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La magie de Noël a enchanté les enfants de la garderie de l’EVAM

Auteur>: Georgi, membre de la rédaction vaudoise de Voix d'Exils

Auteur>: Georgi, membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Le Père Noël est sorti plus tôt de sa tanière pour offrir aux enfants de la garderie des cadeaux par milliers 

Son arrivée se faisait attendre depuis plus d’un mois, lorsque la Halte-Garderie et Voix d’Exils ont souhaité collaborer afin d’offrir aux enfants de la garderie et à leurs familles un Noël digne de ce nom. Un suspense qui s’est transformé en véritable fête dès que le Père Noël a franchi le seuil de la garderie, le 15 décembre dernier, pour offrir de nombreux cadeaux aux enfants. Une tâche facilitée par la grande générosité des collaborateurs et collaboratrices de l’EVAM qui ont massivement répondu à l’appel de dons de doudous lancé un mois avant la fête, ce qui a permis au Père Noël de garnir sa hotte ce jour-là!

La fête a débuté à 16h le jeudi 15 décembre avec les discours des organisateurs qui ont été suivis de chants de Noël et d’une fabuleuse danse des canards interprétée par les enfants. La fête de Noël s’est poursuivie par l’arrivée du Père Noël qui a remis une montagne de cadeaux aux enfants présents. Ce moment plus que convivial a rassemblé les enfants, leurs familles, des collaborateurs et collaboratrices de l’EVAM, les membres de la rédaction de Voix d’Exils et de la Halte-garderie, puis s’est terminé par un apéritif aussi succulent que varié de mets caractérisant ce Noël multiculturel. Les discussions, les sourires et les rires témoignaient de la très bonne humeur ambiante.

Un grand merci aux collaborateurs et collaboratrices de l’EVAM qui, par leurs dons, ont permis à cette fête d’exister ; au programme nettoyage d’avoir donné une seconde vie à cette montagne de doudous ; aux familles qui ont garni de leurs mets succulents la grande collation finale.

Nicolas Kalbfuss

Civiliste à la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Roman-photo par Georgi, membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

La récolte de Doudous

Des doudous ont été recuillis auprès à l’ensemble des collaborateurs et collaboratrices de l’EVAM via l’Intranet et des points de collecte.

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Tri et emballage des doudous

Face au grand succès de la récolte, il a ensuite fallu nettoyer les doudous, les trier et les emballer avec amour.

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Décoration de la garderie

À l’aide de quelques très jeunes bénévoles, les collaboratrices de la garderie ont admirablement décoré les lieux et en particulier le sapin blanc, symbole par excellence des festivités de Noël.

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Ambiance disco

 À la faveur du contexte, les enfants ont ensuite entonné des chants de Noël et performé l’indémodable « danse des canards ».

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L’arrivée du Père Noël…

Entrée fracassante pour le Père Noël ! Le voilà plus vrai que nature. Venu des contrées froides, on ne vous cache pas qu’il a eu chaud sous ses nouveaux habits made in North Pole.

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…Et son assaillement

 Directement pris en affection le Père Noël a la cote auprès des enfants

 

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La distribution des cadeaux

Que serait le père Noël sans une traditionnelle distribution de cadeaux? Les yeux des bambins s’illuminent!

 

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Séances de photos

Chaque enfant recevant son cadeau a été pris en photo avec un polaroïde. Les photos instantanées ont été glissées dans des cartes signées par le Père Noël. S’en est suivi des photos de groupes. Les familles ont pu emporter avec elles des jolis souvenirs !

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Le buffet final

Grâce à la générosité des familles, un grand buffet multiculturel a fait la joie des petits comme des grands…

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La joie des enfants a été ce jour-là le plus beaux des cadeaux.

Merci à vous toutes et tous pour votre générosité et joyeux Noël !

