Sous la loupe : La situation des personnes migrantes en Europe s’aggrave selon SOS Méditerranée / Chypre: attaques racistes contre les personnes réfugiées et migrantes, Amnistie international alerte / Le Panama va intensifier les expulsions des personnes migrantes
Sous la loupe: Une caravane de milliers de réfugié.e.s quitte le Mexique / Des civils armés procèdent à des arrestations à la frontière américaine / Droit d’asile pour personnes immigrées bien intégrées en Allemagne
Le 6 juin dernier, un groupe composé de plusieurs milliers de femmes, d’hommes et d’enfants en provenance d’Amérique centrale et du Venezuela a quitté le sud du Mexique aves l’intention de rejoindre les Etats-Unis. Le mouvement a démarré au premier jour du « Sommet des Amériques » à Los Angeles. Il revendique la liberté avec comme slogan « Nous voulons des visas ».
Il est à noter que les convois de personnes migrantes transitant par le Mexique sont une source de tensions avec les États-Unis depuis la présidence du président américain Donald Trump. De nombreuses personnes cherchent refuge aux États-Unis pour échapper à la pauvreté et à la violence qui est en hausse depuis des mois en Amérique centrale et en Haïti.
Alors que la justice américaine contraint le gouvernement Biden à maintenir les expulsions de réfugié·e·s, le journal mexicain « El País » a enquêté sur des refoulements « improvisés » menés par un groupe de civils américains à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis.
Vêtus de tenues militaire et armés, les membres de la milice « Patriots for America » imposent la loi à la frontière entre le Mexique et les États-Unis. Cependant, ces hommes n’ont aucun droit, ni pouvoir d’exercer des arrestations à la frontière. Créée en 2015, cette milice officieuse s’est donnée pour mission de « protéger la frontière américaine ».
La ministre allemande de l’Intérieur, Nancy Faeser, prépare un texte pour assouplir les lois sur l’immigration afin d’accorder un permis de séjour à des milliers de personnes immigrées bien intégrées dans la société, mais en situation irrégulière.
Ces personnes n’ont pas reçu de permis de séjour, mais elles ne peuvent quand même pas être renvoyées dans leur pays d’origine en raison de la situation politique. Une question qui est quotidienne dans le débat politique allemand. En outre, moins de 100’000 d’entre elles vivent en Allemagne depuis plus de cinq ans, avec des permis de séjour temporaires et sans projets d’avenir.
Des membres des autorités se plaignent de l’expulsion « des mauvaises personnes », car « les criminels » restent dans le pays tandis que des tentatives sont faites pour expulser des personnes bien intégrées. En outre, il est important de souligner que quelques 400’000 arrivées par an sont nécessaires pour financer les mécanismes de protection sociale en Allemagne, en raison du vieillissement progressif de la population.
Renata Cabrales
Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils
FLASH INFOS #97
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Sous la loupe : Manifestation contre le refoulement des migrant·e·s à Athènes / Crise migratoire aux portes du Mexique / La police espagnole démantèle un réseau de passeurs entre le Maroc et Melilla
Plusieurs centaines de manifestant·e·s sont descendu·e·s dans les rues d’Athènes dimanche 6 février pour manifester leur colère contre les refoulements des personnes en situation d’exil et les violences exercées à leur encontre dans la zone frontalière entre la Grèce et la Turquie.
Cette manifestation fait suite à la découverte quelques jours auparavant de 19 corps de personnes exilées inertes, décédées à cause du froid.
Ces événements renforcent l’instabilité des relations entre la Grèce et la Turquie au sujet de l’accueil des personnes exilées et de la présence permanente de militaires dans la zone.
Les autorités de la ville mexicaine de Tijuana ont annoncé dimanche 6 février avoir démantelé un camp d’environ 380 personnes migrantes, principalement d’origine mexicaine et centraméricaine, près de la frontière américaine.
Avant de procéder aux expulsions, les autorités de l’Institut National des Migrations (INM) du Mexique avaient annoncé aux résident·e·s vivants dans ce camp qu’ils auraient le droit de n’emmener que trois habits de rechange dans les abris dans lesquels ils seront relogé·e·s.
Ces procédures ont eu lieu en raison du renforcement des mesures des autorités mexicaines face au nombre important de personnes migrantes qui traversent le Mexique pour essayer de demander l’asile aux États-Unis afin de fuir la violence et la pauvreté dans leur pays.
La police nationale espagnole a mis en examen lundi 7 février cinq personnes qui faisaient passer des personnes migrantes du Maroc à Melilla par la mer Méditerranée. Ces derniers facturaient le passage selon la capacité économique de chacune d’entre elles, la somme exigée pouvant varier entre 500 et plus de 4000 euros.
Les passeurs eux-mêmes ont admis que les conditions d’embarcation étaient catastrophiques et qu’ils mettaient la vie des passagers en danger, la plupart d’entre eux ne sachant pas nager et ne portant pas de gilet de sauvetage. La taille du bateau utilisé n’était par ailleurs pas suffisante.