1

Reportage radio à la structure de jour des Boveresses de l’EVAM

Fbradley et Omar Odermatt au micro de Caravane FM. Photo: Ghislaine Heger

La Caravane des Quartiers est un projet itinérant initié par la Ville de Lausanne qui explore et dynamise les quartiers lausannois  une année sur deux. Lors de sa deuxième édition en 2012, Caravane FM, la radio de la manifestation, en collaboration avec Voix d’Exils, ont réalisé conjointement un reportage radio sur la structure de jour des Boveresses de l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants (EVAM). Ce reportage a été diffusé sur 100.5 FM, le 31 août dernier.

L’un des buts de de la Caravane des Quartiers est d’encourager et de favoriser de belles rencontres entre les habitants des quartiers lausannois et de transmettre le message suivant: les différences culturelles n’empêchent pas de vivre ensemble. Lors de son passage dans le quartier des Boveresses, entre le 31 août et le 1er septembre, cette rencontre interculturelle était l’un des points forts de l’événement, car ce quartier comprend une population de requérants d’asile qui fréquentent la structure de jour de l’EVAM des Boveresses, sise à la rue des Boveresses 17. Cette structure est ouverte 7 jours sur 7 de 10h00 à 17h30 et accueille des requérants d’asile qui dorment dans les abris PC de Coteau-Fleuri et de Crétalaison.

Voix d’Exils et Caravane FM ont collaboré ensemble pour produire un reportage radio sur cette structure de jour en donnant le micro à deux animateurs et à un requérant d’asile, afin qu’ils racontent leur quotidien au sein de l’établissement et du quartier. Voix d’Exils a également présenté son blog à l’occasion d’une émission radio en direct sur les ondes de Caravane FM qui a été diffusée le 31 août dernier.

Cliquez ici pour écouter le reportage radio.

Amina

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




Des requérants d’asile participent au succès de la 12 ème édition du festival de musique Festi’Neuch

Alpha Blondy en concert à Festi’Neuch

Le 21 mai 2012, c’était le premier jour du montage de la 12ème édition de Festi’Neuch, le festival de musique qui se déroule chaque année au bord du lac de Neuchâtel. Pour la deuxième année consécutive, des requérants d’asile ont participé à la mise sur pied du troisième plus grand festival de musique de Suisse qui s’est tenu du 30 mai au 3 juin 2012.

La préparation du festival a démarré avec des techniciens, des ingénieurs et des requérants d’asile qui travaillent dans le cadre des travaux d’utilité publique. Cette mise en place de toute l’infrastructure du festival qui comprenait la

Le montage du festival

construction des scènes et des chapiteaux prévus pour accueillir 40’000 personnes sur le site d’une superficie de 35000 m2. Profitons de rappeler ici que les requérants d’asile sont rémunérés CHF 30.- par jour pour ces services rendus à la communauté.

Ce jour-là, nous avons visité le lieu du festival et nous avons regardé toutes les étapes de la construction des scènes. Notre présence sur les lieux a aussi été pour nous l’occasion de rencontrer M. Cyrille Vuillemin qui, après y avoir travaillé durant 6 ans en tant que bénévole, a pris la direction du festival depuis le mois d’octobre 2011. Malgré son agenda très chargé, il nous a accueillis dans son bureau afin de répondre à nos questions.

M. Cyrille Vuillemin, directeur du festival Festi’Neuch

Voix d’Exils : Depuis combien de temps Festi’Neuch existe-t-il ?

M. Cyrille Vuillemin : Cela fait 12 ans que le festival existe à cette place.

Combien de festivals y a-t-il en Suisse romande ? 

Il y en a beaucoup en été dans toute la Suisse. Le plus grand d’Europe est à Nyon, c’est le Paléo festival qui a lieu durant le mois de juillet depuis 35 ou 36 ans. Il y a aussi le Montreux Jazz festival qui se déroule sur deux semaines en juillet chaque année. C’est le plus prestigieux en salles fermées. Le troisième, par sa taille, c’est Festi’Neuch.

