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FLASH INFOS #112

Kristine Kostava / Voix d’Exils

Sous la loupe: Une caravane de milliers de réfugié.e.s quitte le Mexique / Des civils armés procèdent à des arrestations à la frontière américaine / Droit d’asile pour personnes immigrées bien intégrées en Allemagne

Une caravane de milliers de réfugié.e.s quitte le Mexique

RTN, le 06.06.2022

Le 6 juin dernier, un groupe composé de plusieurs milliers de femmes, d’hommes et d’enfants en provenance d’Amérique centrale et du Venezuela a quitté le sud du Mexique aves l’intention de rejoindre les Etats-Unis. Le mouvement a démarré au premier jour du « Sommet des Amériques » à Los Angeles. Il revendique la liberté avec comme slogan « Nous voulons des visas ».

Il est à noter que les convois de personnes migrantes transitant par le Mexique sont une source de tensions avec les États-Unis depuis la présidence du président américain Donald Trump. De nombreuses personnes cherchent refuge aux États-Unis pour échapper à la pauvreté et à la violence qui est en hausse depuis des mois en Amérique centrale et en Haïti.

Zahra Ahmadiyan

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Des civils armés procèdent à des arrestations à la frontière américaine

Courrier international, le 05.06.2022

Alors que la justice américaine contraint le gouvernement Biden à maintenir les expulsions de réfugié·e·s, le journal mexicain « El País » a enquêté sur des refoulements « improvisés » menés par un groupe de civils américains à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis.

Vêtus de tenues militaire et armés, les membres de la milice « Patriots for America » imposent la loi à la frontière entre le Mexique et les États-Unis. Cependant, ces hommes n’ont aucun droit, ni pouvoir d’exercer des arrestations à la frontière. Créée en 2015, cette milice officieuse s’est donnée pour mission de « protéger la frontière américaine ».

L. B.

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Droit d’asile pour les personnes immigrées bien intégrées en Allemagne

RTS, le 08.06.2022

La ministre allemande de l’Intérieur, Nancy Faeser, prépare un texte pour assouplir les lois sur l’immigration afin d’accorder un permis de séjour à des milliers de personnes immigrées bien intégrées dans la société, mais en situation irrégulière.

Ces personnes n’ont pas reçu de permis de séjour, mais elles ne peuvent quand même pas être renvoyées dans leur pays d’origine en raison de la situation politique. Une question qui est quotidienne dans le débat politique allemand. En outre, moins de 100’000 d’entre elles vivent en Allemagne depuis plus de cinq ans, avec des permis de séjour temporaires et sans projets d’avenir.

Des membres des autorités se plaignent de l’expulsion « des mauvaises personnes », car « les criminels » restent dans le pays tandis que des tentatives sont faites pour expulser des personnes bien intégrées. En outre, il est important de souligner que quelques 400’000 arrivées par an sont nécessaires pour financer les mécanismes de protection sociale en Allemagne, en raison du vieillissement progressif de la population.

Renata Cabrales

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




FLASH INFOS #103

Photo: Voix d’Exils

Sous la loupe: En Suisse, les réfugié·e·s ukrainien·ne·s peuvent utiliser les transports publics gratuitement / Des solutions pour enseigner le français aux mineur·e·s ukrainien·ne·s / Vingt exilé·e·s indonésien·ne·s secourues en mer après un naufrage

En Suisse, les réfugié·e·s ukrainien·ne·s peuvent utiliser les transports publics gratuitement 

Le Matin, le 22.03.2022

En Suisse, depuis le lundi 21 mars, les réfugié·e·s ukrainien·ne·s  ont la possibilité de voyager avec tous les transports publics gratuitement en 2ème classe et ce en présentant leur permis S en guise de titre de transport.

L’abonnement est valide jusqu’au 31 mai au moins selon l’Alliance SwissPass. Cette décision a été prise pour faciliter les déplacements des réfugié·e·s ukrainien·ne·s ainsi que pour simplifier la distribution des titres de transports qui, jusqu’à présent, étaient remis individuellement à chaque réfugié·e.

Karthik

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

Des solutions pour enseigner le français aux mineur·e·s ukrainien·ne·s

Tribune de Genève, le 18.03.2022

En raison du conflit russo-ukrainien qui sévit depuis maintenant plusieurs semaines, les associations Le Petit Escabeau et Les Enfants du Parc, qui proposent une aide scolaire aux jeunes migrant·e·s depuis plusieurs années, recherchent des bénévoles pour soutenir les enfants réfugiés ukrainien·ne·s.

Les cours sont dispensés dans différents lieux. Tandis que Les Enfants du Parc disposent de locaux à Plainpalais et à La Jonction, Le Petit Escabeau propose une aide scolaire au domicile de l’enfant. Cette dernière souhaite par ailleurs prolonger ses actions en intervenant au sein de l’école même où le bénévole peut aider l’enfant directement en classe.