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Mon dernier Noël en Syrie

Photo: Hayro, membre de la rédaction vaudoise de Voix d'Exils

Le dernier Noël en Syrie (2010) Photo: Hayro, membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Mes derniers souvenirs de la magie des festivités de Noël en Syrie

La fin de chaque mois d’octobre et la venue de novembre et de décembre ont toujours été une période d’une importance particulière pour ma famille. C’était l’arrivée d’un événement que nous avions tous attendu avec impatience: la déclaration informelle de la saison de Noël chez nous en Syrie!

Ma femme, mais surtout mes deux enfants insistaient chaque fois pour que nous commencions les préparatifs pour la période de Noël dès novembre. Moi-même, tout en sentant la même excitation que mes enfants, protestais d’abord, en prétendant qu’il était un peu tôt. Une protestation qui s’avérait vaine!

En fait, ils avaient toutes les raisons d’être si enthousiastes. C’était une occasion pour la famille d’échapper aux soucis quotidiens de l’année en vivant dans un pays merveilleux et imaginaire issu de notre propre création.

Les préparatifs signifiaient beaucoup de travail à accomplir. Tout d’abord, je devais parvenir à apporter du grenier le grand arbre de Noël artificiel et les nombreuses boîtes de diverses tailles, contenant des décorations et les ornements. Une partie d’entre eux avaient été minutieusement fabriqués par ma femme à travers les années. Comme des accessoires, de jolies petites lanternes, des nativités, des couronnes de différentes formes et matériaux, des décorations à l’effigie du Père Noël etc. Chacun apportait des souvenirs doux et chers du passé.

La décoration de l’arbre prenait deux, parfois trois jours et était surtout faite par moi-même, mais pas loin des yeux attentifs des enfants qui me pressaient avec leurs exigences incessantes, telles que «Papa, accroche-ça là, remplace cela avec ça, cela ne va pas ici».

Photo: Hayro, membre de la rédaction vaudoise de Voix d'Exils

Le dernier Noël en Syrie (2010). Photo: Hayro, membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

En fait, il fallait que tous les ornements, boules, cloches, pommes de pins, bateaux, céramiques, flocons de neige soient bien ajustés et équilibrés sur l’arbre. Puis, avant la touche finale, les lumières de Noël dorées et rouges devaient être placées symétriquement avant que, finalement, l’étoile scintillante de Bethléem soit fixée au sommet. Avec le premier scintillement des lumières sur l’arbre, je sentais que les yeux des enfants brillaient d’extase et de joie.

Ensuite, c’était au tour de ma femme de mettre la touche finale. Elle ajoutait, avec beaucoup d’amour et de soin, des accessoires différents dans chaque chambre et sur les balcons. Même les livres dans la bibliothèque et les peintures sur les murs avaient leur part de jolis petits ornements. Cependant, le rituel resterait incomplet, sans les charmantes paroles de la chanson de Bing Crosby – « White Christmas » – qui retentirait dans toute la maison en remplissant l’air de joie et de chaleur.

À la fin de Novembre, la maison s’habillait pour Noël et, immédiatement, les courses de Noël suivaient.

Bientôt, les réfrigérateurs déborderaient de diverses sortes de produits exotiques et d’aliments qui ne se manifestent qu’en décembre, et la maison sentirait les épices et herbes fortes qui mettent en valeur la saveur de la saison.

L’atmosphère de convivialité montrait en crescendo lors de la période entre Noël et la Saint-Sylvestre où tous les membres de la famille élargie et les beaux-parents se réuniraient pour se régaler et se réjouir jusqu’au petit matin.

Cette tradition familiale très chère s’est poursuivie jusqu’en 2010, année de mon dernier Noël dans mon pays la Syrie. Soit un an avant le déclenchement du cercle vicieux de la guerre destructrice qui a ruiné les maisons, divisé les familles et détruit tous les aspects de la vie.

Maintenant, Noël s’approche, il fait déjà très froid. Je marche au centre-ville de Lausanne, une des plus belles villes du monde. Les fenêtres des magasins, situés le long de la rue Saint-Laurent, se parent des décorations de Noël, l’agitation et le bruit des acheteurs est partout. Pas très loin de la place Saint-François, les cabanes en bois offrent du chocolat chaud, des châtaignes grillées et, à quelques mètres, j’entends des musiciens de rue qui chantent:

«I am dreaming of a white Christmas, just like the one I used to know»

Une chanson qui réveille immédiatement un sentiment nostalgique dans mon cœur.

