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Flash Infos #176

Sous la loupe : L’Australie accueille les personnes migrantes climatiques des îles Tuvalu / Amériques : Les personnes migrantes qui traversent la jungle du Darién sont exposées à des risques d’abus. / Les personnes déplacées de Gaza souffrent du froid et de la faim

Nos sources:

Avant la submersion des iles Tuvalu, l’Australie s’ouvre aux migrants climatiques

France24, le 11 novembre 2023

 

Amériques : Les migrants qui traversent la jungle du Darién sont exposés au risque d’abus.

HRW, le 9 Novembre 2023

 

Les déplacés de Gaza dans la poussière, le froid et la faim

Libération:  Le 12 Novembre, 2023

 

Réalisation du Flash Info #176

A la technique : Tsering et Malcolm Bohnet 

Au micro : Elvana Tufa et Natalia Gorbachenko

A la production : Alix Kaneza, Arienne-Maria Medici, Julia Ryzhuk et Malcolm Bohnet




FLASH INFOS #126

Sous la loupe : La difficile intégration professionnelle des réfugié.e.s ukrainien.ne.s en Suisse / Le centre d’asile de Boudry sous pression / La FIFA tarde à créer un fonds d’indemnisation pour les travailleurs migrants

Le centre d’asile de Boudry sous pression face à l’afflux de personnes migrantes
RTS Info, le 21.10.2022

Face à l’arrivée continue de personnes migrantes, le plus grand centre fédéral d’asile de Suisse – Boudry – est sous pression et dépasse ses capacités d’accueil. Un des réfectoires et plusieurs salles de réunion sont désormais aménagés en dortoirs chaque soir, il n’y a plus assez de vêtements à distribuer et la prise en charge médicale est en difficulté. De nouvelles solutions sont aujourd’hui à l’étude par le SEM.

Renata Cabrales
Membre de la rédaction vaudoise de Voix dExils

La difficile intégration professionnelle des réfugié.e.s ukrainien.ne.s en Suisse
RTS Info, le 21.10.2022

Selon les derniers chiffres du Secrétariat d’État aux migrations (SEM), près de 4800 personnes réfugiées ukrainiennes en âge de travailler ont désormais trouvé un emploi en Suisse. Cette proportion augmente, mais lentement. Parmi les obstacles, il y a notamment la langue, mais pas seulement. « Il s’agit de migrations forcées », rappelle Etienne Guerry, du Service de l’action sociale de l’État de Fribourg. « Cela signifie que ce n’est pas forcément dans leur projet de s’intégrer durablement en Suisse. »

Renata Cabrales
Membre de la rédaction vaudoise de Voix dExils

La FIFA tarde à créer un fonds d’indemnisation pour les travailleurs migrants
Human Rights Watch, le 18.10.2022

La FIFA n’a toujours pas mis en pratique l’idée d’un fonds d’indemnisation des ouvriers migrants pour les dommages et les décès subis au Qatar; ce malgré le soutien public d’au moins sept fédérations nationales de football, de quatre sponsors de la Coupe du monde, d’anciens joueurs, de dirigeants politiques et, selon un sondage d’opinion, d’une grande majorité du public de 15 pays.

Renata Cabrales
Membre de la rédaction vaudoise de Voix dExils




Revue de presse #18

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur; Damon / Voix d’Exils.

Sous la loupe : La France se décharge sur les associations de la prise en charge des migrants mineurs / En Allemagne, le regroupement familial des Érythréens tient du parcours d’obstacles / Nombre record de tentatives de traversées de la Manche

Migrants mineurs en difficulté Paris

Ouest-France, le 30.06.2020

Dans un square, à une centaine de mètres de la prestigieuse place parisienne de la République, 75 mineurs non accompagnés (MNA), tous masqués, se sont installés dans des tentes individuelles avec l’aide d’associations telles qu’Utopia56, Médecins sans Frontières et Comede. A l’heure actuelle, les jeunes peuvent uniquement compter sur l’aide des associations pour être hébergés, nourris et soignés.

C’est pourquoi, les associations exigent une prise en charge des MNA par l’État et les collectivités. Elles militent également pour que les jeunes qui deviennent majeurs en cours de procédure d’asile continuent d’être considérés comme mineurs et bénéficient ainsi du statut d’enfants en danger, le temps de recevoir le jugement définitif.

