroastrienne, Sangar A. avait été victime d’une fatwa et de menaces de mort proférées par des islamistes radicaux. Ce danger, qui rendait sa vie quotidienne intenable en Irak, l’avait poussé à demander l’asile en Suisse.

Les autorités fédérales n’ont pas été sensibles à ces arguments. Elles ont estimé qu’un renvoi était possible, dans la mesure où Sangar A. n’avait pas été persécuté par l’État irakien.

Refus de naturalisation : la décision du SEM annulée

tdg.ch, le 09.09.2020

La décision du Secrétariat d’État aux migrations (SEM) de rejeter la demande de naturalisation d’un couple algérien en raison des liens qu’avait eu l’homme avec un groupe islamiste a été annulée par le Tribunal administratif fédéral (TAF).

Le TAF reproche au SEM de s’être basé sur un dossier incomplet pour prendre sa décision. Outre l’ancienne appartenance du mari au Front islamique du salut (FIS), le SEM avait également invoqué un risque pour les relations entre la Suisse et l’Algérie. La demande de naturalisation était restée en suspens pendant cinq ans, avant que le SEM n’informe les requérants, en 2019, qu’ils ne remplissaient pas les conditions nécessaires.

Mais, dans un arrêt publié le 9 septembre dernier, le TAF a annulé cette décision et renvoyé le dossier au SEM avec pour instruction de le compléter avant de trancher à nouveau.

Les juges rappellent que le rôle du SEM, dans la procédure de naturalisation, consiste à vérifier que les requérants se conforment à l’ordre juridique suisse et qu’ils ne compromettent pas la sécurité intérieure du pays.

Oumalkaire / Voix d’Exils