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Gandhi : un héros moderne

Gandhi. Pixabay Licence. pixabay.com

« Son combat pacifiste pour la liberté, l’égalité et la fraternité est toujours d’actualité »

En navigant sur Facebook, notre rédactrice Doaa tombe sur une histoire vraie intitulée « La personne altruiste » (à découvrir en fin d’article). Intriguée par cette lecture, elle fait des recherches et découvre que Gandhi, l’homme altruiste, est un avocat indien, un dirigeant politique et un guide spirituel dont les combats pacifistes pour la justice sociale et pour l’indépendance de son pays colonisé par les Britanniques ont marqué le 20ème siècle. Pour Doaa, Gandhi représente un héros moderne qu’elle souhaite faire connaître aux lectrices et lecteurs de Voix d’Exils.

Gandhi naît le 2 octobre 1869 dans la ville indienne de Porbandar où son père et son grand-père ont exercé la charge de Premier ministre. Après une enfance sans histoire, il se marie à l’âge de quatorze ans comme le veut la tradition indienne, commence des études de droit qu’il finira en Angleterre en 1888, avant d’émigrer quelques années plus tard en Afrique du Sud.

Choqué par la politique de discrimination raciale pratiquée dans le pays vis-à-vis des Noirs et des Asiatiques, Gandhi va devenir leur avocat et défendre leurs droits bafoués en lançant des pétitions et en sensibilisant l’opinion publique par voie de presse. Il prône également auprès de la communauté indienne la désobéissance civile non–violente pour l’obtention des droits civiques.

Entre autres luttes, Gandhi se battra pendant sept ans contre une mesure mise en place par le gouvernement de la région sud-africaine du Transvaal qui impose aux Indiens et aux Chinois de payer pour de nouveaux papiers d’enregistrement, faute de quoi ils sont arrêtés puis expulsés. Des milliers d’Indiens (dont Gandhi lui-même) et de Chinois seront emprisonnés, battus et même abattus pour avoir fait grève, refusé de s’enregistrer, brûlé leur carte d’enregistrement ou avoir résisté de manière non violente.

La désobéissance civile prônée par Gandhi culmine en 1913 avec une grève des mineurs et la marche des femmes indiennes. Une partie de l’opinion publique sud-africaine critique les méthodes brutales utilisées contre des manifestants pacifiques et fait pression sur le gouvernement. Finalement, le général Jan Christiaan Smuts négocie avec Gandhi quelques améliorations: les mariages non chrétiens redeviennent légaux et la taxe de trois livres – qui représente six mois de salaire – imposée aux Asiatiques qui veulent devenir des travailleurs libres est abolie.

Libérer l’Inde des Britanniques

Après plus de vingt ans d’exil, Gandhi retourne chez lui, en 1915. A cette époque, l’Inde est sous le joug du colonialisme anglais, qui exploite les richesses du pays à son avantage. Comme il l’a déjà fait en Afrique du sud, Gandhi prend son bâton de pèlerin et organise la résistance civique pour des dizaines de milliers de fermiers sans terres, pour les serfs et les petits propriétaires terriens que les Britanniques obligent à cultiver des produits d’exportation à la place des vivres nécessaires à leur subsistance.

Pour être plus proche de celles et ceux qu’il défend, Gandhi se débarrasse de tout le superflu. Il se drape d’une simple étoffe en coton blanc, adopte un régime frugal à base de lait de chèvre et devient végétarien. C’est à partir de cette époque que le peuple indien le baptise Bapu (père) et lui donne le nom de Mahatma (Grande âme en sanscrit).

Gandhi veut libérer son peuple et se tourne vers la politique en 1921. Il devient dirigeant exécutif du Parti du Congrès en 1921, et mène des campagnes sur tous les fronts : l’aide aux pauvres, la libération des femmes, la fraternité entre les différentes religions et la fin de la discrimination véhiculée par le système indien des castes, le départ des envahisseurs britanniques.

Il devra attendre le 15 août 1947 pour que l’indépendance soit déclarée. Elle se fera dans la douleur et aux dépens de l’unité indienne. Le pays est en proie à de violentes tensions interreligieuses, au bord de la guerre civile. Malgré toutes les actions entreprises par Gandhi et ses sympathisants pour exhorter les hindous à respecter les droits de la minorité musulmane, le pays est partagé en deux : le Pakistan qui accueille les musulmans et l’Inde, patrie des hindous.

Ses appels à la tolérance religieuse vont lui valoir beaucoup d’ennemis. Le 30 janvier 1948, il est abattu par un hindou nationaliste qui le tient pour responsable de la partition de l’Inde et de l’affaiblissement des hindous face aux musulmans. Son enterrement sera suivi par des millions d’Indiens qui l’aimaient et l’avaient accompagné dans sa résistance à toute forme d’oppression à travers des actions de désobéissance civile.

« Il n’y a pas de chemin vers la paix, la paix est le chemin », disait le Mahatma. Une petite phrase qui est toujours d’actualité.

