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« TOUT QUITTER, C’EST FERMER UNE PORTE POUR LAISSER L’AUTRE S’OUVRIR »

Marie-Cécile Inarukundo. Photo: Elvana Tufa / Voix d’Exils.

La vie après Voix d’Exils #2 – Rencontre avec Marie-Cécile Inarukundo, ancienne membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Nous poursuivons la série de podcasts « La vie après Voix d’Exils » qui donne la parole aux anciens et anciennes coordinateurs, coordinatrices, rédacteurs et rédactrices de notre média. Lors de ces interviews, ils et elles nous racontent leur parcours au sein de la rédaction et ce que cette expérience leur a apporté.

Notre deuxième invitée est Marie-Cécile Inarukundo, en Suisse depuis 2017 et qui a été membre de la rédaction vaudoise entre 2019 et 2020.

Ressource complémentaire

L’article sur les prisons syriennes qui est mentionné lors de l’interview:

Dans l’enfer des prisons syriennes, article paru dans Voix d’Exils le 31 mai 2021

Elvana Tufa

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




Voix d’Exils s’expose pour ses 20 ans

Rendez-vous dès aujourd’hui au restaurant de l’EVAM

La rédaction de Voix d’Exils est très heureuse de vous convier à l’exposition « Les 20 ans de Voix d’Exils » qui sera visible dès aujourd’hui – le lundi 31 octobre – au restaurant de l’EVAM.

Cette exposition met en valeur des productions écrites et visuelles réalisées par les trois rédactions du média durant ces vingt dernières années. Chaque extrait d’article est accompagné d’un code QR que vous pouvez scanner avec votre téléphone afin d’accéder à la totalité du contenu qui se trouve sur notre site internet.

Nous tenons à remercier chaleureusement nos collègues du restaurant de l’EVAM d’avoir accueilli notre exposition ainsi que Florent Althaus et son équipe du programme menuiserie pour la réalisation des supports qui présentent les pièces exposées.

 

Exposition « Les 20 ans de Voix d’Exils »:

Du lundi 31 octobre au vendredi 2 décembre au restaurant de l’EVAM

Route de Chavannes 33 1007 Lausanne

Horaires: du lundi au vendredi de 8h à 13h

 

La rédaction de Voix d’Exils

 




« Dans le quotidien d’un requérant d’asile »

« Dans le quotidien d’un requérant d’asile », un film documentaire réalisé par Arash Nurani, Suisse, 2020.

Un film de Arash Nurani à découvrir en première mondiale sur Voix d’Exils aujourd’hui!

Il était annoncé en novembre et le voici enfin! Nous avons l’immense plaisir de vous présenter en première mondiale sur Voix d’Exils: « Dans le quotidien d’un requérant d’asile », un film documentaire réalisé par Arash Nurani (alias Damon) et produit par Voix d’Exils.

Damon s’intéresse depuis plusieurs années à la vie quotidienne des personnes en procédure d’asile du canton de Vaud (en Suisse) où il réside. Il décide alors de réaliser son premier film documentaire sur ce sujet, un projet qu’il mène dans le cadre de sa participation à Voix d’Exils. Fin 2019, le projet se concrétise lorsqu’il rencontre Farid Darabi, un requérant d’asile originaire d’Iran comme lui. Un ami commun les présente l’un à l’autre car ils partagent une passion commune pour la musique. Durant quatre mois, entre janvier et avril 2020, Damon partage avec lui son quotidien et réalise son film à partir de cette expérience.

« Ce film parle du quotidien de Farid, un requérant d’asile qui réside dans le Canton de Vaud et aborde les thèmes de la liberté et de l’espoir » Arash Nurani (alias Damon) réalisateur du film.

Le film est d’une durée de 18 minutes et les échanges sont en farsi. Pour activer les sous-titres français ou anglais, merci de suivre les 4 étapes qui se trouvent sous la fenêtre dans laquelle apparaît le film.

Dans le quotidien d’un requérant d’asile, un film documentaire de Arash Nurani (alias Damon), Suisse, 2020.

4 clics pour visionner le film

Étape 1

Suivant votre navigateur, il se peut que l’icône soit différente et se présente ainsi:

Étapes 2 et 3

Étape 4

Un film à diffuser largement

Compte tenu de la situation sanitaire, il n’était pas envisageable d’organiser des projections publiques pour la sortie du film. Du fait qu’il est produit sous licence libre creative commons, à l’instar de tous les contenus de Voix d’Exils, vous pouvez soutenir ce projet en le diffusant largement à travers vos réseaux sociaux.

N’hésitez pas à partager avec nous vos impressions en déposant un commentaire à la fin de cet article.

Bon visionnage!

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils




« Je suis heureux de pouvoir protéger les habitant.e.s des foyers EVAM du virus! »

L’équipe du programme techniques d’entretien de l’EVAM en mode antivirus. Auteur: le programme technique d’entretien, avril 2020.

