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Le Printemps de la poésie bourgeonnera en mars

Auteur: Eddietaz / Voix d’Exils CC BY-ND 4.0.

Vaud – Un atelier de l’EVAM dédié à la création poétique pour les personnes en procédure d’asile se produira lors du Printemps de la poésie

L’Établissement vaudois d’accueil des migrants a mis en place un atelier de poésie avec les personnes en procédure d’asile dans le cadre du Printemps de la poésie : un événement organisé par l’Université de Lausanne qui se tiendra du 12 au 24 mars 2018 dans plusieurs lieux en Suisse romande.

Lors de l’émission de Radio Django du 20 février, Anush de la rédaction de Voix d’Exils a invité Leandro Cagnazzo, coordinateur l’atelier et Alain-Tito Mabiala, auteur participant à l’initiative pour introduire cet atelier qui présentera le fruit de son travail le 23 mars prochain à 19h à la Casona Latina (Lausanne)

Cliquez ici pour écouter l’émission

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Agenda

Spectacle de l’atelier poésie de l’EVAM : vendredi 23 mars 2018, 19h, Casona Latina (derrière le théâtre de l’Arsenic)

Rue de Genève 57 bis, 1004 LAUSANNE (derrière le théâtre de l’Arsenic)

Entrée libre

 

Auteur: Eddietaz / Voix d’Exils CC BY-ND 4.0

 

Auteur: Eddietaz / Voix d’Exils CC BY-ND 4.0

 

Auteur: Eddietaz / Voix d’Exils CC BY-ND 4.0

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Retraites et asile en Suisse

 

source: pixabay.com – CC0 Creative Commons

L’organisation de la prévoyance vieillesse des titulaires des permis N et F

Classé au deuxième rang mondial en 2016 par le Natixis Global Asset Management, le système suisse de prévoyance vieillesse est l’un des meilleurs au monde. Basé sur la solidarité sociale il permet, sous certaines conditions, aux personnes les moins favorisées – parmi elles les requérants d’asile et les personnes admises à titre provisoire – d’avoir une vie décente en âge de retraite. Que se passe-t-il pour un requérant d’asile en Suisse qui n’est plus en âge de travailler ? Plongée dans le système des retraites suisse.

Le système suisse des assurances sociales est généralement appliqué à toute personnes domiciliée ou travaillant en Suisse. Il couvre les risques sociaux dont les assurés ne peuvent supporter les conséquences financières. Ce système recouvre cinq domaines : (1) la prévoyance vieillesse (le sujet de cet article), survivants et invalidité, (2) la couverture d’assurance en cas de maladie et d’accident, (3) les allocations pour perte de gain en cas de service militaire et de maternité, (4) l’assurance-chômage en cas de perte d’emploi, et (5) les allocations familiales pour les personnes ayant des enfants.

Le système suisse de prévoyance vieillesse prévoit un revenu adéquat pour les personnes âgées après l’arrêt de l’activité lucrative. Les assurés planifient leur retraite en considérant l’ensemble du fonctionnement des trois piliers du système :

  1. La prévoyance étatique – l’assurance-vieillesse et survivants (AVS)
  2. La prévoyance professionnelle
  3. La prévoyance privée

AVS : cotisations

L’AVS prévoit une protection de base pour toute la population et est obligatoire pour tous. Elle est financée par les cotisations et par les impôts : l’argent récolté est directement versé aux retraités. L’AVS est basée sur la solidarité entre les générations, et entre les riches et les pauvres. Les personnes en âge de travailler financent par leurs cotisations les rentes des retraités actuels. De l’autre côté, ceux qui gagnent beaucoup cotisent plus de ce qu’ils toucheront à l’âge de retraite, tandis que ceux qui n’exercent pas d’activité lucrative cotisent beaucoup moins de ce qu’ils toucheront plus tard.

Les cotisations des assurés actifs sont perçues sur l’ensemble des revenus : pour les salariés : 8,4 % dont les employeurs assument la moitié ; et pour les indépendants : de 4,2 à 7,8 % en fonction de leurs revenus.[i] Les cotisations des personnes sans activité lucrative sont entre 392 et 19’600 francs par année en proportion de leur fortune et revenu sous forme de rentes.[ii] Les communes payent pour ceux qui bénéficient de l’aide sociale. Les cantons payent pour ceux qui sont dans le domaine d’asile.

