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FLASH INFOS #172

Sous la loupe : A Gaza, un million de personnes ont été déplacées en une semaine / 6000 personnes dans la rue à Genève pour soutenir le peuple palestinien / La Russie tenterait d’influencer les élections fédérales en Suisse

Nos sources:

A Gaza, un million de personnes ont été déplacées en une semaine

ONU Info, le 15 octobre 2023

La cause palestinienne fait descendre 6000 personnes dans la rue à Genève

RTS, le 14 octobre 2023

Selon un document du SRC, la Russie tenterait d’influencer les élections en Suisse

RTS, le 15 octobre 2023

Réalisation du Flash infos #172

A la technique : Eddy-Claude Nininahazwe et Malcolm Bohnet 

Au micro : Alix Kaneza et Kristine Kostava

A la production : Arienne-Maria Medici, Kristine Kostava, Elvana Tufa et Malcolm Bohnet

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils




Flash infos #171

Sous la loupe : les changements climatiques provoquent le déracinement de millions d’enfants / Les États membres de l’UE s’accordent sur des règles pour répondre aux crises migratoires / Plus de 260’000 personnes déplacées à Gaza en date du 11 octobre

Nos sources:

Les changements climatiques provoquent le déracinement de millions d’enfants

RTS, le 06.10.2023

 

Les États membres de l’UE s’accordent sur des règles pour répondre aux crises migratoires

France 24 Le 04 Octobre, 2023

 

Attaques du Hamas contre Israël : plus de 120’000 personnes déplacées à Gaza, l’ONU se mobilise

ONU Info, le 9 Octobre 2023 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Revue de presse #32

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur; Damon / Voix d’Exils

Sous la loupe : Grèce : un nouveau camp sera construit à Lesbos d’ici l’été 2021 / Renforcement de la coopération entre l’Union européenne et l’Organisation internationale pour les migrations / Plus d’un tiers de la population en Suisse est issue de la migration

Grèce : un nouveau camp sera construit à Lesbos d’ici l’été 2021

La Tribune de Genève, le 12.10.2020

Suite à l’incendie qui a réduit en cendres le camp de Moria en septembre, le ministre grec des migrations, Notis Mitarachi, a annoncé qu’un nouveau camp permanent sera érigé sur l’île de Lesbos d’ici l’été 2021. Le ministre a soutenu que la structure en question sera équipée d’un système de protection contre les incendies et procurerait des conditions de vie « décentes » à ses occupants.

Notis Mitarachi a également souligné qu’un programme ambitieux financé par l’Union européenne et dont la finalité est la construction de camps fermés sur les îles grecques de Samos, Kos et Leros était en cours de préparation.

 

Renforcement de la coopération entre l’Union européenne et l’Organisation internationale pour les migrations

Organisation internationale pour les migrations (OIM), le 13 octobre 2020

Afin de faire progresser leur partenariat, des hauts fonctionnaires de l’Union européenne (UE) et de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) se sont rencontrés virtuellement le mardi 13 octobre 2020. Les discussions ont porté sur l’évolution de la politique migratoire, la mise en œuvre des politiques migratoires sur le terrain, ainsi que la voie à suivre pour la coopération stratégique entre l’UE et l’OIM.

A cette occasion, le Directeur général de l’OIM, António Vitorino, a déclaré que : « La bonne gouvernance de la migration repose sur des partenariats internationaux, une politique globale et une excellence opérationnelle. Nous nous engageons à poursuivre la coopération avec l’UE et les États partenaires dans le cadre d’une alliance stratégique de valeurs communes. Ensemble, nous pouvons mettre à profit les opportunités de la mobilité humaine et relever les défis communs avec l’engagement de ne laisser personne de côté ».

Stefano Sannino, représentant du Service européen pour l’action extérieure (SEAE), a quant à lui soutenu que : « La gestion des migrations nécessite des solutions et un partage des responsabilités à l’échelle mondiale. Le nouveau Pacte sur la migration et l’asile rappelle l’importance des partenariats internationaux et sur mesure, qui doivent être au cœur de la politique extérieure de l’UE en matière de migration. Le renforcement de la coopération est essentiel pour garantir que les migrations se fassent par des voies sûres et régulières, dans l’intérêt de tous ».

 

Les personnes issues de la migration représentent 37,7% de la population âgée de plus de 15 ans en Suisse

RTS.ch, le 13 octobre 2020

En Suisse, les personnes issues de la migration représentent 37,7% de la population âgée de plus de 15 ans a annoncé l’Office fédéral de la statistique (OFS). Cette dernière aurait augmenté de 1,3% entre 2018 et 2019. En outre, selon l’OFS, au cours des 15 dernières années, la proportion de personnes sans passé migratoire de 15 ans et plus en Suisse a diminué de 10%.

Les cantons avec le plus haut taux de résidents de 15 ans et plus issus de la migration sont Genève (61,2%), Bâle-Ville (51.1%), le Tessin (50,7%) et le canton de Vaud (50%).

