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FESTIV’ARTE ou l’art comme outil social

Festivarte

L’association METIS’ARTE organise la 3ème édition du FESTIV’ARTE qui se tiendra du 1er au 3 septembre 2017 au centre socioculturel lausannois Pôle Sud 

Ce festival propose une palette d’activités autour de l’art comme outil social. La diversité culturelle sera mise célébrée à travers des spectacles de théâtre, de danse, des concerts de tous genres, une batucada festive qui s’emparera des rues de Lausanne, une exposition d’artistes locaux et des ateliers.

Née en 2005, l’association METIS’ARTE est le fruit d’une rencontre entre différentes cultures et d’une collaboration entre des professionnelles du social et du milieu artistique en Suisse Romande.

Le programme du festival se trouve ici

Mike

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

 




Le journal de #MadameÉtrangère

Auteure: Madame Etrangère

Auteure: Madame Etrangère

Les épisodes du  23 mai au 8 juin 2017

Découvrez chaque semaine, sur le profil Facebook de Voix d’Exils, les pensées farfelues, parfois brutes mais toujours sincères de Madame Étrangère, une requérante d’asile vivant dans le Canton de Vaud.

Mardi 23 mai 2017

****Je suis moche****

Merci l’herpès. Je suis moche. Du coup, j’ai été trop surprise quand, dans le métro, un gars a voulu faire ma connaissance. Probablement, mon herpès me donne un air sans prétentions, et de plus, il m’ajoute de la sensibilité et de la fragilité. Peut-être que mon herpès ne méritait pas mon dédain. Qui sait ? A chacun son fantasme… Pour moi la plus excitante partie de corps masculin, c’est le dos. Se trouver derrière un bon dos, c’est se sentir sous la protection de son possesseur. Sous une protection malgré l’herpès. En fait malgré tout.

 

Auteure: Madame Etrangère

Auteure: Madame Etrangère

 

Mercredi 24 mai 2017

****L’un des les plus beaux endroits****

Demain, c’est le jeudi de l’Ascension, après vendredi et tout de suite le week-end. Quatre jours de bon temps bien ensoleillé pour un bon repos. En profiter ! Mais où aller ?

Des maisons pleines de tranquillité sont plongées avec délicatesse dans une forêt. Les oiseaux chantent des sérénades et des plantes, des plantes, des plantes partout. Le meilleur moment pour visiter ce paradis, l’un des plus beaux endroits à Prilly, c’est le mois de mai.

L’hôpital psychiatrique de Cery.

Bienvenue !

Auteure: Madame Etrangère

Auteure: Madame Etrangère

Vendredi 26 mai 2017

****Il n’y a plus de paradis****

Je suis allée à Cery. Tout est à sa place : il y a une forêt, il y a des plantes, il y a des fleurs, mais il n’y a plus de paradis ! Les grands travaux de construction l’ont avalé, ont léché le fond de la casserole, l’ont digéré et ont éructé.

Il n’y a plus de paradis.

Je me suis querellée avec mon meilleur ami. Quand tu vis très loin de ton pays, chaque ami vaut son poids en or. La perte d’un ami, c’est une petite mort, tu es un assassin et une victime, un cadavre et un fossoyeur.

Il ne m’a rien dit de grave, je ne lui ai rien répondu de grave. Et voilà deux imbéciles.

Il n’y a plus de paradis.

Auteure: Madame Etrangère

Auteure: Madame Etrangère

 

Auteure: Madame Etrangère

Auteure: Madame Etrangère

 

Auteure: Madame Etrangère

Auteure: Madame Etrangère

Lundi 29 mai 2017

**** Je suis comme une chienne ****

Ma copine Lara m’a annoncé qu’elle va à l’école étudier le français, enfin elle a obtenu une place. La connaissance de la langue ouvre des portes. Parfois des portes très inattendues. Les cours de français pour les étrangers proposent un français stérile, après ces cours tu arrives à comprendre des enseignants ou même la série « Hercule Poirot», mais les films modernes et les conversations dans la rue restent incompréhensibles.

Et s’exprimer, c’est une embuscade.