Qui décide de la programmation et de la décoration du festival?

Notre programmateur est Antonin, qui est un des fondateurs du festival. Il travaille déjà depuis le mois de septembre pour l’année suivante. C’est lui qui choisit la partie musicale. Pour la décoration et l’image du site on le fait ensemble. Nous avons une personne qui est responsable de la communication et on travaille aussi avec une agence que l’on mandate pour confectionner nos affiches.

Comment choisissez-vous les artistes qui se produisent au festival?

Il faut mélanger les grands noms et les groupes moins connus et moins chers, qui sont les futurs talents de demain. Cette année, on a en tête d’affiche Marilyn Manson qui vient des États-Unis. On a aussi les Puppetmastaz qui viennent d’Allemagne ou, encore, Morcheeba with Skye qui viennent d’Angleterre. On essaie  aussi de privilégier les groupes locaux.

Qui finance le festival ?

Principalement la billetterie. Mais aussi ses sponsors comme la Banque Cantonale Neuchâteloise, des partenaires qui

Durant le festival

sponsorisent les stands, des subventions que nous recevons du canton, de la ville de Neuchâtel et de la Loterie Romande, des mécènes et des dons.

A part la musique, que propose le festival ?

Cette année, nous avons construit une nouvelle terrasse sur l’eau. Nous avons privilégié l’encadrement des enfants et les billets pour eux sont bien moins chers. On a aussi fait de la prévention auprès des jeunes contre l’abus d’alcool. On leur dit: « attention, vous êtes ici dans un festival, c’est bien de faire la fête, mais il faut la faire avec des règles et respecter les gens, les choses autour de vous ».

Depuis quand engagez-vous des requérants d’asile et pourquoi ?

Cela fait 3 ans. On a besoin des jeunes pour nous aider sur le site et je pense que c’est très important de donner cette opportunité aux requérants d’asile. On ne se rend pas compte en Suisse de la chance qu’on a. J’ai pu voyager dans monde et j’ai vu des gens souffrir. Nous, ici, on travaille, on mange, on a un lit, on a une famille, on a un accès aux soins, on a jamais vu quelqu’un se faire tuer à côté de nous. Des Suisses pensent que les requérants sont là seulement pour voler et c’est ce qu’on voit sur certaines campagnes publicitaires. Mais moi, je vois que ces requérants savent rendre service, ils savent travailler, ils ont le sourire, ils ont la bonne humeur, ils se bougent, ils sont motivés.  Aussi, c’est bien qu’ils puissent sortir des centres, ils sont contents d’être ici. Le festival profite de ça parce qu’on a des bras et en même temps on donne la possibilité à ces jeunes requérants de rencontrer d’autres personnes, de recevoir un billet pour aller au concert.  Ils se mettent ainsi un peu dans « la vraie vie ». Pour moi, c’est vraiment une bonne chose de rencontrer des jeunes comme vous qui sont vraiment exceptionnels et qui ont une expérience de vie qui n’a rien à voir avec la mienne. Je suis né en Suisse, c’est calme, c’est bien, il n’y a pas la guerre, il n’y a pas de gros problèmes. Donc, pour moi, c’est un honneur de vous avoir ici et je vous remercie d’être là !

Les gens qui habitent autour du festival sont-ils dérangés par les concerts ?

Nous avons eu beaucoup de plaintes. Mais, maintenant, on les informe longtemps à l’avance de la date du festival et on leur dit qu’il y aura du bruit. On a même proposé de leur payer une chambre ailleurs. Donc, maintenant « ils font avec ». On leur propose des billets avec 50 % de rabais et on leur dit: « si vous êtes dérangés par le bruit et que vous n’entendez que le bruit, venez donc au festival et vous entendrez aussi le reste ».

On fait passer le message que : « pendant quatre jours durant l’année on va faire un peu bruit et c’est aussi pour animer la ville ». Je crois que maintenant, c’est vraiment un message qui est compris car il n’y a plus de problèmes.

