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Revue de presse #30

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur; Damon / Voix d’Exils.

L’actualité internationale de la migration

Sous la loupe : France, un agent de la Police aux Frontières au tribunal / Chypre, expulsion de demandeurs d’asile libanais / Slovénie, plus de 100 clandestins interpellés à la frontière Schengen / Suisse, les travailleurs étrangers sont bénéfiques pour l’économie et les sciences. 

France: un agent de la Police aux Frontières devant la justice

Mediapart, le 28 septembre 2020

Suite à la plainte d’un militant engagé dans le soutien aux migrants, la justice a épinglé un agent de la Police aux Frontières (PAF) de Montgenèvre (frontière entre la France et l’Italie).

Le fonctionnaire qui occupait un poste en haute montagne installé sur la route, souvent enneigée, qu’empruntent à pied les migrants venant d’Italie, sera jugé au tribunal correctionnel pour « blessure involontaire par imprudence ».

Un juge d’instruction a décidé que les agissements du fonctionnaire en question, un soir de 2017 alors que quelques militants s’étaient rassemblés devant le poste-frontière pour contester la reconduite de migrants en voiture vers l’Italie, méritaient un procès.

Selon le résumé du magistrat, le policer, qui n’avait pas suffisamment écarté son véhicule, avait roulé sur le pied d’un manifestant.

Rappelons que, depuis des années, exilés et militants dénoncent les pratiques locales des forces de l’ordre, vécues comme du « harcèlement ».

Chypre : expulsion de demandeurs d’asile libanais

Human Right Watch, le 29 septembre 2020.

Au cours de la première semaine de septembre 2020, les garde-côtes chypriotes ont expulsé plus de 200 migrants en provenance du Liban sans leur donner la possibilité de déposer des demandes d’asile, a déclaré l’ONG Human Rights Watch.

Nombre d’entre eux ont déclaré avoir été menacés par les garde-côtes chypriotes grecs et turcs, dont les navires les ont encerclés à grande vitesse, submergeant leurs embarcations et, dans un cas au moins, les ont abandonnés en mer sans carburant ni nourriture. Selon les principaux concernés, leurs demandes d’asile ont été ignorées et, dans certains cas, des agents de la police maritime chypriote grecque les ont violentés.

« Que des ressortissants libanais se joignent désormais aux réfugiés syriens pour fuir par voie maritime le Liban et demander l’asile dans l’Union européenne est révélateur de la gravité de la crise à laquelle ce pays est confronté », a constaté le directeur de la division Droits des réfugiés et migrants à Human Rights Watch. Selon l’ONG, la Commission européenne devrait faire pression sur le gouvernement chypriote pour qu’il respecte le droit de demander l’asile et le principe de non-refoulement – qui consiste à ne pas refouler des personnes dans un lieu où elles pourraient être menacées de mort et de privation de liberté parmi d’autres atteintes graves – conformément au droit européen et international.

Slovénie : hausse des clandestins interpellés à la frontière Schengen

Le Figaro, le 28 septembre 2020.

La Slovénie enregistre une nette hausse du nombre des franchissements irréguliers après leur entrée dans l’espace Schengen depuis la Croatie.

«Un total de 113 migrants illégaux ont été appréhendés le dimanche 27 septembre en différents lieux près de la ville d’Ilirska Bistrica», a déclaré une porte-parole de la police slovène. Il est rare qu’autant de personnes soient appréhendées en même temps.

Au cours des huit premiers mois de 2020, un total de 10223 franchissements irréguliers de la frontière Schengen ont été enregistrés, un chiffre en augmentation de 3,3 % par rapport à la même période de l’année dernière.

Selon la police slovène, la plupart des clandestins sont originaires du Pakistan et du Bangladesh et seront probablement renvoyés en Croatie.

Suisse : les travailleurs étrangers sont nécessaires à la place économique et scientifique

24 Heures, le 27 septembre 2020.

Les Suisses tiennent à leurs relations avec l’Union européenne (UE). L’initiative pour une immigration modérée de l’UDC a été rejetée dimanche 27 septembre par 61,7% des votants. Cette dernière demandait à ce que la Suisse règle de manière autonome son immigration.

Le camp des vainqueurs s’est montré satisfait par la netteté du résultat. Pour la quatrième fois, les Suisses ont repoussé une attaque contre ses bonnes relations avec l’Europe, a réagi Opération Libero, mouvement politique engagé en faveur d’une Suisse ouverte et progressiste.

