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L’échappatoire cyanosée

Image extraite du film de Damon (Arash Nurani).

Un court-métrage de Damon au sujet de sa rencontre troublante avec un souvenir de son exil

L’été dernier, Arash Nurani a visité le musée sous-matin « Museo Atlàntico » qui se trouve sur l’île de Lanzarote aux Canaries. Lors de sa plongée, il fait une rencontre des plus perturbantes: celle d’un souvenir traumatisant de son parcours migratoire… Il rend compte de cette expérience de mémoire dans son dernier court-métrage intitulé « L’échappatoire cyanosée », à découvrir en exclusivité sur Voix d’Exils.

Ce film a été réalisé par Arash Nurani (Damon), ancien membre de Voix d’Exils, en co-production avec la rédaction vaudoise de Voix d’Exils.

Les images illustrant la traversée des personnes exilées ont été prises par le réalisateur lui-même lorsqu’il a fui son pays.

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils

A voir absolument!

« DANS LE QUOTIDIEN D’UN REQUÉRANT D’ASILE »:  le premier film que Damon a réalisé en collaboration avec Voix d’Exils




Keertigan Sivakumar, réalisateur de films avec un excellent parcours

Keerthigan Sivakumar, Réalisateur de film / Photo: Ahmed Jasim Mohammad

Doosra, un court-métrage qui retrace les étapes importantes de la vie d’un exilé en Suisse

Keerthigan Sivakumar, originaire du Sri-Lanka, arrivé en Suisse en 2009, a rejoint le programme Voix d’Exils en 2011 avant d’entrer à l’Ecole romande d’art et communication – l’Eracom – où il a étudié entre 2014 et 2016. Puis, il a enchaîné en 2017 avec un bachelor à l’Ecole cantonale d’art de Lausanne – l’ECAL – où il a réalisé un film intitulé « Doosra » ; un court-métrage qui a la particularité d’intégrer des éléments de son parcours de vie d’exilé en Suisse.

Keerthigan Sivakumar répond aux questions de la rédaction de Voix d’Exils; il explique les moments phares de son parcours de migrant et nous donne accès aux coulisses de la réalisation de son dernier film « Doosra ». Un podcast produit par Voix d’Exils et réalisé par Ezio Leet.

Rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 




« 3 minutes avec Lucia »

Keerthigan Sivakumar recevant son prix.

Keerthigan Sivakumar recevant son prix pour son film « 3 minutes avec Lucia » et Lucia.

«3 minutes avec Lucia» est un court métrage qui dresse le portrait d’une femme sans-papiers qui vit en Suisse depuis 10 ans. Le réalisateur, Keerthigan Sivakumar, étudiant à l’Ecole romande d’arts et communication (Eracom) et ancien rédacteur de Voix d’Exils, s’est vu décerner un prix pour son film, l’an dernier, lors d’un festival organisé par la Berner Beratungsstelle für sans-papiers. Interview.

Quel est votre parcours, votre formation ?

J’ai suivi un cursus scolaire jusqu’au secondaire au Sri-Lanka. Le système est proche du système scolaire anglais. Une fois en Suisse, j’ai commencé à apprendre la langue française et j’ai participé au programme d’activité de l’EVAM  « Voix d’Exils » qui permet à des requérants d’asile d’acquérir des compétences dans le domaine de la communication et du  journalisme.

Début 2014, grâce aux compétences que j’ai pu acquérir dans le domaine du journalisme, j’ai déposé mon dossier pour intégrer ma formation actuelle en communication visuelle à l’Eracom et j’ai été admis. J’avais des lacunes au début, à cause de la langue, puis je me suis amélioré. Il me reste encore des efforts à fournir pour réussir mon travail de diplôme cette année.

Qu’est-ce qui vous a motivé à réaliser ce film « 3 minutes avec Lucia » ?

C’est par le biais d’une amie qui habite à Berne et qui m’avait parlé du festival du court métrage « Film ab » et dont la thématique était l’immigration clandestine. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de réaliser ce film et de participer à ce concours. Cette envie ne vient pas spécifiquement de mon histoire. Je ne connaissais pas de personnes sans-papiers. A travers ma procédure d’asile, j’ai plutôt côtoyé des requérants d’asile, des refugiés et des requérants d’asile déboutés.

C’est quoi la différence entre un sans-papier et un requérant d’asile ?

Le requérant d’asile, c’est une personne qui fait une demande d’asile politique et dont la procédure est en cours. Un sans-papiers est une personne qui n’a pas de statut en Suisse : son existence n’est donc pas connue des autorités. Autrement dit c’est un clandestin.

Affiche du concours

Affiche du concours.

Qu’est-ce que le film nous apprend sur les sans-papiers ?

Le sujet du film est le témoignage de Lucia, une femme sans-papiers, les difficultés qu’elle rencontre au quotidien et le regard de la société vis-à-vis des laissés pour compte. Ce concours a été organisé par une Fondation Suisse alémanique – la « Berner Beratungsstelle für sans-papiers » – qui vient en aide aux personnes sans-papiers.

Quel message voudriez-vous faire passer à travers ce court métrage ?

Simplement, j’aimerais encourager les gens à aller à la rencontre des personnes dont  beaucoup ignorent l’existence et les difficultés qu’elles endurent. Pendant ces trois minutes, face à la camera, je découvre en même temps le récit de ce personnage dont la vie n’a pas fait de cadeaux.

