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Les rêves morts

Auteur: Harith Ekneligoda / Voix d’Exils.

Un poème de Khaleda Alzobi

Nous avons traversé la calamité

Connu les larmes, la nudité

Nos pieds nus

Ecorchés sur les épines de la vie

Sous les coups de la douleur

Les larmes tombent de mes yeux

Devant les décombres de destruction

Parmi les cadavres

Sous le rire des imbéciles

Ma voix étouffée

Par les cris des endeuillés

Mon cœur est lourd et oppressé

Est-ce son dernier battement ?

Il essaie de continuer

De se relever

La vie va-t-elle me donner encore une chance ?

Khaleda ALZOBI

Membre de la rédaction valaisanne de Voix d’Exils




Sous l’oppression

Privés de vie avant de vivre

Ce dessin réalisé par Harith Ekneligoda, membre de la rédaction valaisanne de Voix d’Exils, illustre la nécessité de prendre le chemin de l’exil lorsque sa vie est menacée.

La rédaction valaisanne de Voix d’Exils




Le chien et le loup

Harith Ekneligoda / rédaction valaisanne de Voix d’Exils.

Petite critique des entreprises inutiles

Un jour, un loup attaqua un village où la plupart des habitants étaient éleveurs de moutons.

Les chiens du village se mirent à courir après le loup. Au bout d’un moment, fatigués, ils retournèrent au village, à l’exception d’un seul qui continua de pourchasser le loup.

Quand le loup fut fatigué, il s’arrêta et dit au chien :

« Es-tu le chien d’un propriétaire de moutons? »

Non…, répondit le chien

Le loup demanda : « Es-tu le chien du maire du village ? »

Non…, répondit le chien

Le loup demanda encore : « Es-tu le chien du fils du maire ? »

Non… répondit le chien

Le loup demanda : « A qui donc appartiens-tu ? »

« Je suis le chien du tailleur… »

Le loup demanda : « Est-ce que le tailleur a des moutons ? »

Non… répondit le chien

Le loup demanda encore : « Est-ce que les propriétaires des moutons te donnent de la viande ou des os quand ils cuisinent ? »

Le chien répondit : « Non, jamais. Ils ne donnent de la nourriture qu’à leurs propres chiens »

Le loup lui dit alors : « Chien fils de chien. Imbécile. Cela fait une heure que tu cours derrière moi alors que ton ami le tailleur n’a même pas de mouton, et que toi-même tu ne profites en rien des gens du village ! Tu as perdu ton souffle pour rien. Je te donne un conseil : « Occupe-toi de tes propres affaires et arrête de mettre ton nez dans celles des autres. »

Wael Afana

Membre de la rédaction valaisanne de Voix d’Exils