Connaissez-vous le blog Voix d’Exils ?

Non, je ne le connais pas mais, même si j’en ai déjà entendu parler. Je me rendrai sur le blog avec plaisir !

Propos recueillis par :

Juan ALA et Sami HASSAM

Membres de la rédaction neuchâteloise de Voix d’Exils

Retour sur une expérience « incroyable » 

L’idée de « Festi’Neuch » a germé au sein d’un groupe de quatre personnes qui souhaitait monter un nouveau un festival. Au départ, la première manifestation s’appelait « FESTIJAZZ », qui a fait faillite. Puis, un autre festival a été monté dans le jura qui s’appelait « MONT SOLEIL » et qui a aussi fait faillite entre temps. Finalement, des gens se sont mis autour d’une table pour mettre en place un nouveau festival musical à Neuchâtel et c’est comme ça qu’est partie l’idée de Festi’Neuch en 2000. Au départ, la manifestation comptait 2000 spectateurs. Aujourd’hui, 40’000 personnes fréquentent le festival chaque année en moyenne.

Le démontage du festival

Jeudi 31 mai 2012, Festi’Neuch a commencé le premier jour par la grosse tête d’affiche : Marilyn Manson. Le vendredi 1er juin, la soirée était dédiée au hip hop français avec Sexion d’Assaut, Youssoupha et les Brigittes. Samedi 2 juin : place à une soirée électro trip hop avec Thomas Fersen, Morcheeba et Yuksek. Enfin, dimanche 3 juin, pour clore les festivités, la world musique était au menu avec le duo Amadou et Mariam et Alpha Blondy. C’est précisément le jour où nous nous sommes rendus au festival. Malgré la mauvaise météo, les festivaliers étaient au rendez-vous. Le mardi 5 juin, après quatre jours de musique et de danse, le démontage a commencé avec le même groupe de requérants qui avait participé au montage. Ils ont démonté et fait les rangements en prévision des festivités de l’année prochaine.

Nous avons profité de ce moment pour prendre l’avis des requérants d’asile qui ont travaillé durant toute la semaine au festival et qui ont assisté aux concerts:

Dao ALI, 31 ans, originaire de Côte d’Ivoire: « je suis en Suisse depuis une année et quatre mois et c’est la deuxième fois que je participe au programme d’occupation de Festi’Neuch. Je suis très intéressé par ce travail, que ce soit la gestion de la circulation, le montage ou le démontage du festival. C’est une bonne occasion de parler avec les travailleurs Suisses ».

Concentin NOUMI, 39 ans, originaire du Cameroun: « je suis en Suisse depuis deux ans et quatre mois et c’est la première fois que je participe à ce programme. Je trouve que c’est très bien de venir donner un coup de main ici et d’assister le festival. J’ai reçu un pass pour deux jours, vraiment c’était incroyable ».

Rendez-vous donc l’année prochaine, du 30 mai au 2 juin 2013, pour la 13ème édition de Festi’Neuch !

J.A. et S.H.




Faire le tour du monde sans bouger ?

Affiche de la 19ème édition des journées des 5 continents

Cela vous tente ? Alors venez en Valais, où la 19ème édition des Journées des 5 Continents prendra ses quartiers, à la Place du Manoir de Martigny, les vendredi 29 juin et  samedi 30 juin prochains.

Un programme éclectique vous fera passer du fado portugais aux chants sibériens, du blues malien aux rythmes traditionnels irlandais. Les oreilles ne seront pas les seules à se réjouir, car des stands de cuisines exotiques proposeront aux estomacs affamés ou curieux un tour du monde des saveurs.

Cerise sur le gâteau : si vous avez toujours rêvé de découvrir les visages des rédacteurs du blog Voix d’Exils, le jour J est arrivé : passez nous voir, nous tenons un stand d’information à l’entrée de la fête !

A bientôt à Martigny.

La rédaction valaisanne de Voix d’Exils

Cliquer ici pour voir le programme




La Caravane des Quartiers est de retour!

