1

FLASH INFOS #151

Sous la loupe : Six policiers en procès pour l’homicide de Mike Ben Peter à Lausanne / Paris : démantèlement d’un campement de plus de 300 personnes migrantes / L’appli pour demander l’asile: nouveau cauchemar des personnes migrantes

Nos sources:

Six policiers en procès pour l’homicide de Mike Ben Peter à Lausanne

Le Matin, le 15 mai 2023

 

Paris : démantèlement d’un campement de plus de 300 migrants

Info Migrants, le 11 mai 2023

 

L’appli pour demander l’asile, nouveau cauchemar des migrants

Le Matin, le 11 mai 2023




Revue de presse #46

Damon / Voix d’Exils.

Sous la loupe : Premier sauvetage depuis le retour en mer de l’Ocean Viking / Berne soutient le contrôle des téléphones portables des requérants d’asile / Mauvaise gestion de la violence dans les centres fédéraux pour requérants d’asile / Biden lance un projet de régularisation de millions de sans papiers

Premier sauvetage depuis le retour en mer de l’Ocean Viking

RTS, le 21 janvier 2021

La directrice de l’association « SOS Méditerranée », Sophie Beau, a indiqué que le navire « Ocean Viking » a secouru environ 120 personnes lors de son premier sauvetage depuis son retour en mer. Les personnes secourues étaient à bord d’un canot surchargé à près de 70 km des côtes libyennes. Parmi les rescapé.e.s, en provenance d’Afrique subsaharienne, 58 mineurs étaient à bord ainsi que quatre bébés, dont un d’un mois seulement. Selon Sophie Beau, l’Ocean Viking est actuellement le seul navire de secours dans la région, les autres étant bloqués par les autorités italiennes comme l’était l’Ocean Viking auparavant. Pour rappel, le navire de sauvetage, bloqué cinq mois durant par les autorités italiennes qui on exigé des travaux coûteux avant qu’il puisse repartir en mission, a repris la mer le 11 janvier.

Le Conseil fédéral soutien le contrôle des téléphones portables des requérants d’asile

La Tribune de Genève, le 20 janvier 2021

Le 20 janvier 2021, le Conseil fédéral a approuvé un projet du Parlement visant à permettre aux autorités de contrôler les téléphones portables des personnes en procédure d’asile, si cela s’avère nécessaire pour établir leur identité. Le Conseil fédéral s’est dit favorable au but poursuivi par le projet et estime que « l’analyse des supports électroniques contenant des données peut aider dans des cas particuliers, en complément des moyens existants, à établir l’identité, la nationalité et l’itinéraire d’un requérant d’asile ». Les indications obtenues contribueront ainsi à l’accélération de l’exécution des renvois, estime-t-il. Le contrôle d’un support électronique contenant des données représente toutefois une grave atteinte aux droits fondamental à la protection de la sphère privée, reconnaît le gouvernement. Pour rappel, cette initiative a été déposée en 2017 par un conseiller de l’Union démocratique du centre (UDC).

Pour aller plus loin:

Fouiller le téléphone portable des requérants d’asile: bientôt légal? Article publié dans Voix d’Exils le 24.09.20218.

Comment protéger ses données ? Article publié dans Voix d’Exils le 24.10.2018.

Mauvaise gestion de la violence et des conflits dans les centres fédéraux pour requérants d’asile

RTS, le 18 janvier 2021

La Commission nationale de prévention de la torture (CNPT) a publié le 18 janvier des nouvelles recommandations relatives à la gestion des centres fédéraux pour personnes en procédure d’asile. Pour la commission, la manière de résoudre les conflits et la violence laisse à désirer dans ces hébergements et un système de gestion des conflits y fait défaut. A plusieurs reprises, le personnel de sécurité des centres fédéraux a utilisé des moyens disproportionnés, relève le rapport de la CNPT. Il s’agit par exemple de l’immobilisation corporelle, de l’utilisation de gel au poivre ou du placement en salle de réflexion. A cet effet, des procédures pénales ont été engagées contre des agents de sécurité pour usage arbitraire ou disproportionné de la force ou abus de pouvoir. La commission a néanmoins également relevé plusieurs points positifs. Les personnes en procédure d’asile sont en général hébergées dans des conditions conformes aux droits humains et fondamentaux. La mise en place de l’enseignement de base pour les enfants et les jeunes en âge de scolarité est saluée, tout comme la création d’une consultation pour les personnes souffrant de dépendances dans le centre de Kreuzlingen (TG).