Lors de la campagne, l’UDC avait joué sur les craintes des travailleurs jeunes et plus âgés d’être mis hors jeu par des étrangers payés moins chers.

Les opposants ont au contraire souligné que la libre circulation était bénéfique à la place économique et scientifique suisse. Selon eux, les entreprises helvétiques ont besoin de travailleurs étrangers et le commerce est fondamentalement lié à l’Europe.

Après ce «non» clair, le Conseil fédéral va pouvoir se pencher à nouveau sur l’accord-cadre avec l’Union européenne.

Valéry Martseniuk / Voix d’Exils




La chanson « J’ai quitté mon pays » de Enrico Macias

ractapopulous/2998. Pixabay.com

Hier et aujourd’hui

La musique est un langage universel qui traverse toutes les frontières. Un outil pour susciter des émotions et des sentiments, ainsi que pour apporter espoir et guérison. On dit que le philosophe et musicien arabe Al-Farabi (872–950), a pu faire rire les gens puis les faire pleurer par sa merveilleuse performance sur le Oud.

Je suis né et j’ai grandi dans le nord-est rural de la Syrie, une région négligée et appauvrie, considérée comme le centre de nombreux groupes ethniques. Des gens durs et résilients, pour la plupart, des descendants de réfugiés qui ont fui les atrocités en Turquie. Très attaché à leur musique ethnique et à leur culture; peut-être à cause du soulagement qu’elles leur ont apporté après de longues années de privation et de traumatisme.

Adolescent, mon esprit était réceptif à cette musique riche et multiethnique. À cette époque, au milieu des années 70, nous n’avions pas de téléviseur. Mes parents avaient un vieux magnétophone, et je passais de longues heures à écouter les charmantes chansons de la diva de la musique arabe, Oum Kalthoum, et du jeune chanteur adoré Abdoul Halim Hafez, ainsi que celles d’Adis [1] , de M. Shekho [2] et de bien d’autres.

Cependant, ces années nous ont également apporté de la musique occidentale et des chansons enregistrées sur des cassettes audio, principalement de Beyrouth, la capitale du Liban, qui était le centre culturel du monde arabe à cette époque. Comme beaucoup de mes pairs, j’étais fasciné par Tom Jones, Aznavour, Julio Iglesias, Enrico Macias …!

J’avais une guitare à l’époque et j’essayais d’apprendre à jouer des airs simples. Alors naturellement, j’ai développé un penchant pour Enrico Macias, et en particulier pour sa chanson : « J’ai quitté mon pays »!

J’ai quitté mon pays

J’ai quitté ma maison

Ma vie, ma triste vie

Se traîne sans raison

J’ai adoré cette chanson et je ne sais pas pourquoi! Certainement pas à cause de ses paroles nostalgiques, ou du contexte historique émouvant: Enrico Macias a quitté son pays natal l’Algérie et s’est exilé en France en 1961. Ma connaissance du français était encore très sommaire à l’époque. Mais probablement, à cause de sa mélodie orientale mélancolique et de la performance touchante à la guitare! C’était à la fois tendre et relaxant, et suscitait en moi des émotions de joie et de tristesse! En fait, mon interprétation de la chanson était purement romantique et émotionnelle!

En ces jours d’insouciance, pendant mes années d’Université à Alep, mon esprit était plein de choses roses et d’attentes folles. Une partie de cela était liée à ma fascination pour cette ville magique, où l’histoire et la modernité se combinaient. Là où la Citadelle, la Grande Mosquée, les Madrasas [3] et l’arôme des épices dans les vieux souks [4] et les Khans [5] de la vieille ville d’Alep, vous emportaient avec des caravanes qui traversaient la ville depuis la Chine, Boukhara et Ispahan vers l’Ouest, à l’âge d’or des Routes de la Soie à partir du XIIe jusqu’au début du XVe siècle…

C’était le temps de l’optimisme et des rêves. Comment aurais-je pu imaginer alors ce que l’avenir réservait à la Syrie ?!

Puis, les années se sont écoulées … Et un jour, tout d’un coup, le ciel est tombé sur nos têtes et a bouleversé notre monde! Le pays a été déchiré par la guerre civile qui a ruiné tous les aspects de la vie, y compris la ville magique d’Alep!