Après six mois d’étude, l’enseignant encourage son élève « Oh ! Madame vous parlez déjà bien le français ! » Elle essaie de répondre, pas simplement, mais joliment… presque poétiquement, en même temps démontrant qu’elle n’a pas oublié comment transformer un mot masculin dans une forme féminine (italien – italieNNe, musicien – musicieNNe) « Non, Monsieur le Professeur… Pour l’instant je suis comme une chieNNe, je comprends tout mais je ne parle pas. »

Le prof sourit. Il sourit gentiment, trop gentiment…

Du coup je dois m’adresser aux enseignants et lancer un appel :

Camarades!

Le beau français ne sert qu’à aller voir des médecins, acheter des produits et lire Voltaire et Hugo, mais aussi pour se tenir au courant de la vie moderne ! Elargissons le programme d’enseignement et haussons-le à un nouveau niveau pour permettre aux étrangers de s’intégrer vite et bien !

Bien sûr, il faudra coordonner les modifications avec le Ministère de l’Education. Je propose d’ajouter des questions supplémentaires au test final du niveau B2. Exemple :

Ajoutez les lettres manquantes dans la phrase suivante :

Sa…ré puta…n  bord…l  de merd… !

Expliquez les expressions suivantes et donnez des exemples de situations où on peut les utiliser correctement.  

  1. Rien à foutre
  2. Coup de foudre
  3. Va te faire foutre

Auteure: Madame Etrangère

Auteure: Madame Etrangère

 

Jeudi 8 juin 2017

****Le minimum estival****

L’été. Pour qu’il soit mémorable, il faut avoir le minimum estival: un pique-nique, une piqûre de moustique, une grillade, une gueule de bois et une baignade.

À Lausanne il y a deux options : les piscines et le lac Léman.

Le partisan du lac: « dans l’eau naturelle je suis un être humain, alors que dans la piscine je me sens comme une sardine dans une boîte ! C’est moche et humiliant!»

Le partisan des piscines: « se baigner dans la même eau où des poissons baisent ?! C’est dégueulasse ! »

Mon budget extrêmement modeste m’a soufflé à l’oreille « attraper des champignons à la piscine, c’est trop cher pour nous. »

Donc cet été, on va rejoindre les poissons obsédés.

Auteure: Madame Etrangère

Auteure: Madame Etrangère

 

Auteure: Madame Etrangère

Auteure: Madame Etrangère

 

 

 




Aux origines de la fête du 1er Août

Photo: Giorgi, Voix d'Exils

Photo: Giorgi, Voix d’Exils

La Fête nationale suisse ou fête du 1er Août a été célébrée pour la première fois en 1891 pour commémorer le 600e anniversaire du Pacte fédéral de 1291 qui avait été conclu entre les communautés des vallées d’Uri, Schwytz et Nidwald

Ce pacte – un texte juridique défensif considéré comme le plus vieux texte constitutionnel suisse – scelle une alliance entre les communautés des vallées d’Uri, Schwytz et Nidwald situées au centre de ce qui deviendra la Suisse.  Il prévoit une défense mutuelle contre toute personne extérieure susceptible de les attaquer ou de leur causer du tort.

Source: site de la Confédération suisse admin.ch

Le Pacte fédéral de 1291. Source: site de la Confédération suisse admin.ch

Le Pacte fédéral de 1291 est reconnu comme l’acte fondateur de la Suisse, alors que le Serment du Grütli, qui est un mythe fondateur, était célébré auparavant. La légende du Grütli raconte que trois Confédérés représentant les vallées d’Uri, Schwytz et d’Unterwald se réunirent sur la prairie du Grütli en 1307 pour conspirer contre les seigneurs féodaux autrichiens « les baillis », mis en place par la famille des Habsbourg, qui opprimaient les communautés des trois vallées.