Zahra Ahmadiyan

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

Vingt exilé·e·s indonésien·ne·s secouru·e·s en mer après un naufrage

20 Minutes, le 21.03.2022

Un bateau de pêche en bois transportant environ nonante Indonésien·nes a chaviré, samedi 19 mars dernier, au large de Tanjung Api, une côte de l’île de Sumatra. L’embarcation se dirigeait en direction de la Malaisie en empruntant une route peu surveillée.

Vingt-six des nonante passager·ères ont été porté·e·s disparu·e·s après le naufrage avant d’être retrouvé·e·s lundi dernier après deux jours passés en mer. Deux personnes exilées qui se trouvaient à bord du bateau n’ont pas survécu.

En tant que pays riche, la Malaisie est une destination choisie par de nombreux et nombreuses exilé·e·s issu·e·s de régions plus démunies d’Asie. C’est notamment le cas de l’Indonésie où le manque de travail pousse la population à s’engager régulièrement dans des traversées en mer.

L. B.

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




FLASH INFOS #97

Photo: Wion / Twitter

Sous la loupe : Manifestation contre le refoulement des migrant·e·s à Athènes / Crise migratoire aux portes du Mexique / La police espagnole démantèle un réseau de passeurs entre le Maroc et Melilla

Manifestation contre le refoulement des migrant·e·s à Athènes

Le Figaro, le 06.02.2022

Plusieurs centaines de manifestant·e·s sont descendu·e·s dans les rues d’Athènes dimanche 6 février pour manifester leur colère contre les refoulements des personnes en situation d’exil et les violences exercées à leur encontre dans la zone frontalière entre la Grèce et la Turquie.

Cette manifestation fait suite à la découverte quelques jours auparavant de 19 corps de personnes exilées inertes, décédées à cause du froid.

Ces événements renforcent l’instabilité des relations entre la Grèce et la Turquie au sujet de l’accueil des personnes exilées et de la présence permanente de militaires dans la zone.

Karim I.

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

Crise migratoire aux portes du Mexique

Le Matin, le 07.02.2022

Les autorités de la ville mexicaine de Tijuana ont annoncé dimanche 6 février avoir démantelé un camp d’environ 380 personnes migrantes, principalement d’origine mexicaine et centraméricaine, près de la frontière américaine.

Avant de procéder aux expulsions, les autorités de l’Institut National des Migrations (INM) du Mexique avaient annoncé aux résident·e·s vivants dans ce camp qu’ils auraient le droit de n’emmener que trois habits de rechange dans les abris dans lesquels ils seront relogé·e·s.

Ces procédures ont eu lieu en raison du renforcement des mesures des autorités mexicaines face au nombre important de personnes migrantes qui traversent le Mexique pour essayer de demander l’asile aux États-Unis afin de fuir la violence et la pauvreté dans leur pays.

L. B

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

La police espagnole démantèle un réseau de passeurs entre le Maroc et Melilla

infomigrants.net, le 08.02.2022

La police nationale espagnole a mis en examen lundi 7 février cinq personnes qui faisaient passer des personnes migrantes du Maroc à Melilla par la mer Méditerranée. Ces derniers facturaient le passage selon la capacité économique de chacune d’entre elles, la somme exigée pouvant varier entre 500 et plus de 4000 euros.

Les passeurs eux-mêmes ont admis que les conditions d’embarcation étaient catastrophiques et qu’ils mettaient la vie des passagers en danger, la plupart d’entre eux ne sachant pas nager et ne portant pas de gilet de sauvetage. La taille du bateau utilisé n’était par ailleurs pas suffisante.

Zahra Ahmadiyan

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 




FLASH INFOS #89

Photo : Grzegorz W. Tężycki /Wikimédia.org

Sous la loupe :  Prolongation de l’interdiction d’accès à la frontière polonaise / Caritas se mobilise contre la pauvreté en Suisse / Un centre de rétention administrative parisien débordé par le Covid-19

Prolongation de l’interdiction d’accès à la frontière polonaise

Tribune de Genève, le 01.12.2021

Le mardi 30 novembre, la Pologne a prolongé de trois mois l’interdiction d’accès à la région frontalière avec la Biélorussie, une interdiction imposée depuis septembre suite à l’arrivée de milliers de requérants et requérantes d’asile.

L’accès à la frontière reste donc interdit à tout individu non-résident de la zone ainsi qu’aux membres des ONG secourant les réfugiés. En revanche, les journalistes pourront désormais se munir d’une autorisation spéciale qu’ils devront obtenir auprès des gardes-frontières.

Ces mesures ont été rendues possibles par une décision du Parlement polonais donnant au ministre de l’Intérieur les pouvoirs de condamner l’accès à la zone en cas d’incidents à la frontière.

D’après l’organisation non gouvernementale (ONG) Human Rights Watch les deux territoire se rendent fautifs de « graves violations des droits de l’Homme » à l’égard des personnes en situation d’exil.

L. B.

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

Caritas se mobilise contre la pauvreté en Suisse

RTS, le 06.12.2021

Caritas a annoncé vouloir en finir avec la pauvreté qui augmente depuis des années en Suisse et qui s’est encore aggravée avec la crise du Covid-19. Ce problème touchait déjà 735’000 personnes avant la crise et 600’000 autres vivent désormais dans des conditions difficiles qui ne leur permettent pas de vivre raisonnablement.