C’est alors qu’est venu le moment de la révélation, avec toute sa force et son intensité! Déracinés de notre patrie, nous sommes devenus une diaspora! Un peuple déplacé. Jeté sur des rivages étranges et dans des camps de fortune! Nos maisons chaleureuses, nos terrains de jeux d’enfance, notre mer bleue, tout … nous a été volé!

Transféré dans une réalité complètement différente, j’en suis venu à comprendre pleinement les sentiments que le célèbre chanteur a traversé, il y a une soixantaine d’années, lorsqu’il a été contraint de dire adieu à sa ville natale bien-aimée de Constantine!

J’ai quitté mon soleil
J’ai quitté ma mer bleue
Leurs souvenirs se réveillent
Bien après mon adieu

La belle mélodie de « J’ai quitté mon pays », qui jadis me remontait le moral et suscitait des émotions de joie et d’amour, évoque désormais de multiples souvenirs et images extrêmement poignants! Extrêmement nostalgiques!

______________________

[1] Chanteur arménien populaire

[2] Chanteur kurde populaire

[3] Établissement qui enseigne la théologie musulmane

[4] Marché, Bazar

[5] Vaste cour entourée de bâtiments où les caravanes font halte

DONO

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 




Sommet SMILE For Future/1

Conférence de presse d’ouverture du Sommet SMILE For Futur, le 5 août 2019. Greta Thunberg, initiatrice du mouvement Friday For Futur (au centre). Jacques Dubochet, Nobel de Chimie 2017 (à sa gauche). Photo: Eddietaz / Voix d’Exils.

Le micro aux activistes du climat – partie 1 / mardi 6 août

« Elaborer ensemble des stratégies d’actions afin d’endiguer la crise climatique majeure qui menace la planète », tel est le but des activistes du mouvement Friday For Futur. La rédaction de Voix d’Exils est sur place pour suivre de près cet événement international. Interviews réalisées le mardi 6 août en collaboration avec Radio SMILE.

 

Robin et Marine

Marine et Robin. Photo: Eddietaz / Voix d’Exils.

 

Marine a 16 ans et Robin a 17 ans. Ils viennent de Grenoble (France).

Interview réalisée par Mamadi Diallo et Marie-Cécile Inarukundo. A la technique: Yazan Abdalwali / Voix d’Exils.

 

Robin et Marine. Photo: Eddietaz / Voix d’Exils.

 

Marine et Robin. Photo: Eddietaz / Voix d’Exils.

 

 

Mael

Mael. Photo: Eddietaz / Voix d’Exils.

 

Mael est franco-mexicain. Il a 14 ans et vient d’Italie. Interview réalisée par Mamadi Diallo et Marie-Cécile Inarukundo. A la technique: Yazan Abdalwali / Voix d’Exils.

 

Julia et Izma

Izma. Photo: Eddietaz / Voix d’Exils.

 

Julia. Photo: Eddietaz / Voix d’Exils.

Izma a 18 ans. Elle vient du canton du Tessin (Suisse). Julia a 16 ans. Elle vient du Liban.  Interview réalisée par Mamadi Diallo et Marie-Cécile Inarukundo. A la technique: Yazan Abdalwali / Voix d’Exils.

 

 

Steven

Steven. Photo: Eddietaz / Voix d’Exils.

Steven a 25 ans. Il vient de Lausanne (Suisse). Il est membre du collectif vaudois de la grève du climat.  Interview réalisée par Mamadi Diallo et Marie-Cécile Inarukundo. A la technique: Yazan Abdalwali / Voix d’Exils.

 

Glossaire

Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat)

Rapport du GIEC : Réchauffement climatique de 1,5°C

Comprehensive Economic and Trade Agreement (Ceta)

Greta Thunberg

 

 

 

 

 

 

 




Du Liban à Salvan, trajectoire d’une migrante en Valais depuis plus de 20 ans

Mme Lina Hleihel. Photo: Voix d'Exils

Mme Lina Hleihel. Photo: Voix d’Exils.

Semaine contre le racisme 2014

Depuis 2010, le Valais s’associe aux cantons latins pour sensibiliser la population à la problématique des discriminations raciales. Le temps d’une «semaine contre le racisme», différentes actions sont mises sur pied par le bureau cantonal de l’intégration. Cette année, des livres humains ont notamment été proposés dans les bibliothèques du canton, véritables voyages littéraires à la découverte de migrants qui se racontent. Lina Hleihel, libanaise d’origine, en fait partie. Elle s’est livrée le 22 mars dernier à Sierre. Rencontre.