Utopia56 avait déjà mis en place, à fin mai, un campement d’une cinquantaine de tentes occupées par des familles, sur les quais du bassin de la Villette, pour demander à l’État de prendre en charge ces migrants. L’association, qui a assuré, durant le confinement, des hébergements dans plusieurs lieux comme des paroisses, affirme ne plus pouvoir prendre en charge ces personnes, notamment parce que certains locaux ne sont plus disponibles depuis la réouverture des lieux de culte.

 

Regroupement familial, pour les Erythréens d’Allemagne

Infomigrants.net, le 26.06.2020

Dans le cadre de la loi sur le regroupement familial, dès qu’un migrant obtient le statut de réfugié, il est autorisé à faire venir son partenaire, tout comme ses enfants de moins de 18 ans. Mais, pour les Érythréens vivant en Allemagne, qui représentent le plus grand groupe de réfugiés africains dans le pays, les obstacles restent nombreux.

En 2019, les ambassades allemandes en Éthiopie, au Soudan et au Kenya ont reçu près de 1’650 demandes de visa de la part de familles érythréennes souhaitant être réunies. Seulement 48% d’entre elles auraient été acceptées car les agents consulaires soupçonnent les certificats de mariage délivrés par les églises érythréennes d’être des faux.

Selon les chiffres de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (le HCR), plus de 507’000 Érythréens ont fui leur pays, soit un peu moins de 10 % de la population totale.

Un rapport de l’association Human Rights Watch, de 2020, explique que «quitter le pays sans permission est illégal et les individus qui tentent de fuir risquent d’être abattus par balle, tués ou arrêtés.» Le contrôle de l’État érythréen s’opère aussi à l’étranger. C’est pourquoi les réfugiés préfèrent ne pas approcher leurs services consulaires, par peur de représailles contre leurs familles restées au pays.

 

Le nombre de sauvetages de migrants sur la Manche bat des records

160 migrants traversent la Manche en une seule journée

Infomigrants.net, le 04.06.2020

La police anglaise a interpellé dans la Manche huit embarcations transportant un total de 166 migrants en provenance de la France pour la seule journée du 3 juin.

Les 166 migrants ont été emmenés au port anglais de Douvres où ils ont subi un examen médical pour vérifier leur état de santé. Ils ont ensuite été transférés auprès d’agents d’immigration pour être interrogés sur leur situation administrative et placés, le cas échéant, en rétention en vue de leur expulsion.

Le précédent record de traversées de la Manche remonte au 8 mai, lorsque 145 migrants avaient été interpellés sur cinq canots différents.

Depuis plusieurs semaines, les traversées de la Manche se sont multipliées. On dénombre près de 700 migrants ayant réussi à rejoindre l’Angleterre à bord d’embarcations de fortune pour le seul mois de mai.

Cette augmentation des traversées peut s’expliquer par: une météo plus clémente ou par le ralentissement de la circulation des camions entre la France et l’Angleterre à cause de la crise du coronavirus qui pousse de plus en plus de migrants à délaisser les voies terrestres pour la route maritime.

Traverser la Manche en… planche à voile !

Infomigrants.net, le 11.06.2020

Les tentatives désespérées pour traverser la Manche depuis la France à destination de l’Angleterre se multiplient. Le 10 juin, au petit matin, quatre hommes ont été secourus par les garde-côtes français alors qu’ils se trouvaient en difficulté dans le chenal de Dunkerque à environ 5,5 km au large de Calais. Les secouristes ont constaté avec surprise que les naufragés dérivaient sur deux planches (de type planche à voile) reliées entre elles, qu’ils tentaient de propulser avec des pelles en guise de rames. Ils ont été ramenés fatigués et en hypothermie au port de Dunkerque et pris en charge par la police des frontières.

Interception de six bateaux transportant 82 migrants

Infomigrants.net, le 25.06.2020

Six petites embarcations clandestines ont été interceptées le 24 juin par les forces de l’ordre chargées du contrôle des frontières britanniques.

Au total, 82 migrants, dont trois femmes, se trouvaient à bord de ces bateaux repérés au large du sud-est de l’Angleterre, après avoir traversé la Manche depuis la France. Les migrants ont affirmé être originaires d’Iran, de Somalie, de Syrie, du Yémen, du Koweït, d’Afghanistan, d’Égypte, d’Inde, d’Irak, du Togo et du Niger.

À la suite de ces nouvelles interceptions, les autorités britanniques ont assuré leur détermination à éradiquer les groupes criminels à l’origine de ces passages. En juin, deux passeurs ont été emprisonnés, ce qui porte à 21 le nombre total d’emprisonnements pour ce genre de crime cette année.