La date du 1er août a été retenue car le pacte de 1291 est daté du début du mois d’août sans que l’on connaisse le jour exact de sa ratification. Depuis 1994, le 1er août est un jour férié officiel dans toute la Suisse

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Sources

Wikipedia :

Site Wikipedia: Pacte fédéral

Site Wikipédia: Serment du Grütli

Site de la Confédération suisse: Le Pacte fédéral de 1291 

Site de Swissinfo.ch: 1291, le serment du Grütli

Les feux d’artifices de la fête du 1er août 2017 à Lausanne capturés par l’objectif de Giorgi

Photo: Giorgi, Voix d'Exils

Photo: Giorgi, Voix d’Exils

 

Photo: Giorgi, Voix d'Exils

Photo: Giorgi, Voix d’Exils

 

Photo: Giorgi, Voix d'Exils

Photo: Giorgi, Voix d’Exils

 

Photo: Giorgi, Voix d'Exils

Photo: Giorgi, Voix d’Exils




Ilona Sultanova : l’ambassadrice de la culture kirghize à Genève

Ilona Sultanova. Photo: Photo: Mayoke Photography http://mayoke-photography.com/

Ilona Sultanova. Photo: Mayoke Photography http://mayoke-photography.com/

Le dossier de la rédaction : les migrants entrepreneurs

Ilona Sultanova, une migrante à Genève, a créé son entreprise individuelle pour promouvoir et faciliter les échanges culturels entre son pays d’origine : le Kirghizstan et la Suisse. En cours de développement, ses activités comprennent la vente de produits traditionnels kirghizes, ainsi que l’organisation d’ événements et de voyages culturels.

En mai dernier, quelque chose de fascinant s’est passé dans un coin de la vielle ville de Genève : l’inauguration d’une boutique de produits textiles exotiques dans « Petit Palais », un institut de beauté. L’institut – spécialisé dans les services de soins de la peau et de beauté – a intégré la boutique en la considérant comme un atout précieux pour ses activités. L’équipe de l’institut, des femmes fabuleuses d’origines russe, polonaise, et suisse alémanique, ont proposé à leur nouvelle collègue Ilona Sultanova de se joindre à leurs efforts pour offrir des produits et des services diversifiés aux femmes. Dans l’atmosphère festive des collaboratrices chaleureuses de l’institut et leurs visiteuses, il y avait des conversations captivantes durant toute la journée. Les discussions portaient sur une variété de sujets : de la beauté et la mode, en passant par la culture et la migration. L’idée qui prévalait les échanges était que le monde se porterait mieux si les valeurs et la diversité des cultures de l’humanité étaient partagées par tous. Et ce jour-là, il y avait Mme Sultanova avec une grande expérience de partage de sa culture faisant le pas suivant dans sa mission.

Photo: Ilona Sultanova

Photo: Ilona Sultanova

Ilona Sultanova et Kyrgyzway

Originaire du Kirghizistan, Ilona Sultanova est en Suisse depuis 2000. Économiste de formation, elle s’est lancée dans l’aventure de l’entrepreneuriat en 2013. Son entreprise s’appelle Kyrgyzway. L’idée centrale de la mission de Kyrgyzway est de promouvoir et faciliter les échanges culturels dans un esprit de coopération et de solidarité. L’esprit d’entreprise est venu à Mme Sultanova par besoin d’autonomie, par la passion pour la créativité, et par l’opportunité d’avoir accès aux ressources spécifiques de la culture kyrgyze et à des marchés diversifiés. Avant de lancer son entreprise, elle avait déjà une expérience initiale dans la gestion de comptes et dans l’enseignement culturel. Elle avait travaillé dans une entreprise de gestion de fortune et avait déjà donné des cours de danse orientale. Ensuite, il s’agissait d’une évolution lente mais sûre du développement de ses produits et services à leur commercialisation.

Kyrgyzway est une entreprise individuelle: une forme juridique comprenant peu de règles et aucun capital de base minimum est nécessaire, ce qui convient pour le mieux aux activités de Mme Sultanova. Actuellement, elle n’a pas d’employés et, au besoin, elle collabore avec des partenaires pour gérer ses affaires. Ces partenaires et employés doivent être indépendants, intuitifs, confiants, joyeux et ouverts : ce sont les seuls critères d’engagement qu’elle applique. Elle loue aussi des installations pour organiser ses activités. Pour financer son entreprise, Mme Sultanova s’appuie sur ses propres ressources.