Voix d’Exils : Lina, qu’est-ce qui vous a poussé à fuir votre pays d’origine pour atterrir en Suisse ?

Lina Hleihel : J’ai quitté mon pays en 1990, j’avais 24 ans et mon premier enfant 4 ans. Mon mari avait déserté l’armée après la mort de son ami dans l’explosion d’une bombe. Nous avons décidé de partir en Italie. J’étais enceinte de mon deuxième enfant, Youssef. Depuis l’Italie, nous avons voyagé jusqu’en Suisse où j’avais un cousin. Nous avons déposé une demande d’asile à Vallorbe. Aujourd’hui, je vis à Martigny et nous avons désormais 4 enfants. J’exerce les professions d’enseignante et interprète.

Vous avez participé cette année à la bibliothèque humaine de Sierre. Racontez-nous cette expérience…

C’était la première fois que j’y participais. J’ai raconté mon histoire à 4 personnes qui s’étaient inscrites pour un entretien individuel, un public sympathique qui m’a posé très peu de questions. Seul un monsieur m’a demandé comment j’avais appris le français, je lui ai répondu qu’on l’enseigne à l’école dans mon pays. Une très belle expérience que je referai volontiers, je n’ai pas de gêne à parler de moi.

Une telle action permet-elle réellement de sensibiliser la population au problème que représente le racisme ?

Disons que c’est une démarche plutôt positive. Mais, pour moi, le racisme va toujours exister, comme un racisme caché. Par exemple, lorsqu’un étranger cherche un emploi, il lui faut un piston, sinon il est difficile d’obtenir ce job. C’est le cas au Liban aussi, ce racisme existe partout.

Selon un sondage diffusé la semaine dernière par le quotidien valaisan Le Nouvelliste, près de deux tiers des répondants ne se disent pas prêts à donner de leur temps pour partager un moment d’échange avec les étrangers. Que vous inspire cette proportion ?

Ce sont des gens qui n’ont pas voyagé, qui ont peur des étrangers et qui ont l’esprit fermé. Certains Suisses ont peur de la découverte de l’autre, ils sont très méfiants, surtout en Valais. Je crois vraiment avoir eu la chance de pouvoir travailler pour le canton, que ce soit comme interprète ou professeur de français. Ces expériences m’ont appris à m’imposer et à dire non quand il le faut.

Vous êtes en Valais depuis plus de 20 ans. Comment s’est passé l’intégration pour vous et votre famille ?

Lina Hleihel racontant son histoire lors de l'action "les livres humains". Photo: Voix d'Exils

Lina Hleihel racontant son histoire lors de l’action « les livres humains ». Photo: Voix d’Exils.

J’ai d’abord habité 9 mois à Salvan, un village que je n’ai jamais aimé. Moi qui viens d’un pays chaud, convivial, je trouvais le regard des gens frappant, comme s’ils se demandaient «qu’est-ce que font ces étrangers chez moi». Par la suite, nous avons déménagé à Martigny, où ça s’est beaucoup mieux passé.

A plusieurs reprises, nous avons reçu une décision d’expulsion de la Suisse. C’est en quelque sorte grâce aux malheurs de Youssef que nous avons pu rester, car il souffre de problèmes cardiaques. Mais, malgré son état de santé, il a fallu se battre et ce n’est qu’après 4 ans d’attente que nous avons pu obtenir un permis de séjour. La famille s’est ensuite agrandie: j’ai accouché de Mireille en 92 et de Marwa en 98.

Mon mari travaillait comme peintre en bâtiment. De mon côté, j’ai commencé par travailler le soir en donnant des cours de cuisine libanaise et de danse orientale. J’ai ensuite été traductrice pour la police. Mon mari a appris le français avec Thérèse Cretton, une femme d’une qualité rare, humaine, généreuse, qui nous a accueillis à bras ouverts. J’ai eu de la chance de connaître des personnes qui m’ont aidé à faire certaines démarches.

Ressentez-vous le vote du 9 février « contre l’immigration de masse » comme une menace ?

Oui, certainement. Un vote contre les étrangers est forcément négatif. Je peux malgré tout comprendre qu’on mette une limite et qu’on veuille intégrer des étrangers qui travaillent en Suisse, qui sont en quelque sorte «utiles» au pays.

Dans l’idéal, envisagez-vous de rester en Suisse, ou souhaiteriez-vous retrouver votre pays natal ?

En 2008, j’ai quitté définitivement la Suisse. Mais je suis revenue 6 mois plus tard, avec beaucoup de déception. J’ai toujours rêvé de rentrer un jour au pays et de rester, mais les gens ont changé et nous aussi d’ailleurs. L’intégration y a été très difficile. Nous étions en quelque sorte des étrangers là-bas aussi. Pour l’instant, je vois donc mon avenir en Valais. Ma famille et moi avons d’ailleurs obtenu la nationalité suisse depuis une dizaine d’années. Quant au Liban, j’y retourne régulièrement, mais pour les vacances.

La rédaction valaisanne de Voix d’Exils

La semaine contre le racisme, qu’est-ce que c’est ?

Sans titreLa Suisse organise la semaine contre le racisme à la suite du 21 mars, décrété par l’ONU comme journée internationale contre le racisme en 1996. L’objectif est de contribuer à l’élimination de la discrimination raciale que ce soit à l’école, dans le sport, dans la recherche d’un logement ou d’un travail. Dans différents cantons, des actions sont mises en place : théâtre, concert, ou encore expositions.

Infos : http://www.semainecontreleracisme.ch/fr




Le « Fateh » ou « Teseaye » : un régal oriental

Samir présente le "Teaseaye"

Samir présente le « Teaseaye ». Photo: Voix d’Exils.

Une nouvelle rubrique culinaire fait son apparition sur Voix d’Exils et vous propose de découvrir des plats du monde entier. Si l’expérience vous tente, envoyez-nous votre recette préférée à redaction@voixdexils.ch en n’oubliant pas d’indiquer :

-Le contexte du plat : ses origines et son histoire.

-Les ingrédients et, le cas échéant, comment se les procurer.

  • -Les indications relatives à la préparation du plat.
  • -Votre nom pour la signature du met

Merci de joindre quelques photographies du plat en attache au mail et en format JPEG. Nous inaugurons cette nouvelle rubrique avec un plat typiquement oriental qui a fait le bonheur de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils! 

Au Liban, ce plat est appelé « Fateh », alors qu’en Syrie il est appelé « Teseaye ». C’est un plat très connu et très apprécié dans les pays orientaux. On le mange à n’importe quelle heure : le matin au petit déjeuner, à midi ou même le soir. Très nourrissant, il se mange chaud, il est facile à préparer et les ingrédients qui le composent sont bons marchés. On peut le préparer avec ou sans viande.

 

Zoom avant sur le « Teseaye ». Photo: Voix d'Exils.

Zoom avant sur le « Teseaye ». Photo: Voix d’Exils.

FATEH OU TESEAYE

Pour 4 personnes

Temps de préparation : environ 30 minutes

 

Ingrédients :

2 verres de pois chiche

4 ou 5 pains libanais

1 kilo de yoghourt nature

½ verre de crème de sésame

Jus de citron

1 gousse d’ail

½ verre d’amande grillées

½ verre de pignons grillés

300 g de viande hachée

Sel, paprika, cumin moulu

 

La rédaction vaudoise de Voix d'Exils se régale!

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils termine en beauté la séance de rédaction du lundi matin en se régalant! Photo: Voix d’Exils

Préparation :

Faire tremper les pois chiche dans de l’eau avec une petite cuillère de bicarbonate de soude pendant 8 heures, puis les laver. Faire bouillir les pois chiche dans 2 litres d’eau jusqu’à ce qu’ils soient tendres. On peut également utiliser des pois chiche en conserve déjà cuits.

Couper le pain libanais en petits morceaux carrés et tapisser le fond d’un grand plat allant au four. Humidifier le pain avec une partie de l’eau de cuisson des pois chiche, puis recouvrir avec les pois chiche.

Mélanger le yoghourt avec l’ail écrasé, le jus d’un demi-citron, un peu de sel et la crème de sésame. Verser le tout sur le pain et les pois chiche. Chauffer brièvement au four. Avant de servir, décorer avec des amandes et des pignons grillés à la poêle et saupoudrer de cumin et de paprika.

La recette varie d’un pays à l’autre, certains y ajoutent des aubergines frites, d’autres préfèrent ajouter un peu de vinaigre à la place du jus de citron. Pour une recette non végétarienne, ajouter sur le yaourt de la viande hachée (bœuf ou agneau) ou de gros morceaux de poulet.

 

Samir

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils