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«Il faut lutter jusqu’au bout et jamais lâcher prise»

Mamadi Diallo. Photo: Elvana Tufa / Voix d’Exils.

La vie après Voix d’Exils #3 – Rencontre avec Mamadi Diallo, ancien membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

On continue aujourd’hui la série de podcasts de Voix d’Exils « Que sont-ils devenu.e.s ? ». Cette série met en lumière les anciens collaborateurs, rédacteurs et rédactrices de Voix d’Exils, en éclairant leur parcours au sein de la rédaction et ce que cette expérience leur a apporté. Nous avons reçu le 23 août dernier notre troisième invité : Mamadi Diallo. Originaire de Guinée, il est en Suisse depuis 2014. Il a été rédacteur à Voix d’Exils de juillet 2018 à juin 2020. 
 

Ressource complémentaire:

« Mon handicap est devenu une opportunité au lieu d’un obstacle », un article paru dans Voix d’Exils le 24.09.2019.

Elvana Tufa

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




Unis dans la « Divercité » !

Une fête incontournable du foyer EVAM de Bex

Le vendredi de 25 août, le foyer de Bex a célébré sa fête annuelle de la Divercité mêlant cultures et convivialité. C’était l’occasion pour la communauté bellerine d’échanger et connaître les personnes migrantes du foyer ainsi que de découvrir leurs cultures et traditions.

Une année qui est passée si vite depuis la fête de l’année dernière. Le foyer de Bex était prêt pour la rencontre et la présentation des diverses cultures qui y cohabitent avec un partage des traditions et plats de différents endroits du monde. Les tentes, les décorations et la scène annonçaient qu’on allait passer de bons moments ensemble.

Parmi les personnes présentes: des représentants et représentantes de la commune, des bénévoles et d’autres invités. Madame Christine Blatti, responsable du foyer de Bex, a ouvert les célébrations avec un discours d’introduction qui contenait notamment un bilan de l’accueil des personnes migrantes dans la commune et des remerciements au corps enseignant pour son travail sans faille. Madame Blatti a également présenté le staff du foyer (vivant sur place, je peux dire qu’ils sont super sympas et qu’ils font du très bon travail, tant l’administration que les professeurs de français). C’était la présidente du conseil communal ou la première citoyenne de la commune, Madame Gaëlle Valterio, qui a salué l’événement au nom de la commune. Puis, la présidente du Groupe d’Appui des Réfugiés de Bex (le GAR), Madame Anne-Catherine Rohrbach, a souligné l’importance de la compréhension, de l’empathie et du soutien des personnes migrantes.

Par la suite, il y a eu des ateliers de peinture pour les enfants, le BiblioBus et d’autres animations dans la cour du foyer. C’était vraiment impressionnant ce que j’ai vu peint et pendu sur les arbres, comme des petits drapeaux : des peintures montrant un bout de leur vie passée et d’où ces jeunes personnes migrantes viennent. Les enfants ne sont évidemment pas épargnés par les traumas et les changements de l’exil.

À la fin, le buffet des cuisines du monde a été la cerise sur le gâteau de la soirée : cuisines afghane, turque, burundaise, ukrainienne et, bien sûr, suisse. Vous sentez… la raclette ? Des plats très différents ont unis la communauté bellerine aux diverses parties du monde.

Elvana Tufa

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




Apprendre à trier les déchets

Une activité organisée par l’EVAM avec les enfants de l’Espace de Loisirs à Yverdon

Bryan Fiorello a accompli un stage HES à l’EVAM de février à juillet de cette année et était membre de la rédaction de Voix d’Exils. Durant son stage, il a mis en place une activité pédagogique et citoyenne d’apprentissage du tri des déchets avec les enfants de l’Espace Loisirs de la Faïencerie situé dans le quartier Pierre-de-Savoie à Yverdon. Cette activité a été réalisée dans le cadre de l’un de ses objectifs de stage et Sahbi Toujani, coordinateur de programme à l’EVAM, l’a épaulé dans cette tâche.

Cette activité d’apprentissage du tri des déchets a été organisée avec les enfants qui fréquentent l’Espace Loisirs à Yverdon deux fois par mois entre mai et juillet 2022. Le projet a débuté par une sensibilisation sur l’importance de prendre soin de son environnement. Des tournées de ramassage des déchets dans le quartier ont été par la suite organisées avec les enfants chaque semaine entre mai et juin. Puis un atelier de tri des déchets a été mis en place durant toute l’après-midi du 16 juin. S’en est suivi des exercices pratiques hebdomadaires de tri des déchets dont le but est de pérenniser le projet sur le long terme.

Bryan Fiorello est en train de collecter les déchets du quartier de la Faïencerie avec les enfants.

Un film, que vous pouvez voir ci-dessous, a été réalisé dans son intégralité par Karthik Neelamagen, membre de la rédaction de Voix d’Exils, durant l’atelier d’apprentissage du tri des déchets organisé le 16 juin dernier.

A la fin de son stage, Bryan Fiorello a été engagé par l’EVAM au sein du projet Héberger un migrant du Pôle Interface, domaine Accompagnement des migrants en appartements (AMA). Félicitations!

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Film sur l’atelier d’apprentissage du tri des déchets du 16 juin 2022

 




Aller jusqu’au bout de son rêve

Doaa Sheikh Al Balad dans la pharmacie Amavita Théâtre à Lausanne le 2 février 2022, au deuxième jour de son apprentissage. Omar Odermatt / Voix d’Exils.