Biden lance un projet de régularisation de millions de sans-papiers

Le soleil numérique, le, 21 janvier 2021

Le 20 janvier 2021, le nouveau président américain – Joe Biden – a annulé le décret qui interdisait aux ressortissants de pays en majorité musulmans (Iran, Libye, Somalie, Syrie et Yémen) d’entrer aux États-Unis. Pour rappel, ce décret controversé avait été promulgué par Donald Trump en janvier 2017. Par ailleurs, le mur à la frontière mexicaine, projet phare de l’ex-président républicain, est également suspendu. Les quelque 700’000 « Dreamers » – ces immigrés arrivés enfants aux États-Unis et qui souvent connaissent à peine leur pays d’origine, retrouvent quant à eux une protection juridique. A cet effet, un texte de loi est déjà sur la table. Ce dernier promet de légaliser définitivement les « Dreamers », ainsi qu’une grande partie des quelques 11 millions de sans-papiers actuellement aux États-Unis. De nombreuses associations de migrants ont salué ces mesures. Néanmoins, le combat n’est pas encore gagné, car le Congrès devra se prononcer sur cette ambitieuse réforme.

Masar Hoti

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

 




Revue de presse #16

La revue de presse, la nouvelle rubrique de Voix d’Exils. Auteur; Damon / Voix d’Exils.

Sous la loupe : L’inadéquation des mesures d’intégration des permis F / Des migrants malmenés en Croatie / Des dizaines de migrants meurent au large de Tunis

Insertion difficile pour les personnes admises provisoirement

Asile.ch, le 11.06.2020

La Suisse verse de l’argent aux cantons pour qu’ils promeuvent l’intégration des personnes admises à titre provisoire (permis F). Malgré l’importance des investissements consentis, les résultats ne seraient pas à la hauteur selon map-F, association indépendante qui a pour mission de rédiger des rapports de suivi sur la situation des permis F dans le canton de Zurich.

L’association relève que pour pouvoir participer à la vie économique, sociale, culturelle et politique en Suisse, il est essentiel de disposer de moyens de subsistance adéquats. Or, le montant perçu par les admis provisoires est à peine suffisant pour couvrir les dépenses les plus basiques de la vie quotidienne – nourriture, articles d’hygiène et communication.

Les mesures de la politique d’intégration actuelle sont inégalitaires puisqu’elles visent principalement à faire entrer sur le marché du travail les personnes ayant un « potentiel d’emploi », mais laissent de côté les enfants, les personnes les plus âgées, celles ayant des problèmes de santé, celles qui ont d’autres personnes à charge, en particulier les femmes.

De plus, les personnes admises à titre provisoire ne sont pas autorisées à choisir elles-mêmes leur commune de résidence et sont donc fortement dépendantes de la commune à laquelle elles ont été affectées.

map-F constate également de grandes disparités entre les communes du canton de Zurich en ce qui concerne la promotion de l’intégration. C’est pourquoi, l’association préconise d’établir à leur intention des directives uniformes et contraignantes concernant les objectifs, l’étendue et la qualité de la promotion de l’intégration.

Violences contre les migrants à la frontière croate

Infomigrants.net, le 15.06.2020

Des milliers de migrants empruntent chaque année la « route des Balkans » pour essayer de rejoindre l’Europe occidentale. La plupart passent par la Croatie, pays membre de l’Union Européenne (UE), le plus souvent en provenance de la Bosnie.

Or, selon Amnesty International, ce passage aux frontières s’accompagne de passages à tabac, de tortures et de tentatives d’humiliation de la part de policiers croates.