Les produits et les services de Kyrgyzway

L’entreprise propose trois lignes de produits et services : (1) les produits textiles modernes vendus à Genève et faits main au Kirghizstan selon des traditions ancestrales, y compris : des vêtements, écharpes, accessoires, décorations intérieures, etc ; (2) des événements culturels, artistiques, et des formations organisés à Genève et au Kirghizstan, y compris : des projections de films documentaires, conférences, expositions de photos, performances de danse, concerts avec la participation d’artistes suisses et kirghizes, cours et stages de développement personnel, etc ; et (3) Voyages touristiques culturels organisés au Kirghizstan et dans d’autres pays d’Asie centrale.

Mme Sultanova réalise la promotion commerciale de ses produits et services à travers des journées de vente dans divers marchés, des expositions, des publicités sur l’Internet et, évidemment le bouche-à-oreille. Ses clients sont variés. Ce sont majoritairement des femmes qui habitent la région genevoise pour les produits textiles et les cours, et l’ensemble marché européen s’agissant de ses offres d’événements et voyages culturels.

Photo: Ilona Sultanova

Photo: Ilona Sultanova

Faire face aux défis et regarder au-delà

Quant aux démarches administratives et juridiques, pour Mme Sultanova c’était relativement facile à se mettre à son compte à Genève. Mais, elle rencontre aussi des difficultés telles que faire connaître ses produits et services, le manque de revenus, et le manque à gagner. La confiance en soi et en la vie l’aident à surmonter ces défis. Se relever à chaque fois c’est ce qu’elle fait, et des modèles d’entrepreneurs qui réussissent la guident sur son chemin. Kyrgyzway n’a pas encore reçu d’aide d’organisations publiques ou autres. Mme Sultanova a reçu le soutien de femmes entrepreneures locales sous la forme de conseils, d’inspirations et de mise en relation avec un réseau de partenaires potentiels. Elle a aussi réussi à conclure des partenariats avec quelques entreprises commerciales ainsi que des services d’Etat, avec notamment le Ministère de la culture, de l’Information et du tourisme du Kirghizstan.

A ce jour, Mme Sultanova a réussi à vendre avec succès ses produits au niveau de la boutique. En quelques jours, tous les produits ont été écoulés et elle a dû passer des commandes plus important pour renflouer son stock. Elle a également réussi à développer un partenariat original avec les divers acteurs qui gravitent autour de son entreprise. Cette collaboration aide et soutient les femmes artistes créatrices de produits au Kirghizstan. Du côté de ses services, elle a obtenu des accès privilégiés à certaines infrastructures genevoises et kirghizes lui permettant d’organiser de nombreux événements ainsi que deux visites culturelles par an. Mme Sultanova envisage déjà les prochaines étapes du développement de Kyrgyzway : la création d’une marque de produits textiles faits main de qualité et de renom originaires du Kirghizstan et l’ouverture d’un bureau à Genève avec une salle d’exposition et un centre de méditation et de danse.

MHER

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

 




Le journal de #MadameÉtrangère

Auteure: Madame Etramgère

Auteure: Madame Etramgère

Découvrez les épisodes du 17 avril au 22 mai 2017

Découvrez chaque semaine, sur le profil Facebook de Voix d’Exils, les pensées farfelues, parfois brutes mais toujours sincères de Madame Étrangère, une requérante d’asile vivant dans le Canton de Vaud.

Auteure: Madame Etrangère

Auteure: Madame Etrangère

Mercredi 17 mai 2017

****Je ne suis pas****

Je suis allée en formation. (J’ai l’impression que j’étudierai toute ma vie.)

La formation dure environ quatre heures. Une groupe de migrants, un prof et parfois un collaborateur ou un stagiaire. Et chaque fois, tout le monde se présente. Cette fois, j’ai fait une découverte inopinée. Que c’est difficile de se présenter par la négative. « Vous êtes …? » « Je NE suis Pas… » Et quoi dire après ?