Sur le marché du travail, la première génération occupe une place moins favorable que les personnes non issues de la migration pour tous les indicateurs de l’intégration sur le marché du travail pris en compte par l’OFS. Pour la deuxième génération, la situation varie : elle compte notamment davantage de chômeurs que la population non issue de la migration, mais présente le même taux de salariés dans le domaine des fonctions dirigeantes. L’OFS souligne néanmoins que le statut migratoire ne peut « en aucun cas être considéré comme le seul facteur explicatif » de ces situations. D’autres variables comme l’âge et le niveau de formation peuvent expliquer ces différences.

Masar Hoti / Voix d’Exils

 




Revue de presse #20

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur; Damon / Voix d’Exils

Sous la loupe: Chypre réclame à l’UE une politique migratoire commune / Le Canada s’empêtre dans les procédures d’expulsion / La répartition des demandeurs d’asile divise l’Europe

Chypre durcit sa politique migratoire

Infomigrants.net, le 19.06.2020

Pour faire face à l’explosion du nombre de requérants d’asile, Chypre durcit sa politique migratoire. Première priorité du gouvernement : réduire le temps d’instruction des dossiers, qui tourne autour des trois à cinq ans, à 50 jours maximum pour les quelques 20’000 demandes en attente.

Pour alléger le nombre de dossiers à traiter, les demandes déposées par des ressortissants de 21 pays considérés comme sûrs, dont l’Égypte, le Nigeria, la Bosnie, les Philippines ou encore le Vietnam, seront immédiatement considérées comme «sans fondement» et donc rejetées. À moins que les demandeurs ne puissent prouver que leur vie est menacée en cas de retour dans leur pays d’origine.

Le projet de loi, qui doit être approuvé prochainement, s’attache également à réduire le délai de contestation possible pour un débouté. Celui-ci n’aura plus que 15 jours pour faire appel d’une décision négative contre 75 jours simultanément.

Les conditions d’obtention des visas étudiants seront durcies afin de dissuader les demandeurs d’asile de convoiter ce type de documents à défaut de réussir à obtenir l’asile.

Chypre en appelle aussi à la solidarité de l’Union européenne (UE) et réclame une politique migratoire commune aux 27 pays membres afin de répartir les demandeurs d’asile proportionnellement aux capacités du pays d’accueil. L’île demande que ceux qui refusent de jouer le jeu soient privés d’une partie des financements alloués par Bruxelles.

Pour rappel, Chypre, avec sa population de moins d’un million d’habitants, détient la plus grande proportion de migrants d’Europe.

Gestion calamiteuse des demandeurs d’asile déboutés au Canada

rfi.fr, le 09.07.2020

Selon un rapport d’audit du Parlement canadien, rendu public début juillet, l’agence canadienne des services frontaliers a perdu la trace de 35’000 étrangers qui auraient dû être expulsés alors que 15’000 autres, localisés, sont en attente d’expulsion depuis des années. A noter que sur ce total de 50’000 étrangers visés, les deux tiers ont disparu «dans la nature», dont près de 3’000 «criminels».

L’audit met en cause une piètre qualité des données, une gestion des cas déficiente, l’absence d’enquêtes sur les personnes recherchées et un gros problème d’échange d’informations entre l’agence des services frontaliers et le ministère de l’Immigration.

Des constatations qui passent d’autant plus mal auprès de la population que le gouvernement canadien a déployé des efforts financiers importants au cours des dix dernières années, et qu’expulser rapidement les criminels permet, notamment, de préserver la sécurité publique.

Les Européens divisés sur la répartition des migrants

24 Heures, le 07.07.2020

Alors que les 180 migrants du navire humanitaire Ocean Viking ont finalement été autorisés à débarquer en Sicile au bout de neuf jours de blocage, l’Union européenne n’a toujours pas trouvé une solution commune pour la prise en charge des demandeurs d’asile. Résultat: l’Italie, Malte, la Grèce et l’Espagne sont condamnées à gérer seules cette question.

Tandis que de très nombreux États membres refusent de s’impliquer, l’Allemagne, la France, l’Italie et Malte se sont mis d’accord en septembre dernier sur un mécanisme temporaire. Basé sur le volontariat, ce mécanisme se base sur une répartition des migrants sauvés en mer, mais seuls quelques pays comme le Portugal, le Luxembourg et l’Irlande se sont ralliés à cette initiative.

La très attendue proposition de réforme de la politique migratoire et de l’asile dans l’UE, qui sera présentée en septembre prochain, permettra peut-être de trouver un accord sur les points les plus importants. Une telle réforme a jusqu’à présent achoppé sur la question de la répartition des demandeurs d’asile, que refusent de se voir imposer des pays comme la Pologne, la Hongrie, la République tchèque et la Slovaquie, notamment.

Oumalkaire / Voix d’Exils




Mille kilomètres pour les droits et la dignité des migrants

Photo: la rédaction valaisanne de Voix d’Exils.

Une étape en compagnie des marcheuses et des marcheurs de la « Bainvegni fugitivs marsch »

La « Bainvegni fugitivs marsch »  (La Marche pour les droits et la dignité humaine) est une marche citoyenne de mille kilomètres qui a traversé la Suisse du 14 octobre au 10 décembre 2017. Sa revendication : « pour les droits et la dignité de tous les êtres humains et pour une politique migratoire plus humaine ».