La Caravane des Quartiers réjouit les petits et les grands.

Suite au succès de sa première édition en 2010, La Caravane des quartiers fait son retour ce printemps dans les quartiers lausannois. Dédié à la rencontre et aux échanges entre les différentes cultures, ce projet itinérant voyage de quartier en quartier et « radiographie » leurs activités associatives, culturelles, artistiques et urbaines grâce à sa radio éphémère : Caravane FM.


Quelques membres de la joyeuse équipe de la Caravane des Quartiers.

La Caravane des Quartiers propose aux habitants des quartiers lausannois  des animations nombreuses, gratuites et variées comme des spectacles, des concerts et des ateliers; le tout dans une ambiance festive et conviviale. Caravane FM, la radio de la Caravane des Quartiers, couvrira chaque jour  le programme de la Caravane entre 18h et 19h sur 102.1 fm. Ces émissions, émises en direct depuis les sites de la Caravane des Quartiers, offriront aux auditeurs la possibilité de découvrir toute la richesse des activités que mènent les habitants et les associations des quartiers de Lausanne.

Caravane FM en direct du quartier de la Borde en 2010.

Pour cette deuxième édition très attendue, la Caravane des quartiers a prévu de rendre visite à quatre quartiers lausannois: Montelly (du 11 au 13 mai), Maillefer (du 31 mai au 2 juin 2012), les  Boveresses  (du 31 août au 2 septembre) et Sous-Gare (du 4 au 9 septembre).

La Caravane des Quartiers est un projet financé par la Ville de Lausanne et qui est chapeauté par l’association Caravane Interculturelle. Cette association a notamment pour buts d’améliorer les relations entre les associations, les communautés et les habitants des quartiers lausannois; d’améliorer l’intégration des communautés étrangères, de dynamiser les échanges interculturels et de stimuler les formes d’expression artistiques et culturelles des habitants et des associations des quartiers.

Hochardan

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Une ambiance décontractée!




UN MONDE NOUVEAU

13 vœux pour la nouvelle année 2012

A l’occasion de cette nouvelle année 2012, je souhaite un nouveau monde, un monde plus heureux rayonnant de paix, de justice et de liberté.

Un nouveau monde plus égalitaire, dans lequel les barrières raciales et ethniques seraient rompues à jamais.

Un monde dans lequel aucune personne ne devrait être obligée de quitter sa terre natale pour aller à la recherche de quoi que ce soit à cause de la stupidité de son gouvernement.

Je souhaite un nouveau monde dans lequel aucun individu ou groupe d’individus ne pourrait prendre  tout un pays en otage, ni confisquer ses richesses comme un héritage.

Ni diviser son peuple uni au nom d’une ethnie préférée, tuer des innocents, des femmes et des enfants  en sachant que le monde entier les laissera faire.

Je souhaite un nouveau monde dans lequel les opposants comme les marionnettes du pouvoir ne transformeraient plus les enfants des autres en instruments d’échecs  au moment où leurs propres enfants étudient dans les plus grandes universités.

Un  monde affranchi de ceux qui profitent de la vulnérabilité des jeunes, les instrumentalisent, les poussent à affronter les canons des autres dictateurs et qui, une fois qu’ils ont atteints leurs objectifs, tournent leurs vestes.

Un monde où les rares  jeunes qui ont survécu ne seraient pas réduits au silence ou exilés car encombrants.

Je souhaite un monde nouveau  dans lequel l’accès au savoir, garant de la liberté, ne serait plus discriminatoire.

Un monde dans lequel Noirs, Jaunes, Rouges ou Blancs se tutoieraient dans l’amitié.

Je souhaite un monde dans lequel les pauvres ne paieraient plus les déficits des institutions financières et des spéculateurs.

Je souhaite un nouveau monde sans généraux, mais rempli de personnalités telles que Gandhi, Mandela,  Martin Luther King …

Un monde sans réfugiés où régneraient la paix et la tranquillité.

PITA

Membre de la rédaction valaisanne de Voix d’Exils