Sous la loupe : les changements climatiques provoquent le déracinement de millions d’enfants / Les États membres de l’UE s’accordent sur des règles pour répondre aux crises migratoires / Plus de 260’000 personnes déplacées à Gaza en date du 11 octobre
Sous la loupe: Les agissements des garde-côtes grecs questionnent / Le président de Frontex démissionne à la suite de plusieurs allégations/ Plus de 10’000 exilé·e·s mineur·e·s sans services de protection
Les garde-côtes grecs ont annoncé dimanche 8 mai le sauvetage d’une embarcation de 106 exilé·e·s en mer Égée, au large de l’île de Kos. Quelques 20 enfants et 14 femmes se trouvaient à bord mais aucune victime n’a été déplorée par les autorités.
Fabrice Leggeri, président de Frontex, l’Agence européenne des garde-côtes et garde-frontières, a démissionné le jeudi 28 avril dernier. Sujet de plusieurs accusations de la part d’ONG ces dernières années, il a notamment été visé par une enquête de l’Office européen de lutte antifraude. La pression exercée par ces organisations a rendu sa démission pratiquement inévitable.
Selon le HCR, ces traversées sont favorisées par le manque ou l’absence de programmes et de services de protection pour ces jeunes le long des routes migratoires qu’ils empruntent. Pour le HCR, des services de protection sont nécessaires de toute urgence pour répondre aux besoins de cette population vulnérable.
Il est à noter que les arrivées en Italie, par voie maritime, ont augmenté en 2021. Cette augmentation ne concerne pas seulement les mineurs, mais également de nombreuses personnes de tous âges, 19% d’entre eux étant des mineurs non accompagnés.
Renata Cabrales
Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils
FLASH INFOS #98
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Sous la loupe : En 2021, les demandes d’asile ont augmenté en Suisse / L’UE en pourparlers pour déployer Frontex en Afrique / Polémique : une influenceuse traverse la Méditerranée sur une embarcation de personnes migrantes
L’an dernier, 14’928 personnes ont demandé l’asile en Suisse, soit 35,2% de plus qu’en 2020. Avec l’assouplissement des restrictions de voyage consécutives au COVID-19, les migrations liées à l’asile sont reparties à la hausse. L’Afghanistan a été le principal pays d’origine des requérant·e·s, suivi de la Turquie, l’Erythrée, la Syrie et l’Algérie.
Par ailleurs, la Suisse a demandé l’an passé à d’autres États Dublin de prendre en charge 4’936 requérant·e·s. Elle a reçu en retour 3’381 demandes de prise en charge provenant de ces autres États et 745 personnes ont été effectivement transférées en Suisse.
Durant une conférence de presse qui s’est tenue à Dakar le 11 février dernier, la commissaire européenne Ylva Johansson a annoncé que l’Union Européenne entend déployer l’Agence européenne des gardes-frontière et garde-côtes (Frontex) au Sénégal. Pour rappel, la mission de Frontex est d’aider les États membres de l’UE à gérer les frontières extérieures de l’espace Schengen. Frontex serait alors basée au Sénégal, une première pour cette institution qui n’agissait jusqu’à présent pas en dehors de l’Europe.
Le projet vise à ce que l’agence transmette son expérience des opérations de recherche et de sauvetage en mer aux garde-côtes sénégalais. Ces derniers bénéficieraient notamment d’une assistance technique et de la mise à disposition de drones et de navires de surveillance.
En décembre dernier, une jeune fille tunisienne avait posté des vidéos sur son profil Instagram à ses deux millions d’abonné.e.s dans lesquelles elle expliquait qu’elle se rendrait illégalement en Italie à bord d’un petit bateau avec des jeunes personnes exilées originaires d’Afrique. Dans les vidéos en question, elle montrait notamment les conditions difficiles de la traversée de la mer Méditerranée.
Aujourd’hui, ces vidéos font polémique. Si certain.e.s condamnent l’incitation à la traversée et la banalisation des dangers qu’elle présente, d’autres admirent le courage de la jeune femme qui met en lumière le malheur de certain.e.s jeunes d’Afrique.