Le 24 juin, quatre migrants ont été interceptés côté français à bord d’une embarcation de fortune au large du Pas-de-Calais. Les migrants étaient épuisés alors qu’ils tentaient désespérément de rejoindre l’Angleterre à la rame.

Oumalkaire / Voix d’Exils

 




Les disparitions forcées

Auteur: Free-Photos, CC0 Creative Commons, pixabay.com.

 Des crimes contre l’humanité!

La question des personnes dont la disparition est intentionnelle est un problème grave dans le monde et constitue une violation manifeste des droits fondamentaux d’une personne et de sa famille.

On parle de disparition forcée lorsqu’une personne disparaît suite à une intervention des forces de l’ordre, sans accusation de crime, sans procès et sans avoir été présentée devant un tribunal.

Quand les proches et les militants des droits de l’homme tentent de faire enregistrer une disparition dans un commissariat de police, la police refuse. Toutes les tentatives des familles pour obtenir des renseignements restent vaines ; elles ne reçoivent que peine et douleur.

Il est très difficile pour les familles de personne disparues de vivre dans la société ; elles subissent rumeurs et spéculations sur les raisons qui ont conduit à cet enlèvement. La situation des femmes est particulièrement sensible : sans nouvelles de son mari disparu, une femme n’est ni veuve ni mariée ; elle n’a pas légalement le droit de se remarier parce qu’elle n’est pas en mesure de fournir des papiers de divorce ou le certificat de décès de son mari. Dans la région du Cachemire, on les désigne sous l’appellation parlante de demi-veuves « half-widows ».

Des milliers de personnes, enlevées à leur domicile ou sur leur lieu de travail, sont répertoriées comme personnes disparues par diverses organisations de défense des droits de l’homme, comme Amnesty International et Human Rights Watch.

Dans les régions où certains groupes sont en conflit avec l’Etat, il y a plus de cas de disparitions forcées. C’est la raison pour laquelle on admet généralement que les organismes d’État sont impliqués ; dans de nombreux cas, des femmes figurent également parmi les personnes disparues.

On peut se demander pourquoi des agences d’État seraient impliquées dans de telles activités illégales puisqu’elles disposent de tous les mécanismes pour présenter la personne devant un tribunal du pays et la faire condamner si elle a commis un crime ou n’a pas respecté la loi.

Parfois, l’Etat a des soupçons sur les activités d’une personne mais ne dispose pas de preuves pour la présenter devant un tribunal. Dans d’autres cas, la personne est morte sous la torture au cours de l’enquête, c’est pourquoi l’État n’est pas en mesure de la présenter devant le tribunal et ne peut pas annoncer sa mort parce qu’elle a été détenue illégalement et que c’est contraire à la constitution du pays.

Il faut rappeler haut et fort que les disparitions forcées constituent un crime contre l’humanité. Il est de la responsabilité de l’État d’assurer la sécurité de tous les citoyens, conformément à la constitution du pays. C’est le droit fondamental d’un détenu d’être présenté devant un tribunal dans les 24 heures; L’Etat doit absolument restaurer les droits de toute personne disparue s’il ne veut pas que, à la recherche d’un coupable, on pointe le doigt dans sa direction.

Jamal Bugti

Membre de la rédaction valaisanne de Voix d’Exils

 

 




The future of the Middle East remains uncertain

Situation tendue au Maghreb et Moyen-OrientWith Protests from Tunisia to Egypt to Yemen and now to Libya and escalating to the rest of the Middle East, the turmoil in the Middle East is intensifying and the outcome of the increasingly bloody demonstrations remains unclear. Anti-governments protesters, pro-governments supporters, military and police are continuing to crash in the streets as dictators also continue to kill.

The Genesis

More than two months ago, a Tunisian fruit vendor struck a match and started a fire that has spread throughout much of North Africa and the Middle East. Muhammad Bouazizi’s self immolation prompted anti government protests that toppled regimes in Tunisia and Egypt and which has now spread to rest of the Middle East. A crowd which was estimated to be around 5,000 took part on Wednesday 5th January this year in his funeral procession to a cemetery near Sidi Bouzid. “Farewell, Mohammed, we will venge you. We weep for you today, but we will make those who caused your death weep » the crowd chanted. And yes indeed, they lived to their words and went to the streets to end the 23 years rule of former dictator Zine al-Abidine Ben Ali.