Hayrenik DONO

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

 

 




« Nous voulons que justice soit rendue ! »

Photo: Giorgi, membre de la rédaction vaudoise de Voix d'Exils

Les funérailles de Hervé. Photo: Giorgi, membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils.

L’incompréhension plane toujours autour de la mort tragique du jeune Congolais abattu par la police à Bex

Dimanche 6 novembre, Hervé Bondembe Mandundu a été abattu par la police dans son immeuble à Bex. L’enquête est toujours en cours.

Il était environ 22h10 dans cet immeuble situé près de la gare de Bex dans le canton de Vaud, lorsque le drame s’est produit. Selon le communiqué de presse de la police cantonale vaudoise datant du 7 novembre, un habitant de l’immeuble où résidait Hervé Mandundu a d’abord fait appel à la police car un autre locataire, apparemment troublé, avait enfoncé la porte d’un appartement situé au-dessus de son propre logement. Deux patrouilles de la Police du Chablais se sont dès lors rendues sur place et sont entrées en contact avec le jeune congolais. Ce dernier serait sorti armé d’un couteau de cuisine, courant en direction des policiers dans la cage d’escalier. Après lui avoir fait la sommation de s’arrêter en lui disant « stop police », un caporal de la Police du Chablais a fait usage de son arme de service, tirant à plusieurs reprises en direction de l’agresseur. Blessé, le Congolais a été immédiatement pris en charge par les policiers qui ont fait appel aux services sanitaires.

Photo: Giorgi, membre de la rédaction vaudoise de Voix d'Exils

Les funérailles de Hervé. Photo: Giorgi, membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils.

L’incompréhension des parents

Selon les parents de ce jeune père de 27 ans, trois coups de feu ont été tirés. L’un atteignant le défunt sous la hanche, l’autre à la cuisse droite et la dernière balle – mortelle – s’est logée dans son cœur. Selon la maman, Nicole Mandundu, Hervé remontait les escaliers pour fuir les policiers et il n’y a jamais eu affaire du couteau puisque « cette arme n’a jamais été retrouvée ». Son petit frère, âgé de 11 ans, explique, quant à lui, que « Hervé a toujours été respectueux envers lui. C’était quelqu’un de sociable et de chrétien. Même s’il était en colère, ça ne justifie pas qu’il soit mort comme ça ». Le papa Willy Mandundu n’a été informé de la mort de son fils que le lendemain à 10 heures. Ne trouvant pas les mots pour qualifier cet acte dramatique, il explique que sa famille souhaite « laisser la place à la justice pour faire toute la lumière sur l’affaire puisque, pour l’heure, il y a plusieurs versions et nous ne savons plus qui croire. »

Photo: Giorgi, membre de la rédaction vaudoise de Voix d'Exils

Les funérailles de Hervé. Photo: Giorgi, membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils.

Une marche pacifique contre le délit de faciès

Samedi 19 novembre 2016, les amis de Hervé, la communauté congolaise, des associations, des mouvements politiques tels que « SolidaritéS Vaud », le collectif « A qui le tour » et d’autres sympathisants ont défilé à Lausanne en répétant des slogans comme « la vie des Noirs compte aussi » – s’inspirant du mouvement noir américain Black Lives Matter – « La justice pour Hervé », ou « La Suisse c’est nous aussi ». Les rues de la capitale vaudoise étaient noire de monde avec un cortège de 600 personnes selon la police et de de 1’000 manifestants d’après les organisateurs.

Yannick Lema, porte-parole du collectif « A qui le tour » qui représente les communautés africaines du canton de Vaud a déclaré que « lors de la préparation de la manifestation, nous avons mis l’accent sur son caractère pacifique et nous accompagnons la famille dans son deuil dans une démarche de paix ». Ce dernier constate aussi « une discrimination ambiante qui règne actuellement dans le pays » et dénonce « un profilage racial qui n’est pas récent ».