Comment avez-vous trouvé votre personnage principal Lucia ?

C’est à travers une association d’entraide pour les sans-papiers que j’ai pu prendre contact avec Lucia. Ce n’est pas facile de rencontrer des sans-papiers car ils sont très peu visibles. Dès la première rencontre, j’ai compris que c’était la bonne personne. Elle est très naturelle et raconte les choses simplement.

Avez-vous reçu des soutiens pour réaliser ce film ?

Oui, j’ai reçu des soutiens. D’une part, l’association qui m’a permis de rencontrer Lucia qui vivait en Suisse depuis 10 ans. Je lui ai proposé mon projet, elle était d’accord. On a pris rendez-vous pour le tournage et j’ai choisi mon appartement pour tourner. D’autre part, j’ai eu accès à du matériel professionnel grâce à mon entourage. J’ai choisi un cadrage simple, sans effets spéciaux, pour mettre en avant Lucia et son récit.

Qu’est-ce que ça vous fait d’avoir reçu ce prix ?

Je suis très fier et content pour Lucia. Ce prix lui revient, elle est un personnage incroyable. Malgré ce qu’elle endure depuis 10 ans, elle reste positive et garde le sourire. Bref, elle me fascine. Elle est aussi une personne exemplaire qui représente positivement les sans-papiers. Je suis aussi fier de moi, c’est le premier prix que j’ai reçu, c’est la première fois que je reçois un prix reconnu par un jury.

Qu’est-ce qui vous a permis de vous distinguer des autres candidats ?

C’est peut-être la personnalité de Lucia, mais aussi l’originalité et la simplicité avec lequel on a tourné qui a plu au jury. D’ailleurs, une personne du jury a dit : « C’est comme s’il n’y avait rien entre le personnage et la caméra. »

TM

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Infos:

 

 

 

 

 




Voix d’Exils: le film !

Keerthigan Sivakumar lors du tournage du film.  Photo: Voix d'Exils

Keerthigan Sivakumar lors du tournage du film. Photo: Voix d’Exils

Comprendre ce qu’est Voix d’Exils en moins de 8 minutes : c’est le défi qu’a brillamment relevé Keerthigan Sivakumar, requérant d’asile d’origine sri-lankaise, qui s’est attelé à la production d’un film sur le blog. Après plusieurs mois de tournage, en 2013, lors desquels il a suivi les trois rédactions de Voix d’Exils, Keerthigan Sivakumar a finalisé ce projet exigeant à l’aide d’une équipe motivée. Visionnez en primeur le film en cliquant sur les liens qui se trouvent dans l’article.

Passionné de cinéma et membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils, Keerthigan Sivakumar s’est lancé dans la production d’un film sur le blog en mars 2013. Un défi d’envergure, car Voix d’Exils ne disposait ni du matériel adéquat, ni des compétences techniques pour mener à bien ce projet. Sa proposition a été accueillie très favorablement par les membres des différentes rédactions cantonales, ainsi que par plusieurs partenaires qui n’ont pas hésité à lui apporter leur soutien. Donner en priorité la parole aux membres des rédactions pour qu’ils racontent leur expérience du blog, mais aussi leur expérience de requérant d’asile en Suisse, telles sont les axes qui ont guidé les choix artistiques de l’auteur: des portraits serrés, des plans fixes sur des regards qui en disent long, des lèvres qui racontent. Pour Keerthigan Sivakumar, en plus de présenter le blog Voix d’Exils, ce film porte aussi un message plus général qu’il adresse aux spectateurs: «Ne préjuge pas qui je suis avant de me connaître. Je suis comme tout le monde. Regarde-moi comme une individualité et ne me réduis pas à une catégorie.»

Pour visionner la version française du film, cliquer sur le lien suivant: http://youtu.be/uAVnobYaQQU

Pour visionner la version anglaise du film, cliquer sur le lien suivant: http://youtu.be/hydE3gkv5e0

Pour voir le film en qualité supérieure: modifier le réglage qui se trouve au bas de la fenêtre Youtube au niveau du symbole en forme d’engrenage en augmentant la qualité de l’image jusqu’à 1080 p HD.

Ce film est sous licence Creative Commons et peut être librement diffusé. Merci de partager largement les liens du film sur vos sites Internet et réseaux sociaux.

Nous tenons ici à remercier chaleureusement nos partenaires sans lesquels ce film n’aurait jamais pu voir le jour. Un grand merci à Pôle Sud, à TV Bourdonette et à Alexi Sans S pour leur soutien.

Omar Odermatt

Responsable du blog Voix d’Exils

Photos des coulisses du tournage

 

La formation multimédia de Voix d'Exils. Photo: Voix d'Exils

La formation multimédia de Voix d’Exils au centre de formation « Le Botza ». Photo: Voix d’Exils.

La rédaction intercantonale de Voix d'Exils. Photo: Voix d'Exils

La rédaction intercantonale de Voix d’Exils. Photo: Voix d’Exils

Interview. Photo: Voix d'Exils.

Interview. Photo: Voix d’Exils.

Alexi sans S en train de peaufiner le montage du film

Alexi sans S en train de finaliser le montage du film. Photo: Voix d’Exils.