Then came Egypt’s turn and nothing could stop the fall of another dictator Hosni Mubarak

On Tuesday 24th January, two civilians and a police officer died when the police tried to disperse the unusually large anti-government demonstrations swept across Egypt, calling for the ouster of longtime president Hosni Mubarak. The protests in Cairo were reportedly the largest in the country this day, a date chosen by activists to emulate the recent uprising in nearby Tunisia. According to Aljazeera, the demonstrations were the largest in years, rivaling those held against the Iraq War in 2003 and in favor of free elections and civil society reforms in 2005.

Despite the Egyptian government’s cracking down and killing of opposition protesters, to shutting down the internet and cell phones, it didn’t stop people from carrying on with their revolution. Human Rights Watch (HRW) researchers said that they confirmed the deaths of 302 since 28th January, based on a count from eight hospitals in the cities of Cairo, Alexandria and Suez though no comprehensive death toll was given by the Egyptian government. These deaths instead gave the protesters more strength and determination to end Mr. Mubarak’s rule.  The people had become so bitter that they feared nothing not even death. And at that point, not even the greatest Imam, Pope or even Prophet Mohamed could have stopped the revolutionist from bringing an end to Mubarak’s 29 years of dictatorship.

On the other hand, it’s really surprising to see protesters stopping in the streets to pray. It gives an indication of one likely positive outcome of successful protests. And as the crashes got more intense, the protests took on a more Islamic flavor. This was obviously a bad news for Hosni Mubarak and his son Gamal who has been mentored to be his likely successor prior to the protests.

The pillar of peace and security and a Western nations key ally in the Middle East

It’s very clear that Egypt is the centre of peace and a key Western ally in the Middle East. And Mubarak has been a very dedicated and close ally of the United States and its allies.

Mubarak was an anchor of U.S. policy of stability in the region. The twin pillars of that policy support for pro-American regimes that share U.S. security interests and the pursuit of Israeli-Arab peace are now on shaky ground after his fall. Israel will probably conclude that if such entrenched Arab regimes can fall, making peace with a deeply divided Palestinian movement is anything but a sure bet.

Israel is keeping a wary eye on developments in Egypt with fears that an Islamist State takes over there and  would end three decades of cooperation between the two countries. The U.S brokered Camp David accords, signed by Israeli Prime Minister Menachem Begin and Egyptian President Anwar Sadat in 1978, ended a generation of hostilities between the two nations and forged a relationship that has endured, in part, because of the stability of the Mubarak’s regime, which came to power after Sadat was assassinated in 1981 and in spite of deep animus among rank and file Egyptians toward Israel. Eli Shaked, Israel’s ambassador to Egypt from 2003 to 2005, predicted that “if the Mubarak regime falls, a new Islamist regime, hostile to Israel and Western nations, will replace it. There will be no democracy in Egypt” Shaked said. And “If there will be democratic elections in Egypt in the summer or in the very near future, (they) will be the first and last democratic elections in Egypt”. He concluded. While he recognizes that the causes of the upheaval in Egypt lie in economic and social strife, Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu said he is concerned that « there is a possibility that an organized force will take advantage of the situation ». A new Egyptian regime will probably affect relations with Hamas, which controls the Palestinian territory sandwiched between Israel and Egypt, and may play up the harsh criticism among many sectors in Egyptian society towards Israeli policy. But some terrorism experts believe that extremist voices are being drowned out by the chants of the protesters in Cairo. CNN analyst Paul Cruickshank wrote that al Qaeda’s support base « already severely shaken by its barbaric excesses in Iraq and biting criticism from fellow jihadists, could narrow yet further”.

The future of U.S. policy and interests in the region will largely depend on who ends up in power, not just in Egypt but in the host of other Middle East countries on the verge of transformation. In a doomsday scenario, extremist Islamist factions in Egypt, Tunisia and even Jordan could come to power, killing critical diplomatic and military relationships, forcing the closing of the Suez Canal and allowing Iran fill the vacuum. That could even trigger a most dangerous war between Israel and Iran. Nobody expects that worst case nightmare to come through, however.

 Now all eyes are on Libya

Large protests are uncommon in Libya, where dissent is rarely allowed. But anti-government protesters have taken to the streets of Libya demanding the resignation of another dictator Muammar Gaddafi. Foreign mercenaries, Libyan Security and soldiers are killing everyday anti-government demonstrators in efforts to paralyse the insurrection.

Today, of course no one knows what is to happen next. One thing is however certain: it would be a great disaster for the Libyan people if the international public attention is chased away by the wave of the tsunami which has just hit Japan!

Shawn WAKIDA, membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils