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Immigration et prospérité

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Ces personnes immigrées qui contribuent à la prospérité de l’économie helvétique

Parole à des hommes et des femmes d’origine étrangère qui mouillent tous les jours leur chemise pour contribuer à la prospérité de l’économie de leur pays d’accueil : la Suisse.

« A force de courage, de volonté et de détermination, j’ai obtenu une promesse d’embauche » Delphine

Delphine est Camerounaise et titulaire d’un permis C : « Je suis en Suisse depuis 25 ans. Sans papiers au départ, j’ai dû galérer. A force de courage, de volonté et de détermination j’ai obtenu une promesse d’embauche dans une entreprise de nettoyage que j’ai déposé au Service de la population du canton de Vaud. Quelques semaines après, j’ai reçu une lettre qui me demandait de fournir certains documents pour la promesse d’embauche: mon bail à loyer, mon passeport. Puis, deux à trois mois après, j’ai obtenu mon permis B et c’était le plus beau jour de ma vie.

Tout de suite après, j’ai commencé le travail et, en même temps, je faisais des études d’infirmière: un métier que j’aime depuis toute petite. C’était ma vocation. Après l’obtention de mon diplôme, j’ai eu un contrat dans un EMS et depuis des années je travaille comme une folle. Je suis mariée et mère de 3 enfants. J’aime ce pays qui m’a tout donné, les Suisses et les Suissesses sont gentils, polis et accueillant.e.s. Je paie mes cotisations sociales, mes impôts et j’en suis très fière! »                                             

« J’ai ouvert mon entreprise de maçonnerie, ça marche bien et je viens d’engager deux jeunes Suisses » Antonio

Antonio est un ressortissant d’Equateur. Il est titulaire d’un permis C. « Je suis en Suisse depuis 20 ans. Maçon de métier, je travaille depuis 18 ans et je n’ai jamais eu de problèmes. Aujourd’hui, j’ai ouvert mon entreprise de maçonnerie, ça marche bien et je viens d’engager deux jeunes Suisses. Je paie mes impôts et c’est ma façon de redonner ce que ce beau pays m’a offert. »                                               

« Je paie mes cotisations sociales, mes impôts et j’en suis fière ! » Maria

Maria est Angolaise et travaille comme serveuse. « Je suis africaine fière et bien intégrée. J’ai obtenu mon permis B, je travaille et je n’ai jamais touché l’aide sociale. J’ai fait des petits boulots: nettoyeuse et aide cuisinière avec des salaires vraiment dérisoires. Aujourd’hui, j’ai un contrat fixe dans un restaurant. Je paie mes cotisations sociales, mes impôts et j’en suis fière ! Merci à ce pays et à ses habitant.e.s qui m’ont permis de réaliser mon rêve, d’être stable, d’avoir un permis et un travail fixe. »

« Après avoir bien économisé, j’ai acheté ce petit commerce » Rangulant

Rangulant est originaire du Sri Lanka et tient un petit commerce d’alimentation à Lausanne. « Je vis en Suisse depuis 18 ans et je suis un réfugié politique. J’ai quitté mon pays à cause de la guerre. Après j’ai obtenu mon statut de réfugié. Avant l’obtention du permis B, j’ai fait des petits boulots dans des restaurants. Et après avoir bien économisé, j’ai obtenu un prêt bancaire et j’ai acheté ce petit commerce. Depuis, ça marche bien et j’ai toujours payé mes impôts. »    

Propos recueillis par:

Charles Williams Soumah

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Commentaire

De grâce, arrêtons la haine de l’étranger, les jugements à la hâte et de faciès. Prônons la fraternité, la tolérance et le vivre ensemble car c’est dans la concorde et la paix que le monde sortira plus grand.    

C.S.     

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Etre jugé d’avance

Auteur: Askal Hailu

Le problème des clichés sociaux

Voici deux boucles d’oreilles : l’une est neuve et l’autre est cassée. A cause du bijou cassé, la paire sera éliminée. Que peut-on reprocher à la boucle d’oreille intacte ? Rien, hormis le fait d’être la « partenaire » de la boucle cassée.

Nous vivons tous quelque chose de similaire. Peu importe ce que nous souhaitons, nous ne sommes pas considérés comme des personnes singulières et uniques. Le jugement social fait des généralités et des catégories. On parle, par exemple, des Éthiopiens, des réfugiés, des Noirs, des Blancs, des femmes, des hommes, des Arabes, des Suisses.

Que nous sachions pourquoi ou non, que nous agissions ou pas, nous sommes jugés pour ce qu’ont fait d’autres. Parce que nous venons de la même région, les gens présument que nous « sommes les mêmes » et agissons de la même façon.

Si un des nôtres refuse de s’intégrer, même si nous n’approuvons pas son comportement, nous sommes blâmés et nous perdons la confiance du public.

À la suite de l’échec de quelques réfugiés, tous les réfugiés à venir ne devraient pas être sous-estimés ni insultés.

Chaque personne est un ambassadeur de son pays quand il vit dans un pays d’accueil.

Tout ce qu’il fait peut être nuisible ou bénéfique pour son peuple et contribuera à son image au sein de la population.

Il est de notre devoir de créer une bonne image de nous et de détruire les mauvais jugements basés sur des raccourcis. Nous devons ainsi nous employer à faire le bien, en respectant la loi, et en travaillant dur.

Dans tous les pays il y a des bons et des mauvais. Aucun peuple n’est parfait! Tous devraient s’en tenir aux mêmes valeurs : respect, confiance, politesse, entraide et empathie.

Askal Hailu

Membre de la rédaction valaisanne de Voix d’Exils