Interview de Doaa Sheikh al Balad

Doaa Sheikh al Balad est originaire de Syrie. Elle est arrivée en Suisse en 2017. Depuis toujours, Doaa nourrit un rêve: celui de devenir pharmacienne. Et le chemin tortueux de l’asile ne l’a pas empêché de le réaliser! En effet, elle s’est accrochée à son rêve et cette semaine, elle débute son préapprentissage à la pharmacie Amavita Théâtre à Lausanne. Pourquoi est-ce important de nourrir un rêve? Est-ce que la procédure d’asile implique de devoir nécessairement tirer un trait sur ses rêves? Doaa a accepté de répondre aux questions de la rédaction lors d’une interview radio menée le 25 janvier dernier par Omar Odermatt et Lia à écouter ci-dessous.

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Doaa Sheikh al Balad devant la pharmacie Amavita Théâtre à Lausanne le 2 février 2022. Omar Odermatt / Voix d’Exils.




Revue de Presse #19

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur; Damon / Voix d’Exils

Sous la loupe : Des marques américaines retirent leurs icônes jugées racistes / A Vevey, les migrants bichonnent la plage de sable / ONU Femmes fête ses 10 ans / Le roi des Belges s’excuse auprès du Congo

Uncle Ben’s et Aunt Jemima prennent leur retraite

jeuneafrique.com, le 05.07.2020

La mort de George Floyd, Afro-Américain asphyxié sous le poids d’un policier blanc, à Minneapolis en mai dernier, a suscité des manifestations au nom du mouvement Black Lives Matter aux États-Unis et partout dans le monde, avec leur lot d’interrogations et de remises en question.

Après les polémiques autour du déboulonnement des statues des figures du colonialisme, le débat s’invite désormais dans nos assiettes.

Des géants de l’industrie alimentaire américaine ont ainsi décidé de moderniser leur marketing en retirant de leurs produits les images et expressions véhiculant des stéréotypes racistes.

Le groupe Quaker Oats, qui depuis des années essuie des critiques à cause du visuel de ses boîtes de pancakes et de ses bouteilles de sirop d’érable, a finalement décidé de renoncer au nom de Aunt Jemima (Tante Jemima) et à son effigie. Avec son large sourire, cette femme noire promettait de « beaux jours » aux familles blanches américaines depuis… 131 ans.

Dans la même ligne, la marque Uncle Ben’s (Oncle Ben) va abandonner son logo jugé stéréotypé. Le groupe Mars, qui détient la marque, a reconnu que l’image d’un homme noir utilisée sur ses paquets de riz n’était pas en accord avec son temps et évoquait la période des plantations et de l’esclavage dans les États du sud américain.

Les migrants entretiennent la plage de sable de Vevey

lfm.ch, le 26.06.2020

L’espace-plage de Vevey, qui avait été réquisitionné l’an dernier par la Fête des vignerons, est à nouveau ouvert pour les amateurs de farniente au soleil, les doigts de pieds en éventail.

Situé au bas de la place du Marché, ce bac à sable géant et libre d’accès est ouvert au public tous les jours de beau temps, de 10h à 21h, jusqu’au 27 septembre.

Géré et financé par la commune de Vevey, l’espace-plage a été aménagé par le service de la voirie, en collaboration avec le secteur parcs et jardins.

Depuis 2012, année de sa création, le nettoyage du site et la gestion du mobilier sont assurés par des résidents du foyer local de l’Établissement vaudois d’accueil des migrants (EVAM).

 

L’agence ONU Femmes fête ses 10 ans

ONU info.org, le 02.07.2010

Porte-drapeau mondial des femmes et des filles, ONU Femmes a vu le jour en juillet 2010 lors de l’Assemblée générale des Nations Unies. Ses objectifs prioritaires ? Promouvoir l’égalité des sexes, l’autonomisation des femmes et la protection de leurs droits à travers le monde.

L’agence est née de la fusion de quatre entités du système des Nations Unies, à savoir la Division de la promotion de la femme, l’Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme, le Bureau de la Conseillère spéciale pour la parité des sexes et la promotion de la femme, et le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme.

Au cours de ces dernières décennies, l’ONU a fait des progrès marquants dans la défense de l’égalité des sexes, notamment grâce à des accords historiques comme la Déclaration et le Programme d’action de Beijing, ou la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.

 

L’idéologie coloniale descend de son piédestal 

jeuneafrique.com, le 07.07.2020

Dans une lettre adressée au président congolais Félix Tshisekedi à l’occasion du 60ème anniversaire de l’indépendance du Congo, le roi Philippe a exprimé, pour la première fois, ses plus profonds regrets pour les crimes commis par l’empire belge pendant la colonisation. « À l’époque de l’État indépendant du Congo, des actes de violence et de cruauté ont été commis, qui pèsent encore sur notre mémoire collective. La période coloniale qui a suivi a également causé des souffrances et des humiliations. Le souverain belge déplore «ces blessures du passé dont la douleur est aujourd’hui ravivée par les discriminations encore trop présentes dans nos sociétés.»

Les déclarations royales s’inscrivent dans une initiative plus large lancée par la société belge pour faire face à son passé colonial, suite au mouvement mondial né après la mort de l’américain George Floyd.

 

Rédaction Voix d’Exils