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FLASH INFOS #162

Sous la loupe : Expulsions dans le désert en Tunisie / Un « silence assourdissant », l’Europe fustigée / Naufrage à Lampedusa

Nos sources:

Tunisie, expulsion dans le désert

Brut.media, le 03 août 2023

Le silence est assourdissant, l’Europe fustigée

Info migrants, le 04 Août 2023

Naufrage à Lampedusa

France Info, le 06 août 2023




FLASH INFOS #160

Sous la loupe : Plus de 300 enfants sont déjà morts en essayant de traverser la Méditerranée en 2023 / La Tunisie et l’Union européenne signent un partenariat stratégique / Des personnes migrantes secourues en plein désert du Sahara

Nos sources:

La Tunisie et l’Union européenne signent un partenariat stratégique

Le Temps, le 17 Juillet 2023

Des migrants secourus en plein désert à la frontière entre la Libye et la Tunisie

Le Temps, le 17 juillet 2023

Près de 300 enfants sont morts en essayant de traverser la Méditerranée en 2023, alerte l’ONU

Le Monde, le 14 juillet 2023

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils




Frontex au menu de la votation populaire du 15 mai

Le peuple suisse votera le 15 mai sur l’augmentation de la participation financière de la Suisse à Frontex. Illustration: Kristine Kostava / Voix d’Exils.

Témoignages d’exilé.e.s ayant croisé Frontex sur leur chemin

Le 15 mai prochain, le peuple suisse votera sur « la reprise du règlement de l’Union Européenne (UE) relatif au corps européen de garde-frontières et de garde-côtes (développement de l’acquis de Schengen) », c’est-à-dire l’augmentation de la participation de la Suisse à Frontex:  l’Agence européenne des garde-frontières et des garde-côtes

Créée en 2004, Frontex surveille les frontières extérieures de l’espace Schengen. Ses missions sont de lutter contre la criminalité transfrontalière, le trafic d’êtres humaines, le terrorisme et la migration clandestine. L’agence est financée par l’Union européenne (UE) et les pays signataires de l’accord de Schengen non membres de l’UE (comme la Suisse).

Les principaux enjeux de la votation sur Frontex

En raison de l’accord de Schengen, la Suisse doit augmenter sa contribution financière au garde-frontière Frontex. Certains partis politiques de gauche et des organisations de soutien à la population migrante ont lancé un référendum pour dénoncer les mauvais traitements infligés aux migrants et le non respect de leurs droits fondamentaux. Les promoteurs du référendum remettent en cause la politique migratoire de Frontex et demandent plus d’ouverture de la part de l’Europe. Ils considèrent également que l’agence a « une politique migratoire européenne basée sur la violence » . Ils et elles dénoncent une « militarisation des frontières » et une « criminalisation des migrations ». Ils soulignent aussi que plusieurs enquêtes sont en cours contre Frontex, pour mise en danger des personnes migrantes et pour sa participation à des opérations refoulements de personnes migrantes. Pratiques qui violent la Convention de Genève relative au statut des réfugiés, car les personnes expulsées de l’espace Schengen ne peuvent pas déposer de demandes l’asile.

A cause de la crise migratoire de 2015, l’UE a décidé de renforcer le contrôle de ses frontières en investissant davantage de ressources financières et humaines. En tant que membre de l’espace Schengen, la Suisse est invitée à augmenter sa contribution financière à Frontex. Cette contribution s’est élevée à 24 millions de francs en 2021. Mais d’ici à 2027, ce chiffre pourrait augmenter jusqu’à 61 millions de francs par an si le peuple dit oui à la réforme de Frontex le 15 mai. Le Conseil fédéral et le Parlement soutiennent cette augmentation de la contribution de la Suisse avec les Etats signataires de Schengen et Dublin. Selon le gouvernement et le Parlement suisse, un « non » mettrait en péril la coopération de la Suisse avec les pays voisins membres de l’espace Schengen et aurait également des conséquences négatives sur la sécurité, l’asile, le trafic transfrontalier, le tourisme et l’économie en général du pays.

