1

FLASH INFOS #94

Bundesministerium für europäische und internationale Angelegenheiten / Flickr.com

Sous la loupe : Suisse : un référendum contre le financement de Frontex aboutit / Une enquête dévoile l’insalubrité des logements pour réfugié·e·s en Angleterre / Turquie : multiplication des appels à renvoyer les réfugié·e·s

Suisse : un référendum contre le financement de Frontex aboutit

Le Courrier, le 12.01.2022

En Suisse, la majorité de droite au parlement fédéral a décidé, en automne dernier, d’augmenter sa participation au budget de l’Agence européenne de garde-frontières et garde-côtes – Frontex – afin de consolider les actions de celle-ci.

Cependant, cette décision met en danger la vie des réfugié·e·s qui traversent des frontières dangereuses, notamment en Méditerranée. En effet, Frontex viole régulièrement le principe de non-refoulement inscrit dans la Convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés.

Pour s’opposer à cette décision de parlement, le référendum « No Frontex » a été lancé le 12 octobre 2021 par l’association Migrant Solidarity Network. La nombre de signatures ayant été atteint en date du 20 janvier 2022, le référendum contre le financement de Frontex constitue donc une affaire à suivre…

Zahra Ahmadiyan

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Une enquête dévoile l’insalubrité des logements pour réfugié·e·s en Angleterre

infomigrants.net, le 11.01.2022

Le média britannique BBC a mené une enquête sur les conditions déplorables dans lesquelles se trouvent certains logements fournis aux demandeurs et demandeuses d’asile en Angleterre. Ces logements, dont certains ont vu leur plafond s’effondrer au cours des derniers mois, sont souvent décrits comme insalubres, voire dangereux.

Ce n’est pas la première fois que le traitement des réfugiés au Royaume-Uni suscite des inquiétudes. Dans son rapport, l’organisation Independent Monitoring Boards (IMB) signale que des plaintes sont rapportées par des réfugié·e·s à propos de leur logement presque toutes les semaines. L’organisation dénonce également le fait que les femmes violées ne sont pas « assez soutenues », que les blessures ne sont pas traitées et que les personnes migrantes sont obligées de dormir à même le sol lors de leur arrivée en Angleterre.

L. B.

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Turquie : multiplication des appels à renvoyer les réfugié·e·s

France 24, le 17.01.2022

En raison de la dégradation de la situation économique en Turquie, les appels à renvoyer les réfugié·e·s syrien·ne·s dans leur pays se font de plus en plus nombreux. C’est notamment le cas dans la ville de Bolu, au nord d’Ankara, où un maire nationaliste tente de faire passer des lois discriminatoires contre les étrangers et étrangères arabes.

Il est à noter que la Turquie compte le plus grand nombre d’immigrant·e·s au monde, la plupart étant des Syrien·ne·s qui sont soigné·e·s et soutenu·e·s gratuitement par la Turquie.

Zahra Ahmadiyan

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




MNA jugés trop coûteux à Berne

CC0 Public Domain

CC0 Public Domain.

La Canton de Berne refuse d’augmenter le budget dédié à l’accueil des mineurs non accompagnés

Le 21 mai dernier, les citoyens et citoyennes bernois ont été appelés à se prononcer sur l’augmentation du budget 2016-2019 dédié à l’accueil des mineurs non accompagnés (MNA). Augmentation soutenue par le Grand Conseil et rejetée par la population suite à un référendum.

Le Grand Conseil bernois avait prévu, en septembre 2016, un budget de 105 millions de francs pour financer sa politique d’asile pour la période 2016-2019. Il prévoyait d’augmenter le budget affecté spécifiquement aux MNA pour renforcer leur encadrement à hauteur de 90 millions de francs. Une augmentation du budget affecté aux MNA jugée trop coûteuse par l’UDC et d’autres signataires qui ont alors  lancé un référendum. Les référendaires soutiennent que chaque migrant mineur coûte plus de 5’000 francs par mois, alors que la plupart des familles suisses n’ont pas de tels moyens. Or, selon le Grand conseil bernois, ce crédit est justifié par le fait que les fonds fédéraux ne suffisent pas à couvrir les coûts de l’asile, en particulier pour les mineurs non accompagnés. Ainsi, malgré la recommandation du Grand conseil de voter ce budget, la population bernoise s’est laissée convaindre par les arguments du référendum et a rejeté cette mesure par 157’589 voix contre 132’689.

Selon le Grand Conseil bernois, le Canton de Berne accueille actuellement plus de 400 MNA et dépense, pour chacun d’eux, 171 francs par jour. Or, seuls 36,50 francs sont couverts par les forfaits de la Confédération. Cette votation risque alors de remettre en question les mesures d’accompagnement dédiées aux MNA par le Canton de Berne. D’après Hans-Jürg Käser, conseiller d’État bernois en charge de la police et des affaires militaires, « Privés de l’encadrement spécifique et des mesures d’intégration dont ils bénéficient actuellement, les RMNA éprouveront des difficultés dans leur parcours scolaire ou dans leur formation professionnelle; à long terme, ils risquent de devenir durablement dépendants de l’aide sociale. »

Des mineurs non accompagnés livrés à eux-mêmes ?

Certains cantons ont des structures sommaires dédiées spécifiquement à l’accueil des MNA; alors que leur nombres est en forte augmentation en Suisse. La mise en place de ces structures relève de la responsabilité des cantons. En 2015, déjà, l’émission de la RTS Temps Présent avait mis en lumière des pratiques cantonales choquantes en la matière et la méconnaissance de ces dernières par le Secrétariat d’État aux Migrations « alors que la Confédération de son côté assure que tous les cantons respectent la Convention des droits de l’enfant ». Pour répondre à ces critiques, le Secrétariat d’État aux migrations prévoit d’améliorer son dispositif de prise en charge des requérants mineurs non accompagnés au niveau des centres d’hébergement de la Confédération.

Niangu Nginamau

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Alors qu’ils venaient de traverser l’enfer – Commentaire

Ces enfants n’ont rien demandé à personne, traversant les déserts et les océans au péril de leur vie, parfois violés et battus, leur seul motif est de fuir l’oppression, la misère, les idéologies machiavéliques des grandes personnes ou de politiciens criminels. Chacun d’eux porte son histoire, surtout l’histoire d’un enfant quittant ses parents et voyageant seul pour venir chercher la protection d’un pays réputé être le berceau du droit humanitaire.

N.N