En cause, les occasions de formation qui ne sont pas équivalentes, les difficultés pour les familles d’allier travail et vie de famille, la rareté des logements à des prix accessibles et l’augmentation des primes d’assurance maladie.

En raison des nombreux cas de pauvreté où le travail ne suffit pas aux salariés pour gagner leur vie, l’organisation sollicite une action dans différents domaines : l’emploi, la formation, la santé, le logement entre autres.

L. B.

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

Un centre de rétention administrative parisien débordé par le Covid-19

infomigrants.net, le 10.12.2021

Un troisième cluster de Covid-19 a été identifié dans le Centre de rétention administrative (CRA) de Mesnil-Amelot, en Seine-et-Marne, proche de Paris. En raison du nombre élevé de personnes contaminées et du manque de moyens mis en place pour faire face à la pandémie, les personnes retenues dans le centre se retrouvent enfermées dans des conditions insalubres qui ne garantissent pas leur sécurité. Celles-ci n’ont par exemple presque pas accès à l’extérieur et ne peuvent sortir que dans une petite zone clôturée. De plus, le faible nombre de policiers en charge du centre ne permet pas de répondre aux demandes de l’ensemble des personnes malades.

Pour la Cimade, une association d’aide aux migrant·e·s qui se trouvait sur place, la situation « porte gravement atteinte aux droits des personnes ».

Zahra Ahmadiyan

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

 




La Suisse, pays riche ou pauvre?

Source: pixabay.com. Image sous licence libre Pixabay License.

Cliché ou réalité? La richesse d’un pays comme la Suisse intrigue. Un rédacteur de Voix d’Exils mène l’enquête

Il y a le cliché persistant du banquier Suisse qui compte ses pièces d’or à l’abri des regards indiscrets, mais qu’en est-il des faits? Est-ce un mythe ou une réalité? Pour une personne étrangère, il est pour le moins surprenant d’entendre des citoyennes et citoyens suisses se plaindre en ces termes: « La Suisse n’est pas un pays riche, nous sommes pauvres! ». Mais cette affirmation est-elle réellement infondée?

La Suisse est-elle riche? C’est une question qui, loin des apparentes évidences et des convictions ancrées dans l’imaginaire populaire, est pourtant difficile à trancher sans une analyse objective et argumentée. Tentons d’y répondre dans les limites des quelques lignes proposées ci-dessous.

Pour commencer, partons de la définition du Larousse. « Riche », adjectif :

  1. Qui a de la fortune, des biens importants. Exemple : « Une riche héritière ».
  2. Se dit d’une collectivité dont la situation financière ou économique est « prospère ».

Alors, la population suisse est-elle fortunée? Sa situation économique est-elle prospère ? Interrogeons les principaux concernés : les Suissesses et Suisses eux-mêmes !

Selon un graphique (reproduit ci-dessous) issu d’un sondage de l’institut DemoSCOPE publié en 2013 dans Bilan, un magazine économique bimensuel suisse, 94% des Suissesses et Suisses estiment qu’ils vivent dans un pays riche.

Par ailleurs, selon le même sondage, seuls 36 % de la population suisse considéreraient être riches en possédant moins d’un million de francs de fortune (voir le graphique ci-dessous):

Notons, enfin, qu’environ un demi-million de la population suisse a une fortune supérieure à un million de francs; et que 1% des plus riches possèdent environ 40 à 50% de la richesse totale de la Suisse.

Partant des indications ci-dessus, il n’est pas surprenant que beaucoup de Suissesses et Suisses se considèrent comme pauvres dans un pays pourtant considéré comme étant riche.

Pour compléter cette analyse, il faut aussi envisager la richesse au niveau macroéconomique, c’est-à-dire en considérant les mécanismes de production des richesses au niveau des États ou des organisations internationales. Dans cette optique, qu’est-ce qu’un pays riche ?

Dans l’absolu, « être riche » ne veut rien dire. C’est une question de rapport entre différentes situations ; on est riche par rapport à quelqu’un ou à quelque chose. C’est là qu’entrent en scène les indicateurs usuels : Produit Intérieur Brut (PIB), Revenu par habitant, Indice de Développement Humain (IDH) etc.

Au moment de la rédaction de cet article, il est bientôt l’heure de « souper » comme on dit en Suisse pour le dîner. J’ai donc retenu un indicateur qui se mange : l’Indice Big Mac qui permet de mesurer la parité du pouvoir d’achat entre les pays en étudiant le prix du fameux hamburger de chez McDonald’s. Nul suspens, selon le classement réalisé par le site The Economist, la Suisse arrive en tête juste devant la Norvège et le Danemark avec le prix de 7.54 US $.

Bref, les Suisses sont-ils riches comme Crésus ? Pour les huit millions de Suissesses et de Suisses disposant d’une fortune inférieure à 1 million de francs suisse, non ! Pour les autres : Oui !

Phil,

Membre de la rédaction valaisanne de Voix d’Exils