« La paix est le chemin »

Un jour, en Afrique du Sud, Gandhi et des amis arrivent à la gare juste au moment où leur train se met en marche. Plutôt que d’attendre le suivant – à cette époque-là, il n’y a pas un train toutes les 10 minutes… – Gandhi et ses accompagnateurs courent et sautent dans le premier wagon qui passe. Dans le feu de l’action, Gandhi perd une chaussure qui tombe sur le quai. Impossible d’aller la chercher. Alors, il enlève rapidement la seconde et la lance par la fenêtre. Ce geste surprend les autres passagers qui lui en demandent la raison. Il faut préciser que les chaussures coûtent cher et que les pauvres marchent en sandales ou pieds nus. « S’il ne me reste qu’une chaussure, elle ne me sert à rien, explique Gandhi. Et il en va de même pour celui qui trouve une seule chaussure sur le quai. Mais s’il trouve deux chaussures, alors il peut les mettre. »

A mon avis, les actes simples mais marquants comme celui des chaussures, démontrent l’attention portée par Gandhi aux déshérités. Il a démontré à travers ses actions l’importance de faire le bien et de porter très haut les principes d’humanité, il a ouvert la voie à une justice qui prend soin de tous, indépendamment de sa couleur de peau, de sa religion, de son statut et de son genre.

Doaa

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Références : Wikipédia.

 




Mords la pomme…

Auteur: Hossein, membre de la rédaction Neuchâteloise de Voix d'Exils.

Auteur: Hossein, membre de la rédaction neuchâteloise de Voix d’Exils.

Mords la pomme,

Ne la mords pas si tu ne veux pas,

Arrose seulement un peu l’arbre dans lequel tu prends des pommes,

Ne l’abats pas à coups de hache.

Les amis; après l’immigration, on gagne la sécurité, la liberté et une société ayant des lois et un ordre. Mais on perd la terre, les amis, la famille et le milieu auquel on appartient.

Il faut être conscient au départ que la vie va forcément changer, et que plus l’on s’accroche à ce que l’on perd, plus ce sera difficile de s’adapter au mode de vie de la société dans laquelle on se réfugie. Selon mon observation, peu de réfugiés en Suisse parviennent à s’élever dans l’échelle sociale. Bien que la société suisse bénéficie d’un petit nombre de réfugiés activement impliqués dans la vie sociale, de créatifs et d’industriels qui contribuent au développement de ce pays, je pense qu’il serait plus profitable de former les gens dans différents domaines. Par exemple, pourquoi attendre que l’aide sociale m’achète du poisson tous les jours plutôt que de m’apprendre à pêcher? Certains réfugiés m’ont confié que cela ne valait pas la peine de travailler pour un très petit salaire, alors que les services sociaux paient autant ou même parfois plus pour rester chez soi.

Je pense que par solidarité avec le peuple qui nous accueille, il faudrait que le réfugié ou le demandeur d’asile contribue au bien-être général de la Suisse.

Il faut toujours de l’effort et du dévouement pour devenir un grand homme.

Afin de créer une société solidaire, unie, riche d’idées; pour arriver à une civilisation digne et harmonieuse, il est impératif que des milliers de mains s’entrelacent, afin d’exercer une influence positive sur la culture de ce pays.

Il est naturel que l’environnement et les conditions sociales créent et influencent nos caractères ainsi que nos mentalités. Au lieu de prendre pour repaire les seules valeurs offertes par sa communauté, la migration offre aux peuples l’occasion de s’ouvrir sur la diversité des cultures du monde et ainsi d’activement partager cette nouvelle richesse de connaissances.

Apprécions la liberté et la sécurité offertes sans penser à la couleur de peau. Ne permettons pas que l’élément «humanité» soit sacrifié par les idées de supériorité de race, de religion ou de sexe. Si les valeurs de solidarité, d’empathie et de simple gentillesse étaient universelles parmi les peuples, cela voudrait dire que Gandhi et Mandela sont encore vivants en chacun de nous.

Hossein

Membre de la rédaction neuchâteloise de Voix d’Exils




UN MONDE NOUVEAU

13 vœux pour la nouvelle année 2012

A l’occasion de cette nouvelle année 2012, je souhaite un nouveau monde, un monde plus heureux rayonnant de paix, de justice et de liberté.

Un nouveau monde plus égalitaire, dans lequel les barrières raciales et ethniques seraient rompues à jamais.

Un monde dans lequel aucune personne ne devrait être obligée de quitter sa terre natale pour aller à la recherche de quoi que ce soit à cause de la stupidité de son gouvernement.

Je souhaite un nouveau monde dans lequel aucun individu ou groupe d’individus ne pourrait prendre  tout un pays en otage, ni confisquer ses richesses comme un héritage.

Ni diviser son peuple uni au nom d’une ethnie préférée, tuer des innocents, des femmes et des enfants  en sachant que le monde entier les laissera faire.

Je souhaite un nouveau monde dans lequel les opposants comme les marionnettes du pouvoir ne transformeraient plus les enfants des autres en instruments d’échecs  au moment où leurs propres enfants étudient dans les plus grandes universités.

Un  monde affranchi de ceux qui profitent de la vulnérabilité des jeunes, les instrumentalisent, les poussent à affronter les canons des autres dictateurs et qui, une fois qu’ils ont atteints leurs objectifs, tournent leurs vestes.

Un monde où les rares  jeunes qui ont survécu ne seraient pas réduits au silence ou exilés car encombrants.

Je souhaite un monde nouveau  dans lequel l’accès au savoir, garant de la liberté, ne serait plus discriminatoire.

Un monde dans lequel Noirs, Jaunes, Rouges ou Blancs se tutoieraient dans l’amitié.

Je souhaite un monde dans lequel les pauvres ne paieraient plus les déficits des institutions financières et des spéculateurs.

Je souhaite un nouveau monde sans généraux, mais rempli de personnalités telles que Gandhi, Mandela,  Martin Luther King …

Un monde sans réfugiés où régneraient la paix et la tranquillité.

PITA

Membre de la rédaction valaisanne de Voix d’Exils