Photo: Giorgi, membre de la rédaction vaudoise de Voix d'Exils

Véronique Kelani. Photo: Giorgi, membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Les funérailles de Hervé

L’enterrement a eu lieu le vendredi 25 novembre à 14 heures au cimetière de Montoie à Lausanne. La communauté congolaise était en nombre car la cérémonie a rassemblé près de 300 personnes : hommes, femmes, amis et anonymes pour rendre un dernier hommage à Hervé. On pouvait lire la tristesse qui creusait les visages de la famille et des proches qui s’est déversée lors de la mise en terre du défunt.

Véronique Kelani, la responsable des mamans de la communauté congolaise, nous livre son impression à l’issue de cette journée tragique. « J’ai vu Hervé grandir et ça me fait trop mal au cœur. Dieu va faire quelque chose pour Hervé parce que c’était un garçon calme et gentil. Toute la communauté congolaise dit non, non, non, non, on ne peut pas tirer sur quelqu’un comme ça à bout portant ! Nous voulons que justice soit rendue !»

Niangu Nginamau

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

 




« Regard sur l’accueil de l’autre »

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Une exposition du célèbre photographe Jean Mohr se tient à Lausanne

Montrer les visages de la migration de tous temps: c’est le thème de l’exposition du photographe Jean Mohr organisée par le Musée de l’immigration qui se tient jusqu’au 25 novembre à la Haute école pédagogique du Canton de Vaud.

Né en 1925 à Genève et témoin de notre temps, Jean Mohr, artiste suisse d’origine allemande, n’a eu cesse, au travers de son œuvre, d’exprimer sa passion pour l’humanité et de montrer que la migration est un mouvement de flux et de reflux, du passé, du présent et du futur, entre l’ici et l’ailleurs.

Un magnifique travail qu’il a accompli dans une démarche solitaire. Le journaliste Jean-Claude Poulin, le décrit comme «une sorte d’ermite sociable. Un sauvage civilisé, un solitaire doux, un ascète». De même, sa discrétion se traduit par une approche qui est, selon l’écrivain anglais John Berger «particulière et qui plaît énormément, c’est une sorte de réserve devant la chose photographiée, une sorte de non intervention, qui paraît admirable, une espèce d’écoute, d’écoute du sujet».

Jean Mohr a reçu de nombreux prix qui ont consacré son œuvre dont, en 1978, le prix du photographe ayant le plus collaboré à la cause des droits de l’homme à la Photokina de Cologne.

Lamine

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Infos :

L’expo « Regard sur l’accueil de l’autre » est visible jusqu’au 25 novembre 2016 à l’Espace Points de Suspension de la Haute Ecole Pédagogique, Av. de Cour 33, 1007 Lausanne. L’entrée est gratuite.

 




Survivre avec 12 francs par jour à Lausanne: c’est possible!

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Les tuyaux du Bon filon à la portée d’un clic 

Survivre à Lausanne avec 12 francs suisse par jour: tel est le défi de la publication « Le bon filon », qui a démarrée en 2003, et dont la dernière publication a été mise en ligne cette année. Cette initiative, issue d’une collaboration entre la Fareas (ancien EVAM) et le Point d’appui, regroupe les adresses d’associations à vocation sociale de la région lausannoise.

12 francs suisses par jour, c’est la somme distribuée quotidiennement par l’aide sociale aux requérants d’asile. Cette somme doit permettre aux bénéficiaires de survivre, ce qui serait difficilement envisageable sans le soutien de nombreuses structures caritatives de la région lausannoise. Ce soutien répond autant à des besoins de première nécessité comme : l’alimentation et l’hébergement, qu’à des besoins d’intégration avec une aide, par exemple, à la recherche d’emploi.

Nicolas Kalbfuss

Civiliste à la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Infos:

Téléchargez la dernière version du bon filon ici

« Comment vivre avec moins de 12 francs par jour à Lausanne? », article paru dans Voix d’Exils le 26 mars 2013