Prise à parti, l’Union européenne a demandé aux autorités du pays d’enquêter sur ces accusations de mauvais traitements à leur frontière avec la Bosnie. Le ministère croate de l’Intérieur a démenti ces accusations, tout en précisant qu’une enquête serait ouverte.

Quand la situation sanitaire le permettra, la Commission européenne prévoit aussi d’envoyer une mission sur place, dans le cadre d’un mécanisme de surveillance du respect des droits fondamentaux par les autorités aux frontières lié à l’allocation de fonds européens.

Chavirage mortel au large de la Tunisie

Infomigrants.net, le 15.06.2020

Plus de 60 migrants, parmi lesquels une majorité de femmes originaires d’Afrique subsaharienne et trois enfants, ont péri dans le naufrage de leur embarcation clandestine partie de Sfax, sur la côte est de la Tunisie. Le capitaine de l’embarcation, un Tunisien de 48 ans, n’a pas non plus survécu.

Les migrants avaient pris la mer dans la nuit du 4 juin dernier, espérant rejoindre les côtes italiennes, selon des témoignages recueillis par les enquêteurs. Ce sont des pêcheurs qui ont lancé l’alerte auprès des autorités après avoir découvert des corps flottant au large des îles Kerkennah, près de Sfax.

L’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés indique que les départs clandestins depuis les côtes tunisiennes ont augmenté de 156% entre janvier et fin avril, comparé à la même période de l’année dernière.

Au printemps 2019, 86 migrants avaient péri au large des côtes tunisiennes, dans l’un des pires naufrages de son histoire. L’embarcation de fortune était partie de Libye à destination de l’Europe.

Oumalkaire / Voix d’Exils




Méditons Méditerranée

Bord de la mer, Casablanca. Auteur: Youssrawiki CC BY-SA 3.0

Bord de la mer, Casablanca. Auteur: Youssrawiki CC BY-SA 3.0

Le scenario de la mort relayé en direct par les médias ne finit toujours pas de révéler ses horreurs en pleine mer. La Méditerranée s’est mue en nécropole sous le regard médusé des forces navales d’une Europe qui veut se barricader face à l’afflux des migrants. Mais n’oublions pas que cette situation dramatique est en partie le fruit des politiques d’ajustements structurels qui, autrefois, frappaient l’Afrique et qui, aujourd’hui, ravagent l’Europe.

Fuir la mort ou la pauvreté est, en soi, un réflexe inhérent à notre espèce, quel que soit notre origine géographique. Mais fuir la pauvreté ou la mort pour une autre mort est devenu un phénomène inquiétant qui mériterait une réflexion plus sérieuse de la part du gotha politique de ce monde.

Les ravages des ajustements structurels

En Afrique subsaharienne, les politiques d’ajustements structurels des années 90, édictées par les institutions financières internationales, ont jeté les bases d’une fragilisation du tissu social. Déjà, les signes avant-coureurs d’une déroute s’annonçaient à cause des mauvaises gestions des gouvernants. C’était l’époque de ce qu’on appelait les « départs volontaires » et les « retraites anticipées » issus des réformes économiques recommandées par la Banque mondiale et le Fond Monétaire International. Ces « départs volontaires » étaient des mesures concertées de déflation du personnel, encouragées par l’État, pour alléger sa masse salariale jugée trop lourde. Une indemnité substantielle était alors versée aux fonctionnaires candidats à cette démission négociée. Les ajustements structurels ont conduit à la suppression des subventions et des aides de l’État aux secteurs primaire et secondaire. Ces secteurs, piliers importants de l’économie, avaient encore besoin d’appuis financiers pour assurer un fonctionnement convenable. Ces mesures politiques et économiques n’ont finalement pas porté leurs fruits, mais ont plutôt mené à la corruption et à l’affairisme au sein des élites politiques, ainsi que l’accentuation de l’exode rurale des paysans appauvris vers les grandes villes dans l’espoir d’une vie meilleure. Cette masse d’hommes, venus des villages, démunis des ressources permettant d’affronter un marché de l’emploi quasi inexistant, se lance alors dans l’entrepreneuriat. Ainsi se développent, ce qu’on appelle dans certaines métropoles africaines, les « marchands-ambulants » : des petits commerçants qui vendent leurs marchandises à la sauvette dans les rues.

Tout allait plus ou moins bien jusqu’au moment où l’inflation, le coût exorbitant de la vie et le chômage des jeunes étaient devenus intenables à cause de ces politiques économiques inhumaines et inadéquates. Certains États africains, dans la même lancée, ont même encore jetés de l’huile sur le feu en délivrant des licences de pêche aux grands chalutiers européens qui sont alors venus vider les côtes poissonneuses. Une initiative qui n’a pas tardé à tuer ce secteur avec la raréfaction des poissons qui, par conséquent, sont devenus plus chers dans les marchés locaux.

« Barca-Barsakh »

Ce fut le début d’une aventure meurtrière, de l’explosion de la bombe à retardement qui ne finit de faire des victimes jusqu’à présent. En effet, lorsque les jeunes pêcheurs d’Afrique de l’Ouest commençaient à rentrer bredouille car ne trouvant plus de poissons en mer, l’idée d’émigrer en pirogues était enfin une alternative plus lucrative que cette pêche devenue moribonde. Alors, le phénomène « Barca-Barsakh » (Barcelone ou la Mort) est devenu la nouvelle formule pour rallier l’Europe en pirogues. Beaucoup de jeunes candidats à l’exil: hommes, femmes et parfois même enfants s’embarquent dans les barques de la mort pour tenter l’impossible au péril de leur vie. Tout était bon pour payer le billet de la traversée : les parents vendaient bijoux, propriétés ou même leurs maisons dans l’espoir de voir un fils revenir un jour nanti et plus apte à entretenir toute la famille dans de meilleures conditions.

Hélas, les échecs des premiers voyages par la mer n’ont pas été assez dissuasifs pour les candidats potentiels. D’autres ont quitté le Mali, le Nigeria, la Gambie, les deux Guinées (Conakry et Bissau) pour rallier les côtes sénégalaises en vue de tenter l’aventure des pirogues.

Que d’espoirs perdus, que de jeunes engloutis par la mer, que de familles anéanties…

Le spectre de la mondialisation

Aujourd’hui, il faut aussi dire que le spectre de la mondialisation ne cesse toujours de menacer, avec ses gros nuages sombres qui n’augurent que le désespoir pour une certaine jeunesse. Les pirogues du « Barca-Barsakh » sont devenues désuètes, car des accords entre les gouvernements sénégalais et espagnol ont permis de stopper et de décourager le flux migratoire qui empruntait cette voie.

Face à un manque de mesures d’accompagnement concrètes pour l’insertion des jeunes dans certains pays africains, et face aux nombreux régimes dictatoriaux qui emprisonnent, persécutent ou musèlent les peuples, le mouvement migratoire humain continue de plus belle sa longue marche vers « l’Eldorado » européen.

Après la chute du régime de Kadhafi en 2011, et la pagaille politique en Libye qui s’en est suivie, le désert du Sahara voit de nouveaux caravaniers venus du Moyen-Orient et de l’ouest du continent africain s’ajouter à ceux d’Érythrée, du Soudan, de Somalie pour affronter la grande bleue méditerranéenne.

Que de peines, que de souffrances, mais pas de regrets de la part de ces candidats qui préfèrent laisser leur peau en essayant de joindre l’autre rive, plutôt que de mourir dans la fatalité d’une vie qui semble leur réserver que de l’adversité.

La Méditerranée est devenue sujette à méditations. Sa traversée, par cette jeunesse qui ne semble pas craindre d’y rester, doit plus que heurter les consciences, elle doit encourager une réflexion plus humaniste pour une solution durable.

ISSA

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

 




« Islamic Relief œuvre pour un monde plus solidaire »

Islamic Relief est une organisation caritative qui s’engage en faveur des personnes les plus démunies dans les pays dits du « tiers monde ». Jamal KRAFESS, directeur du siège suisse de l’ONG sis à Genève, a accordé à Voix d’Exils une interview afin de nous expliquer plus en détails les types d’actions que mène son organisation.

 

 

 

 

Voix d’Exils : Comment et quand a été crée islamique relief ?

Jamal KRAFESS : Islamic Relief a été fondé en 1984 par deux étudiants en médecine à Birmingham (Grande-Bretagne), où se trouve d’ailleurs son siège international aujourd’hui. Islamic Relief est une organisation non gouvernementale (ONG) de secours d’urgence et de développement durable qui vient en aide aux populations les plus pauvres du monde. Il s’agit de la première organisation humanitaire d’inspiration musulmane établie en Europe. Elle a été créée suite aux famines qui ravageaient l’Afrique subsaharienne à cette époque.

Quels sont les buts de votre organisation ?

Islamic Relief œuvre pour un monde plus solidaire dans lequel les besoins de base de tous soient satisfaits, tout en assurant une société où règne l’amitié, l’entraide, la compassion et le respect de l’autre.

Quelle est l’envergure de l’action d’Islamic Relief ?

En 1988, Islamic Relief s’est agrandi et une véritable équipe s’est constituée. Entre 1992 et 1993, de nombreux bureaux ont été créés en Europe : en Albanie, en Allemagne, en Belgique, en Bosnie, en Croatie, en France, en Hollande, en Italie, en Suisse, ainsi qu’aux Etats-Unis. Islamic Relief est active aujourd’hui dans une quarantaine de pays et dans de multiples secteurs de l’aide humanitaire. De plus, Islamic Relief est membre consultatif du Conseil économique et social des Nations Unies (catégorie spéciale depuis 1993), et membre de l’ECHO (Office humanitaire de la Commission européenne). Elle est aussi membre du Réseau « Bond », le réseau britannique des ONG de développement œuvrant à l’étranger. Elle est signataire du Code de conduite pour le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge et pour les organisations non gouvernementales (ONG) lors des opérations de secours en cas de catastrophe.

Quel est le bilan de l’organisation depuis sa création ?

Après 20 ans de dévouement, de persévérance et de progrès dans l’accomplissement du travail humanitaire, Islamic Relief s’efforce toujours de promouvoir les valeurs auxquelles elle croit : la responsabilité, le professionnalisme, l’indépendance, la neutralité, l’intégrité et le respect. Malheureusement, au fil du temps, la demande augmente et tend à excéder l’offre à cause du nombre des conflits et des catastrophes humanitaires que le monde connaît ces derniers temps.

Comment l’organisation est-elle financée et comment les lecteurs et les lectrices de Voix d’Exils  peuvent-ils vous aider ?

Islamic Relief worlwide collecte la grande majorité de ses fonds (entre 70% et 80 %) auprès de personnes privées, principalement en Europe et aux Etats-Unis. Les ressources restantes proviennent d’institutions gouvernementales ou onusiennes. L’importance de la part des dons privés donne à l’organisation des garanties d’indépendance, de stabilité et renforce aussi sa capacité d’intervention rapide lors des situations d’urgence. Il faut mentionner que le total des dons a beaucoup évolué ces derniers temps.

J’ai parcouru votre site internet et j’ai découvert le programme « waqf » parmi les projets d’aide au développement. Quel est ce programme ?

Le waqf, dans la tradition musulmane, signifie littéralement : « l’emprisonnement d’un bien légué ». Il s’agit d’immobiliser un bien pour le faire fructifier et reverser les bénéfices aux pauvres. Il doit être un bien ou une richesse quantifiable. Ce bien ou cette richesse doit apporter un bénéfice continu comme, par exemple, l’investissement dans l’immobilier – qui va durer dans le temps – ce à l’inverse d’un bien consommable. Islamic Relief a mis en place huit fonds du waqf et tout donateur peut ainsi choisir le ou les fonds destinataires de son don (waqf eau, waqf orphelins, waqf santé, waqf éducation, waqf activité économique, waqf aide alimentaire, waqf secours d’urgence, waqf général).

Propos recueillis par :

Abdel-Khader MOUSTAPHA

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Infos :

Pour verser vos dons, veuillez contacter l’organisation au +41 (0)22 73 202 73 ou cliquez sur le menu « comment aider ? » sur le site web d’Islamic Relief