Soit tu présentes une longue liste de ce que tu n’es pas (tu n’es pas un homme, tu n’es pas un héros, tu n’es pas malade et même tu n’es pas OVNI, etc.), soit tu fais des grimaces en ajoutant des gestes bizarres pour couvrir la fin de la phrase « Je ne suis pas … »

Au cours, il y avait un nouveau visage. Une jeune femme, probablement une stagiaire, qui à la question du prof « Vous êtes… ? » a répondu « Je ne suis pas… » en faisant de grands yeux à notre intention. Chacun d’entre nous voulait l’encourager, chacun comprenait que ce n’est pas facile de se présenter par la négative. Mais c’est possible. Il suffit d’oser prononcer ce que tu veux dire réellement.

« Je ne suis pas une migrante »

« Je ne suis pas eux »

L’important c’est de ne pas oublier de bien articuler.

 

Auteure: Madame Etrangère

Auteure: Madame Etrangère

Jeudi 18 mai 2017

****J’ai toujours trahi****

J’ai reçu une chaleureuse lettre de la marque de cosmétiques Yves Rocher. Cette entreprise m’a adressé « Un grand merci pour ces deux années de fidélité ». J’ai été bouleversée. Car étant en relation avec cette marque, je l’ai toujours trahie avec des concurrents : le matin et la nuit, sur la plage et sous la douche, dans le bureau et chez moi, devant la télé et face au miroir. J’ai toujours été infidèle et malgré ça Yves Rocher m’a dit « Merci pour ces deux années de fidélité ». Je suis sincèrement touchée.

S’il y a la nécessité de se marier, il faut se marier avec « Yves Rocher».

 

 

Auteure: Madame Etrangère

Auteure: Madame Etrangère

Vendredi 19 mai 2017

****Il a une âme****

Il pleut. Je suis dans le bus N°6.

L’anxiété se tapit derrière chaque arbre, chaque virage, chaque bâtiment et dans chaque voiture…

Un jour le 6 se souviendra qu’il est un être humain, qu’il a une âme et qu’elle est éternelle, et lui, sale et fatigué, s’exaspérera, éteindra ses freins et se dirigera au bout du monde.

Au diable !

 

Auteure: Madame Etrangère

Auteure: Madame Etrangère

Dimanche 21 mai 2017

****L’une des règles pour être un bon migrant****

Hier j’étais à une fête où un homme a fait des efforts pour expliquer à la migrante que je suis ce qu’est la société et comment il faut se conduire dans le monde civilisé.

  • Madame, il y a toujours des conversations sur n’importe quel sujet : les vacances, le vélo, la bande dessinée « Les Aventures de Tintin », etc.
  • Et il faut savoir tenir des sujets de conversation.

J’ai aussi voulu proposer des sujets, par exemple «L’influence de Le Corbusier sur l’architecture moderne » ou « Le retour en actualité de l’Existentialisme». Mais je n’ai rien dit parce que …

… L’une des règles pour être un bon migrant: c’est de savoir se taire.

Ne dis rien. Il ne faut décevoir personne. Un migrant existe pour se faire civiliser.

 

Auteure: Madame Etramgère

Auteure: Madame Etrangère

Lundi 22 mai 2017

****Ça explose la tête****

Je me suis réveillée tôt et…

Tiens, tiens, tiens, qui est venu ! L’herpès ! Bisous trois fois. Comment vas-tu ? Fatigué ? Merci, moi aussi. Oui, comme d’habitude j’ai mal dormi. Oui, oui… Ce n’est pas bien. Mais, écoute, grâce à ça et ma fatigue tu viens me voir régulièrement. Quoi de neuf ? Rien de nouveau… Pas d’autorisation de travail, pas de permis… « Rouge et noir – pas d’espoir ». Et aussi, tu sais, tout le monde se plaint, se plaint, se plaint… ça explose la tête.

L’Autochtone  – Oh, cet étranger ! Je ne peux pas faire bon ménage avec lui, il sent mauvais. C’est dégoutant !

L’Etranger – Oh, cet Autochtone ! Il se mouche pendant qu’il ingère son repas. Ça me dégoute !

L’Extra-terrestre – Ouf, ces deux ! Partager le même espace, jamais ! Ils font pipi et caca. C’est écœurant !

Et seule La Punaise de lit est contente d’eux. Parce qu’elle aime tout le monde.