Partie de Bellinzone, ce mouvement citoyen dénonçant « une politique d’asile toujours plus restrictive » et se posant comme solidaire « avec celles et ceux qui arrivent dans notre pays à la recherche d’une terre d’asile » est passé par le canton du Valais. L’occasion pour Voix d’Exils de rencontrer les marcheurs et de parcourir un bout de chemin avec eux entre Sierre et Loèche à travers le bois de Finges.

Lisa Bosia Mirra : une militante courageuse et déterminée

L’initiative de ce projet revient à Madame Lisa Bosia Mirra. Députée socialiste au Grand Conseil tessinois, fondatrice de l’association FIRDAUS (paradis en arabe), une ONG venant en aide aux migrants, Lisa a aussi travaillé 15 ans durant comme assistante sociale auprès des réfugiés. Ce parcours cohérent a fait naître et a nourri en elle une sensibilité aiguë face « aux injustices dans le droit d’asile et l’application des conventions internationales ».

 « Les migrants ont de la peine à s’engager pour leurs droits »

C’est en participant à une marche similaire à Berlin qu’elle a cueilli la graine qui a fini par germer à Bellinzone. Interrogée sur le pourquoi de cette marche en terre helvétique, Lisa répond : « Nous marchons pour atteindre deux buts : partager l’effort que les gens doivent endurer pour arriver en Suisse et mettre en réseaux les petites associations qui travaillent dans les villages ». Il est vrai que la distance a usé les souliers, mais les cœurs sont restés vaillants car, reconnaît Lisa « sur notre passage l’accueil est chaleureux et l’engagement des jeunes, des femmes à la retraite, des bénévoles et des petites associations est palpable. L’effort que ces gens font réchauffe le cœur ».

Même si, sur leur itinéraire, plus de trente nationalités de requérants d’asile ont pu cheminer avec le groupe de citoyennes et citoyens, beaucoup reste à faire car, note Lisa : « les migrants ont de la peine à s’engager pour leurs droits ». Elle s’adresse ensuite à la rédaction de Voix d’Exils : « c’est bien que nous marchions, mais ce serait mieux que ce soit vous qui le fassiez ». En passant les nuits dans des bunkers, des salles de sport, des églises et des maisons privées, les marcheurs ont essayé de se mettre à la place des migrants, bien qu’il eût été préférable de partager la nuits avec les migrants. Ce qui laisse Lisa sur sa faim concernant l’investissement des requérants d’asile : pour elle, « dormir dans un bunker ce n’est pas un problème, mais si tu y dors avec quelqu’un qui y a séjourné toute une année, tu le ressens autrement ».

Photo: la rédaction valaisanne de Voix d’Exils

« Quand on fuit, on ne choisit pas le temps qu’il fait »

Dans la matinée du dimanche 3 décembre 2017, une soixantaine de personnes – dont des associations soutenant la marche ainsi que des citoyennes et citoyens acquis à la cause des migrants et des requérants d’asile – ont rejoint le noyau des marcheurs sur un chemin allant de Sierre à Loèche via la forêt. A l’habitude de voir la forêt, le désert et la mer se transformer en cimetières pour les migrants, ce jour la nature a été l’antidote à ces lieux cauchemardesques, puisque les hominidés, les canidés et les camélidés se sont donnés rendez-vous pour marcher dans l’une des grandes pinèdes d’Europe, en faveur des droits des migrants. Les amateurs de sports du dimanche et de parcours vita étaient émerveillés devant cette caravane en quête de respect et de dignité humaine.

Malgré un temps maussade, la forêt, par son calme apaisant, a pu offrir un cadre de sérénité, permettant d’échanger de manière rapprochée sur cette aventure à portée hautement humaine. A la question de savoir pourquoi le choix s’est orienté sur cet intervalle de temps où les pas de l’automne frissonnent avec ceux de l’hiver, Louisella Manzambi, marcheuse, dit que cette interrogation revient maintes fois et la réponse de Lisa est toujours la même : « quand on fuit, on ne choisit pas le temps qu’il fait ».

Une escale réparatrice

Après trois heures de marche et 850 kilomètres au compteur pour ceux qui ont pris le départ à Bellinzone, la caravane s’est arrêtée à la cantine du terrain de foot de Susten/Leuk pour un pique-nique et une soupe à la courge. Tayifuni et Alisha, les deux chamelles, ont alors regagné leur enclos à Susten. Une fois sustentés, une grande partie des participants ont pris congé des marcheurs, laissant ces derniers poursuivre les étapes suivantes. Le bilan du passage de la marche en Valais est positif grâce à Amnesty International Valais-Central, au groupe Eglises-Migrants et à la mobilisation de nombreuses autres associations. Quant à la fructification de cette graine semée tout au long des mille kilomètres parcourus, l’espoir serait peut-être dans cette phrase de Lisa : « s’il y a 20 personnes qui marchent, cela ne fait pas grand bruit. Il faudrait que 200 requérants d’asile marchent, alors là ça ferait du bruit ».

La rédaction valaisanne de Voix d’Exils