AVS : prestations

Toutes les cotisations se font jusqu’à l’âge ordinaire de la retraite : 64 ans pour les femmes et 65 ans pour les hommes. La durée de cotisation détermine le montant de la rente de vieillesse. En cas de durée de cotisation complète, le montant mensuel de la rente complète est entre la minimale de 1’175 et la maximale de 2’350 francs en fonction du revenu annuel moyen.[iii] [iv] La durée de cotisation complète est de 44 ans. Les cotisations de chaque année contribuent à la perception de la fraction 1/44 de la rente complète. Il est possible d’anticiper la perception de la rente d’un ou de deux ans ou de l’ajourner d’un à cinq ans. L’anticipation de chaque année de la retraite réduit la rente de 6,8 %.

L’AVS couvre aussi une partie des coûts de moyens auxiliaires, tels que : les lunettes, les appareils orthophoniques, les chaussures orthopédiques, les appareils auditifs, etc. Elle soutient également les institutions d’utilité publique comme Pro Senectute qui contribuent au bien-être matériel, physique et moral des retraités.

Les accords conclus entre la Suisse et d’autres États permettent la perception des prestations de vieillesse aux ressortissants de ces États en Suisse. Il y a des accords avec les Etats membres de l’Union européenne (UE), l’Association européenne de libre-échange (AELE), et d’autres pays du Nord, ainsi que le Chili, la Chine, l’Inde, la Macédoine, les Philippines, la Turquie, l’Uruguay, et les pays de l’Ex-Yougoslavie.

Prévoyance professionnelle et prévoyance privée

Ajoutée aux rentes AVS, la prévoyance professionnelle permet aux assurés de maintenir leur niveau de vie antérieur. Elle est obligatoire pour une partie de la population, soit toute personne qui gagne entre 21’150 et 84’600 francs par an chez un employeur. Une prévoyance supplémentaire non obligatoire est possible hors de cette gamme de salaires. Seule une partie du salaire annuel est assurée : entre le minimum de 3’525 et le maximum de 59’925 francs. Les caisses de pension gèrent la prévoyance professionnelle. Des pourcentages du salaire assuré (entre 7 % et 18 % en fonction de l’âge) déterminent les niveaux minimaux des cotisations dont au moins la moitié est versée par les employeurs. Les cotisations sont capitalisées : des intérêts s’y ajoutent. En âge de retraite, les assurés ont droit aux prestations minimales sous forme d’une rente (6,8 % du capital par an) ou de capital ou d’une combinaison des deux. Les indépendants n’ont pas la possibilité de prévoyance professionnelle.

Les personnes actives peuvent à titre facultatif également verser sur un compte bancaire ou une police d’assurance-vie pour la prévoyance privée. Elle permet de couvrir des besoins supplémentaires. Dans ce but, les salariés ont le droit de déduire leurs versements jusqu’à 6’768 francs de leur revenu annuel imposable. Les indépendants peuvent déduire ceci jusqu’à 33’840 francs de leur revenu annuel imposable. Au moment de la retraite, ce qui a été versé durant toutes les années de cotisation sera retiré avec les intérêts.

AVS : prestations complémentaires

La rente AVS mensuelle après une seule année de cotisations minimales, comparée au minimum vital mensuel. Illustration: MHER

Dans des cas spécifiques, les prestations complémentaires (PC) sont accordées et versées par les cantons pour assurer le minimum vital. Il y a deux catégories : la PC annuelle, versée mensuellement ; et le remboursement des frais de maladie et d’invalidité qui ne sont pas déjà couverts par une autre assurance. La PC annuelle est la différence entre les dépenses reconnues et les revenus déterminants. Les dépenses reconnues comprennent les besoins vitaux en fonction de la situation familiale. Par exemple, 19’290 francs sont prévus pour les personnes seules. Ces dépenses comprennent aussi un loyer brut maximum : 13’200 francs pour les personnes seules et 15’000 pour les familles. Les revenus déterminants comprennent tous les revenus, y compris les rentes AVS, et non les revenus perçus sous formes d’aides financières. Les ressortissants d’un Etat membre de l’UE ou de l’AELE ont droit aux PC comme les Suisses. Les personnes d’autres nationalités ont droit aux PC, s’ils ont habité en Suisse de manière ininterrompue durant dix ans (cinq ans, dans le cas de réfugiés ou d’apatrides reconnus).

Témoignage d’un titulaire du permis F arrivé à la retraite

Ibrahim[v] est un réfugié Syrien, né en 1953 et arrivé en Suisse en octobre 2013. Il est domicilié à Lausanne. En septembre 2015, quatre mois avant son 63e anniversaire, il a été convoqué par l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants (EVAM) pour préparer sa retraite. Lors de cette rencontre M. Ibrahim a choisi de demander l’anticipation de deux ans de la perception de sa rente de vieillesse. M. Ibrahim n’a jamais travaillé en Suisse, et il n’y a pas d’accords entre la Suisse et la Syrie dans le domaine des assurances sociales. Suite à la validation de L’EVAM, le canton de Vaud a payé ses cotisations minimales pendant une année. Comme expliqué au-dessus, cela ne permet que la fraction 1/44 de la rente minimale de 1’175 francs : à peu près 27 francs par mois. Le taux de réduction pour anticipation de deux ans est de 13,6 % de la rente : dans ce cas à peu près 4 francs. Donc, selon la décision de la Caisse cantonale vaudoise de compensation AVS, dès le 1er février 2016, M. Ibrahim reçoit une rente de vieillesse de 23 francs par mois.