Le programme techniques d’entretien de l’EVAM sur le front du Covid-19

Voilà plusieurs semaines que nous vivons la pandémie du Covid-19 qui a complètement chamboulé notre quotidien. Et selon nos métiers, nous sommes plus ou moins exposés au virus. Rencontre avec Emin Reka et Andom, agents de propreté en première ligne du programme techniques d’entretien de l’Établissement vaudois d’accueil des migrants. Un premier podcast téléphonique produit par Voix d’Exils.

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils




L’intégration par la mécanique

Programme vélo EVAM

Photo: Voix d’Exils.

La Maison du vélo à Lausanne favorise la mobilité douce au travers de l’intégration des requérants d’asile

Discrètement implantée au sein des arcades de l’emblématique Grand Pont de Lausanne, la Maison du vélo, fidèlement dévouée aux deux roues, voit plusieurs acteurs y cohabiter depuis son inauguration en 2012, dont l’EVAM. Le site ayant la passerelle lausannoise en guise de toiture, est pour l’établissement un programme d’occupation pour des migrants au travers d’un atelier de mécanique. En libre-service et ouvert cinq jours par semaine toute l’année, ce dernier permet également à tout un chacun de réparer son propre cycle.

Programme vélo EVAM

Photo: Voix d’Exils

Au contraire de ce que son nom peut insinuer, la Maison du vélo n’est pas un magasin, puisque tenue à la non-concurrence. Son implication dans la promotion du deux-roues n’en est pas moins importante puisqu’elle est gérée par Provélo région Lausanne, une association encourageant la pratique du vélo et la mobilité douce. Entre un atelier de réparation en libre service, des prêts de deux-roues et des conférences et films sur les cyclovoyageurs, la Maison du vélo perpétue l’objectif de Provélo ; promouvoir ce moyen de transport de manière pluriactive. Pour l’EVAM, autre acteur présent, ce lieu ancré sous les arches du Grand Pont lui permet avant tout de renforcer son processus d’intégration auprès des requérants d’asile venus de tous horizons.

Programme vélo EVAM

Photo: Voix d’Exils

Formation des bénéficiaires à la mécanique

Tandis que les façades du Grand Pont doivent être légalement conservées de par leur statut de patrimoine historique culturel, les bénéficiaires de l’EVAM s’y succèdent continuellement en leur sein. Engagés pour un an, ils y acquièrent des compétences en mécanique sur cycle leur permettant de réparer et restaurer des vélos endommagés et dont l’ancienneté de certains n’a que celle des pierres environnantes à envier. Ils y assurent également la location de deux-roues tout au long de la semaine. Le responsable du programme et mécanicien de profession, Daniel Genoud, explique récupérer les bicyclettes dans « certaines déchetteries, chez les particuliers, à la police et grâce aux dons des habitants. De même que le bouche-à-oreille envers la population et les visiteurs de la Maison du vélo et mes relations ». Remis en état, les cycles servent d’autres bénélficiaires de l’EVAM, qui peuvent les acheter pour la symbolique somme de 20 francs. Le travail pratique des requérants d’asile est par ailleurs enrichi de lectures matinales leur permettant de favoriser leur apprentissage du français et de renforcer leur intégration quotidienne. Si les bénéficiaires ne peuvent pas prétendre à un emploi dans le domaine de la mécanique sur cycle, faute de reconnaissance par la profession, leurs progrès en français se ressentent d’après Daniel Genoud. Il ajoute également qu’en dépit de permettre de trouver un emploi dans le secteur, le programme est une occasion pour les bénéficiaires de « retrouver une routine et un rythme de travail en prévision d’un futur emploi ». Leur engagement est d’ailleurs limité à un an, afin, comme le précise le responsable, de ne « pas empêcher leur autonomie et les encourager à chercher un travail fixe et de laisser une chance à d’autres bénéficiaires ».

Programme vélo EVAM

Photo: Voix d’Exils

Atelier en libre-service ouvert toute l’année

Doté de matériel professionnel de haute qualité, l’atelier de la Maison du vélo est également ouvert au public afin d’y réparer soi même son cycle dans la mesure du matériel disponible. La location y est aussi possible au moyen des deux-roues Publibike, autre partenaire, ainsi que des vélos électriques en test et fournis par les magasins Tandem et Easycycle. La Maison du vélo offre ainsi la possibilité à chacun de découvrir Lausanne à l’aide d’une bicyclette et ce, six jours par semaine et durant toute l’année.

Lieu de passage où se succèdent humains et cycles, la Maison du vélo ne change en revanche que peu de physionomie. Mais loin d’être aseptisée, elle rend service à plus d’un que ce soit pour la promotion du deux-roues, la mobilité douce ou l’intégration de migrants.

Nicolas Kalbfuss

Civiliste à la rédaction vaudoise de Voix d’Exils