Logo de Frontex. Source: Wikipedia

Collaboration avec le Bla-Bla Vote

En tant que rédacteurs et rédactrices de Voix d’Exils, site d’information destiné à l’expression libre des personnes migrantes, nous avons choisi de donner la parole aux personnes qui ont rencontré Frontex sur leur chemin d’exilé.e.s. Nous avons interviewé 5 apprenants d’une classe de français de l’EVAM sur Frontex parce qu’ils se trouvent en Suisse en tant que personnes demandeuses d’asile. Ils ont traversé les frontières de l’Europe pour atteindre la Suisse et ils ont rencontré les garde-frontières et les garde-côtes de Frontex sur leur chemin. Nous avons réalisé ces interviews dans le cadre d’une collaboration avec le projet Bla-Bla Vote: un débat citoyen et une émission radio qui a lieu un peu avant les votations populaires fédérales à la Maison de Quartier de Chailly à Lausanne. Son but est de rendre plus compréhensible un des objets politiques sur lequel la population doit voter pour permettre aux participant.e.s de se faire leur propre opinion. Après le débat, le Bla-Bla Vote est diffusé en podcast sur la webradio d’Eben-Hézer Lausanne. Le sujet du dernier Bla-Bla Vote était Frontex et le débat a eu lieu le 8 mai. Les invités étaient Laurent Wehrli conseiller national, membre du Parti libéral-radical (PLR) et Aline Favrat, membre du comité référendaire No Frontex.

Dans le cadre de cette collaboration, la classe de français de l’EVAM a participé à un atelier qui leur a présenté le sujet de la votation sur Frontex en français facile à lire et à comprendre. A la fin de l’atelier, la rédaction de Voix d’Exils a enregistré les questions des apprenants et certaines d’entre elles ont été posées aux invités pendant le Bla-Bla Vote du 8 mai. Après l’atelier, nous avons aussi mené des interviews avec les membres de la classe (voir ci-dessous); et à partir de ces interviews, nous avons réalisé un sujet de 4 minutes qui a été diffusé durant l’émission radio du Bla-Bla Vote. Cliquez ici pour écouter toute l’émission du Bla-Bla Vote du 8 mai sur Frontex.

Voix aux personnes ayant croisé Frontex sur leur chemin

Interview #1
Interview #2
Interview #3
Interview #4
Interview #5

Renata Cabrales

en collaboration avec la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




FLASH INFOS #104

Le centre fédéral de Chevrilles. Source: SRF Region / Twitter.

Sous la loupe : Insécurité et dangers pour les réfugié·e·s ukrainien·ne·s au Centre d’asile de Chevilles / Russie : les opposant·e·s au gouvernement fuient en Turquie / Les violences continuent à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne

Insécurité et dangers pour les réfugié·e·s ukrainien·ne·s au Centre d’asile de Chevrilles

Le Blick, le 31.03.2022

Quatre réfugiées ukrainiennes logées au Centre fédéral d’asile de Chevrilles, qui se trouve dans le canton de Fribourg, ont témoigné du manque important de sécurité dans le centre. Elles dénoncent notamment les vols fréquents qui s’y déroulent et les violences racistes dont elles ont été victimes de la part d’autres réfugié·e·s du centre. Elles indiquent également être logées dans des chambres de 17 lits, avec une douche et des toilettes communes pour tout l’étage. L’absence de psychologue ou de personnel encadrant pose problème, de même que le manque de solutions proposées aux enfants qui n’ont plus de suivi scolaire. Arrivées depuis un mois dans le centre, les quatre témoins n’ont pas non plus pu rencontrer de traducteur et ne peuvent pas bénéficier du permis S car elles sont arrivées avant la prise de décision du Conseil fédéral.

Karthik

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

Russie : les opposant·e·s au gouvernement fuient en Turquie

Europe 1, le 21.03.2022.

La majorité des exilé·e·s russes qui fuient la Russie à cause de la guerre en Ukraine sont des opposant·e·s politiques, des artistes et des intellectuel·le·s. Leur destination principale est la Turquie. Ceci s’explique par le fait que le gouvernement turc soutient les pourparlers entre Ukrainiens et Russes et agit comme médiateur entre les deux pays, et ce notamment depuis que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affiché sa volonté de négocier avec Vladimir Poutine.

Paulina, une opposante et activiste contre la guerre fuyant la répression du gouvernement russe a affirmé avoir reçu des menaces. Pour les personnes comme Paulina, qui ne sont pas d’accord avec la guerre, la Turquie est un pays accessible sans visa et le transport aérien est encore possible.

