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Retour sur la 14ème édition du Festival Cinémas d’Afrique à Lausanne

Interviews d’Amina Abdoulaye Mamani par Mamadi de la rédaction de Voix d’Exils au Festival cinémas d’Afrique 2019. Photo: Omar Odermatt / Voix d’Exils.

Focus de Voix d’Exils sur deux films: « The Mercy of the jungle » et « Sur les traces de Mamani Abdoulaye »

Pour cette quatorzième édition du Festival Cinémas d’Afrique, qui s’est déroulé du 22 au 25 août au Casino de Montbenon à Lausanne, Voix d’Exils a réalisé deux interventions en direct des émissions produites par notre partenaire Radio Django.

La première est une interview réalisée par Mamadi Diallo à propos du film « Sur les traces de Mamani Abdoulaye ». Cette interview a été menée en compagnie de la réalisatrice et fille du protagoniste: Amina Abdoulaye Mamani. « Sur les traces de Mamani Abdoulaye » est un film documentaire en mémoire de Mamani Abdoulaye, un écrivain et homme politique engagé du Niger. Amina interroge l’histoire de son père et du Niger à travers les écrits qu’il a laissé derrière lui.

Lien pour écouter l’interview d’Amina  Abdoulaye Mamani à propos de son film « Sur les traces de Mamani Abdoulaye »

Lors de sa seconde intervention, Mamadi Diallo a présenté un coup de cœur à propos du film « The Mercy of the jungle » (La Miséricorde de la jungle). « The Mercy of the jungle » est une fiction franco-belge réalisée par Joël Karekezi qui se déroule dans le contexte de la deuxième guerre du Congo. Deux soldats de l’armée régulière congolaise sont séparés de leur bataillon dans les montagnes du Sud-Kivu à la suite d’une offensive.

Lien pour écouter le coup de cœur de Mamadi Diallo à propos du film  « The Mercy of the jungle » de Joël Karekezi 

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Trailer de « The mercy of the jungle »

 

 




Le festival cinémas d’Afrique débute aujourd’hui

Affiche de la 14ème édition du Festival cinémas d’Afrique à Lausanne.

Voix d’Exils sera sur place à Lausanne du 22 au 25 août

Aujourd’hui débute la quatorzième édition du festival cinémas d’Afrique qui se déroule de 22 au 25 août à Lausanne. Une manifestation qui offre une programmation originale de films en provenance ou en rapport avec les pays d’Afrique.

L’objectif que poursuit le festival est de promouvoir la diffusion des cinémas africains. Il offre une opportunité au public romand de découvrir entre autres des œuvres cinématographiques récentes (fictions, documentaires et animations) en salle et en plein air. Pour cette quatorzième édition, qui se déroulera du 22 au 25 août au Casino de Montbenon à Lausanne, Mamadi Diallo de la rédaction de Voix d’Exils réalisera des chroniques pour les émissions produites par notre partenaire Radio Django. Un programme riche et varié est au rendez-vous ! Notamment, une présentation de la nouvelle vague du cinéma rwandais, un focus sur le jeune cinéma tchadien, des tables ronde, une expo photos, des rencontres avec les invités et de la musique live et Dj.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site du festival : http://www.cine-afrique.ch/

Ecoutez en direct les émissions sur Radio Django

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils




Le septième art africain illumine la ville de Lausanne

Image du documentaire "Tsofa"

Image extraite du documentaire « Tsofa » de Rufin Mbou Mikima.

Pour sa 8ème édition, le Festival Cinémas d’Afrique a présenté à Lausanne plus de 50 films sur le thème des Lumières. Plus de 3000 spectateurs en sont sortis éblouis.

Le festival s’est ouvert le jeudi 22 août au théâtre de verdure de l’esplanade de Montbenon par la projection du film franco-tchadien de fiction Grisgris de Mahamat-Saleh Haroum, qui avait été présenté en sélection officielle au festival de Cannes et s’est terminé le 25 août par la projection du film Goodbye Bafana de Bille August en hommage à Nelson Mandela.

De même que la lumière éclaire, cette 8ème édition a illuminé les spectateurs en leur offrant des fictions, des documentaires et des animations sur les différentes réalités africaines en Afrique ainsi qu’ailleurs dans les domaines culturel et politique. Certaines projections ont fait l’objet de débats entre réalisateurs et spectateurs.

«Tsofa», le film documentaire de Rufin Mbou Mikima – un jeune réalisateur Congolais – a retenu l’attention de Voix d’Exils par son lien avec le thème de la migration. Au travers de ce film, qui a été diffusé par plusieurs chaînes de télévision, dont TV5, les spectateurs on pu voir une autre facette de l’émigration.

Tsofa montre comment l’émigration « professionnelle » depuis Kinshasa d’un groupe de jeunes hommes de République Démocratique du Congo (RDC) à destination de Bucarest en Roumanie se transforme en arnaque et en exploitation et se finit par le retour de certains d’entre eux à Brazzaville, en République du Congo, juste à cinq minutes de navigation de Kinshasa. Les jeunes s’y cachent car ils ont honte d’être revenus en Afrique les mains vides. Voix d’Exils a interviewé Rufin Mbou Mikima, le réalisateur du documentaire.

Rufin Mbou Mikima, réalisateur du film documentaire "Tsofa". Photo: Voix d'Exils

Rufin Mbou Mikima, réalisateur du film documentaire « Tsofa ». Photo: Voix d’Exils

Voix d’Exils : Pourriez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours en quelques mots ?

Rufin Mbou Mikima : Je suis un réalisateur et producteur originaire de la République du Congo. J’ai une formation de base en Lettres modernes. J’ai été professeur de français au lycée au Congo puis j’ai fait un Master 2 en Réalisation documentaire et je prépare actuellement une thèse de doctorat en cinéma en France. Je suis auteur-réalisateur de 7 films. Je produis et je réalise des films depuis environ 13 ans comme réalisateur et 5 ans comme producteur.

Pourquoi le titre «Tsofa»? Que signifie ce mot qui est le titre de votre film ?

Tsofa vient du lingala populaire, la langue nationale de la République du Congo et celle de la RDC, l’ex Zaïre. Cela veut dire «chauffeurs», car je raconte la mésaventure de 30 jeunes Congolais recrutés à Kinshasa pour aller travailler comme chauffeurs de taxi en Roumanie. Cette histoire se révèle être une grosse arnaque dans laquelle les jeunes sont exploités puis expulsés pour certains. Je filme aussi la dure réalité du retour et l’angoisse du jugement des autres. 

Combien de temps la réalisation du film vous a-t-elle prise et quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées lors du tournage ?

Le film a été tourné entre décembre 2011 et août 2012. Mais avant ça, il y a eu trois années de recherches et de repérages avec mes personnages. La plus grande difficulté du film a été la gestion du temps. Certaines situations évoluant très vite, il a fallu s’adapter à la nouvelle vie de mes personnages et même abandonner certaines séquences. L’autre difficulté a été l’impossibilité d’aller tourner à Kinshasa parce que la situation politique était celle des élections présidentielles de 2011.

Comment votre film est-il parvenu au Festival Cinémas d’Afrique de Lausanne et que cela vous rapporte-t-il?

Nous avons tout simplement envoyé notre film au festival qui l’a retenu. Ce festival est un carrefour de rencontres incroyables. J’y ai rencontré des gens avec lesquels je vais sans doute travailler dans les prochains mois. Peut-être qu’on y reviendra avec un nouveau film.

Pastodelou

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Informations :

Pour voir bande-annonce du film documentaire «Tsofa», cliquer ici