En avril 2016, il a déposé sa demande de prestations complémentaires AVS auprès de l’agence d’assurances sociales de sa commune. Comme expliqué au-dessus, en tant qu’étranger il aura droit aux PC dix ans après son arrivée en Suisse : soit en octobre 2023. Cette PC sera la différence entre ses dépenses reconnues et ses revenus déterminants. Comme prévues aujourd’hui, ses dépenses annuelles reconnues comprendront ses besoins vitaux (19’290 francs) et un loyer brut maximum (13’200 francs), et ses revenus déterminants annuels comprendront ses rentes AVS (276 francs). Actuellement, M. Ibrahim reçoit une assistance mensuelle d’à peu près 1’400 francs de l’EVAM. La PC de 32’214 francs par an rajoutée à sa rente AVS (au total un peu plus que 2’700 francs par mois) le rendra indépendant de l’EVAM et améliorera définitivement sa situation financière.

MHER

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

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Remerciement et notes:

Je tiens à remercier chaleureusement :

  • Madame Stephanie Koch, avocate de la section Affaires internationales et accords de l’Office fédéral des assurances sociales.
  • Monsieur Roman Poletti, chef du Service juridique de la Caisse cantonale vaudoise de compensation AVS.
  • Madame Francine Rim à Birang, responsable de l’Entité subsidiarité et enquêtes de l’EVAM

pour leurs clarifications sur le sujet.

[i] Pour les assurés actifs, l’obligation de cotiser commence le 1er janvier qui suit le 17e anniversaire.

[ii] Pour les personnes sans activité lucrative, l’obligation de cotiser commence le 1er janvier qui suit le 20e anniversaire.

[iii] La somme des deux rentes des conjoints ne peut pas dépasser le 150 % de la rente maximale (3’525 francs). Il y a aussi un supplément de veuvage de 20 %, et la somme de ce supplément et de la rente ne peut pas dépasser la rente maximale.

[iv] Les retraités ont aussi droit à des rentes pour enfants (40 % de la rente de vieillesse) de moins de 18 ans, ou 25 ans s’ils sont en formation. L’AVS prévoie également des rentes de survivants à certaines conditions pour les veuves ou veufs (80 % de la rente de vieillesse) et orphelins (40 % de la rente de vieillesse).

[v] Nom d’emprunt, certains éléments de l’histoire ont été simplifiés pour faciliter la démonstration




Speak out !

Extrait du reportage « Speak out! » de Babak Qodrati

La parole aux mineurs non accompagnés 

Speak out ! est un projet mené par le Conseil Suisse des Activités de Jeunesse qui est l’association faîtière des organisations de jeunesse en Suisse. Son but : donner une voix aux mineurs non accompagnés en Suisse.

Partant du constat que de nombreux mineurs non accompagnés se retrouvent isolés et dans des situations précaires, Speak out ! vise à les rendre acteurs de leur vie en Suisse en leur donnant un espace pour faire entendre leur voix.

Speak out ! a organisé une exposition le 27 novembre 2017 à Berne intitulée « Regard sur des conditions de vie ». Babak Qodrati, membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils, a réalisé un reportage vidéo sur cet événement que vous pouvez visionner ci-dessous:

Speak out! a récemment lancé un nouveau projet à Lausanne qui s’adresse aux jeunes sans permis de séjour.

 La rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

Quelques membres du projet Speak out!

 




Mon plan de vol

 

Photo: Eddietaz, membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils.

Témoignage

Anush, rédactrice à la rédaction vaudoise de Voix d’Exils, était supposée réaliser l’émission de Voix d’Exils sur Radio Django du 23 janvier dernier. Elle a reçu un plan de vol le 5 janvier la sommant de quitter le territoire suisse le 15 du mois. Mais son plan de vol a finalement été annulé. La rédaction a alors décidé de produire un sujet sur l’expérience émotionnelle et psychologique que traversent  les requérants d’asile lorsqu’ils reçoivent un plan de vol. Une émission que vous pouvez écouter en cliquant ici

Qu’est-ce qu’un plan de vol ?

Après avoir étudié la demande d’asile, le Secrétariat d’Etat aux migration (le SEM) peut juger que le ou la requérante d’asile ne subit pas dans son pays d’origine de persécutions déterminantes en matière d’asile et/ou qu’aucun autre motif ne s’oppose à l’exécution du renvoi dans le pays d’origine. Le requérant d’asile peut faire recours auprès du Tribunal administratif fédéral. Si le recours n’aboutit pas, le SEM ordonne aux autorités cantonales l’exécution du renvoi. Le canton peut alors établir un plan de vol.

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

Photo: Eddietaz, membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 

Photo: Eddietaz, membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Infos:

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Micro ouvert II

Auteur : Babak

Vaud – Le spectacle Micro ouvert II a fait le bonheur des mineurs non accompagnés du foyer EVAM du Chablais

Micro ouvert II a été représenté au Foyer MNA du Chablais le 19 décembre dernier et a donné l’occasion aux mineurs non accompagnés de montrer leurs talents artistiques

Le spectacle Micro ouvert II fait suite au projet Micro ouvert de Voix d’Exils qui a été représenté au siège administratif de l’EVAM en mars 2017. Le projet Micro ouvert a pour objectif initial de réaliser une expérience artistique qui vise à offrir aux requérants d’asile un moment de joie. Fruit au départ d’une collaboration entre Niangu Nginamau, ancien rédacteur de Voix d’Exils et actuel auxiliaire éducatif au Foyer MNA du Chablais et Nicolas Kalbfüss, ancien civiliste à l’EVAM, Niangu a choisi de remettre l’ouvrage sur le métier en lançant Micro ouvert II.

Auteur : Babak

Inclure les jeunes du foyer dans le spectacle

Le projet consistait à proposer aux mineurs non accompagnés du Foyer MNA du Chablais de participer à monter un mini spectacle présenté à l’occasion d’une fête de fin d’année. Micro Ouvert II a repris deux éléments du spectacle présenté en mars 2017: la chanson de Corneille « Parce qu’on vient de loin » et le sketch « Bunker Palace ». S’est ajouté plusieurs chansons écrites ou interprétées par les jeunes du foyer ainsi qu’un concert de gospel.

La chanson de Corneille a été interprétée par des membres du groupe les Elus puis chantée en cœur par le public en mode karaoké. Elle était accompagnée par Niangu à la guitare et Sophie Albasini, stagiaire HES à l’EVAM, au piano.

Le sketch Bunker Palace a été superbement performé par Niangu Nginamau et Lamine, rédacteur à Voix d’Exils.

S’en est suivi quatre performances magnifiquement interprétées par les jeunes du foyer dans leurs langues. Du rap Afghan signé Rahmat, Mohammad et Eshagh, des chansons Erythréennes présentées par Tedros et des chansons somaliennes assurées par Faduma.

Le spectacle s’est clos en beauté par le gospel du groupe lausannois « Les Elus ».

Auteur : Babak

Réactions à chaud

« J’ai trouvé que c’était vraiment très agréable, très sympa, plein de partage. J’ai apprécié. Tout le monde était ensemble, les filles et les garçons, les différentes communautés. On a dansé, on a rigolé tous ensemble. Ça apporte vraiment de la cohésion au foyer »

Audrey, éducatrice au Foyer MNA du Chablais

« C’était vraiment cool ! Je trouve que c’était parfait ! C’était la première fois de ma vie que j’ai chanté devant un public. Tout au début j’ai détesté ce foyer, mais maintenant ça va mieux parce que je me suis adapté ».

Muhammad, habitant au Foyer MNA du Chablais

Un grand bravo et un grand merci aux jeunes habitants du Foyer MNA du Chablais, aux éducateurs et éducatrices du foyer et à Niangu Nginamau, coordinateur du spectacle pour ce moment de joie.

Lamine

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Commentaire

Il faut voir le sketch Bunker Palace !

Pourquoi il faut voir le sketch Bunker Palace interpréré par Niangu Nginamau et Lamine ? Parce que je suis persuadée que ces deux gars, ce sont deux agents secrets sous couverture. L’un, Niangu, travaille sous couverture « auxiliaire éducatif au Foyer MNA du Chablais » et l’autre, Lamine, opère sous la couverture de « rédacteur à Voix d’Exils ».

Auteur : Babak

En réalité, ces deux représentent de la communauté secrète « Mourir de rire ». Je ne serais pas du tout surprise, si j’apprenais que chaque dernier dimanche de trimestre ces deux agents secrets (de fait deux acteurs brillants) passent en cachette, incognito, à Vevey, au musée, pour rendre hommage à Charlie Chaplin.

Mylène, membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

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