Renata Cabrales

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

Les violences continuent à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne

infomigrants.net,  le 25.03.2022

Bien que le phénomène ne soit plus couvert par les médias, la crise migratoire entre la Pologne et la Biélorussie se poursuit. C’est ce que dévoile le récent témoignage de Mohsen (nom d’emprunt), un professeur d’anglais iranien, qui a décidé de quitter son pays pour l’Angleterre à la fin du mois de janvier dernier. Il s’est rendu en Biélorussie en camionnette avec plusieurs autres exilé·e·s.

Lorsqu’ils sont arrivés dans le pays, les garde-frontières biélorusses, qui savaient qu’ils voulaient traverser la frontière pour se rendre en Pologne, les ont laissés passer. Ils leur ont simplement conseillé d’aller à Minsk et de prendre l’avion pour rentrer chez eux. Arrivés en Pologne, ils ont été frappés par les garde-frontières qui leur ont projeté du gaz lacrymogène dans les yeux.

Ce récit s’ajoute aux nombreuses histoires des migrant·e·s qui ont témoigné de la cruauté et de l’humiliation qu’ils ont subi·e·s de la part des gardes-frontière polonais, mais aussi biélorusses.

Zahra Ahmadiyan

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




FLASH INFOS #94

Bundesministerium für europäische und internationale Angelegenheiten / Flickr.com

Sous la loupe : Suisse : un référendum contre le financement de Frontex aboutit / Une enquête dévoile l’insalubrité des logements pour réfugié·e·s en Angleterre / Turquie : multiplication des appels à renvoyer les réfugié·e·s

Suisse : un référendum contre le financement de Frontex aboutit

Le Courrier, le 12.01.2022

En Suisse, la majorité de droite au parlement fédéral a décidé, en automne dernier, d’augmenter sa participation au budget de l’Agence européenne de garde-frontières et garde-côtes – Frontex – afin de consolider les actions de celle-ci.

Cependant, cette décision met en danger la vie des réfugié·e·s qui traversent des frontières dangereuses, notamment en Méditerranée. En effet, Frontex viole régulièrement le principe de non-refoulement inscrit dans la Convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés.

Pour s’opposer à cette décision de parlement, le référendum « No Frontex » a été lancé le 12 octobre 2021 par l’association Migrant Solidarity Network. La nombre de signatures ayant été atteint en date du 20 janvier 2022, le référendum contre le financement de Frontex constitue donc une affaire à suivre…

Zahra Ahmadiyan

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Une enquête dévoile l’insalubrité des logements pour réfugié·e·s en Angleterre

infomigrants.net, le 11.01.2022

Le média britannique BBC a mené une enquête sur les conditions déplorables dans lesquelles se trouvent certains logements fournis aux demandeurs et demandeuses d’asile en Angleterre. Ces logements, dont certains ont vu leur plafond s’effondrer au cours des derniers mois, sont souvent décrits comme insalubres, voire dangereux.

Ce n’est pas la première fois que le traitement des réfugiés au Royaume-Uni suscite des inquiétudes. Dans son rapport, l’organisation Independent Monitoring Boards (IMB) signale que des plaintes sont rapportées par des réfugié·e·s à propos de leur logement presque toutes les semaines. L’organisation dénonce également le fait que les femmes violées ne sont pas « assez soutenues », que les blessures ne sont pas traitées et que les personnes migrantes sont obligées de dormir à même le sol lors de leur arrivée en Angleterre.

L. B.

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Turquie : multiplication des appels à renvoyer les réfugié·e·s

France 24, le 17.01.2022

En raison de la dégradation de la situation économique en Turquie, les appels à renvoyer les réfugié·e·s syrien·ne·s dans leur pays se font de plus en plus nombreux. C’est notamment le cas dans la ville de Bolu, au nord d’Ankara, où un maire nationaliste tente de faire passer des lois discriminatoires contre les étrangers et étrangères arabes.

Il est à noter que la Turquie compte le plus grand nombre d’immigrant·e·s au monde, la plupart étant des Syrien·ne·s qui sont soigné·e·s et soutenu·e·s gratuitement par la Turquie.

Zahra Ahmadiyan

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils