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S’alimenter sainement et freiner l’exode rural au Togo

Photo: Eddietaz / Voix d’Exils

 Le dossier de la rédaction : les migrants entrepreneurs

Simone Ameko-Schneiter, une migrante togolaise du canton de Vaud, a créé sa société anonyme – Pure Natural Foods (PNF) – pour commercialiser en Suisse des produits d’alimentation biologique à base du souchet : un tubercule racine. Ses produits visent à répondre aux besoins de personnes qui apprécient une alimentation saine, de celles souffrant de différentes maladies ou encore des sportifs.

De nos jours, nous sommes de plus en plus conscients de l’influence que la nourriture peut avoir sur notre santé. Ceux qui préfèrent le mode de vie sain choisissent la nourriture saine. D’un autre côté, ceux qui ont des problèmes de santé ont déjà un choix limité de nourriture. La nourriture saine implique non seulement des aliments riches en nutriments, mais aussi la production biologique. Grâce à un étiquetage spécial, on peut trouver ce type de nourriture auprès des grands distributeurs. Ils sont également vendus dans les petits magasins spécialisés, dont l’un est situé dans un quartier calme de Renens, village situé dans l’ouest de Lausanne. Sa propriétaire – Simone Djatougbé Ameko-Schneiter – m’a raconté l’histoire du développement de son entreprise.

Simone Ameko-Schneiter

Madame Ameko-Schneiter, originaire du Togo, est en Suisse depuis 2004. Après une formation de cheffe de projets en relations internationales, elle a travaillé dans différentes organisations et entreprises, dont Nestlé. Passionnée par l’entrepreneuriat, Madame Ameko-Schneiter a aussi toujours été impliquée dans le développement des différents projets. Déjà en 2009, elle a lancé sa première entreprise au Togo en acquérant un domaine agricole pour y cultiver la cacahuète. Parallèlement, Madame Ameko-Schneiter a toujours songé à créer un projet agricole qui aurait autant d’importance en Suisse qu’en Afrique. Elle voulait répondre au besoin d’une alimentation saine en Suisse et, en même temps, participer à freiner l’exode rural au Togo.

L’idée s’est cristallisée en 2016, et l’entrepreneuse a créé sa deuxième entreprise en Suisse : Pure Natural Foods (PNF) avec sa marque de produits « Back to Roots ». Elle a financé son entreprise par ses propres ressources et par un emprunt bancaire pour acquérir l’équipement sans recevoir d’assistance de l’Etat ou d’autres organisations en Suisse. Madame Ameko-Schneiter se réfère à son intégration comme un facteur qui lui a permis de s’aventurer dans l’entrepreneuriat en Suisse. Son réseau relationnel lui a fourni les informations nécessaires au bon moment, ce qui a rendu les démarches au départ difficiles plus abordables.

 

Pure Natural Food et les produits « Back to Roots »

 

Photo: Eddietaz / Voix d’Exils

 

PNF est une société anonyme (SA), ce qui convient aux entreprises qui ont des besoins en capitaux élevés et où la responsabilité financière des actionnaires est limitée à leurs investissements. PNF loue ses installations et possède des machines de production, d’étiquetage et de réfrigération. Madame Ameko-Schneiter a une employée et envisage d’en engager d’autres dans les prochaines étapes du développement de l’entreprise. Sa famille proche et ses amis l’aident beaucoup dans le fonctionnement de PNF.

L’entreprise commercialise des produits à base du souchet. Mme Ameko-Schneiter est l’importateur et le distributeur exclusif de la gamme biologique des produits « Back to Roots » en Suisse. Sans conservateurs, sans gluten et sans lactose, ces produits se composent de souchet nature, la farine, les flocons, les snacks, l’huile, ainsi que la boisson « Horchata » produite par pression du souchet à froid dans les locaux de PNF. Cette boisson est un substitut au lait et aux boissons végétales.

Madame Ameko-Schneiter fait la promotion de ses produits en participant à des festivals et des foires, ainsi qu’en distribuant ses brochures. Les clients de PNF se composent de personnes cœliaques, intolérantes au lactose ou au gluten, de diabétiques, de sportifs, et de tous ceux qui préfèrent l’alimentation saine, en Suisse. Les entreprises et indépendants agro-alimentaires, la restauration spécialisée, et la restauration des milieux hospitaliers sont également intéressés par les produits de PNF pour les incorporer dans leurs propres produits.

 

Défis et projets

 

Photo: Eddietaz / Voix d’Exils

 

Madame Ameko-Schneiter fait face à un manque de financement couplé à un manquede main d’oeuvre, surtout dans le domaine de la recherche et du développement. Forte de persévérance et de volonté, elle fait presque tout le travail elle-même : du développement de la stratégie à la commercialisation. Afin d’y parvenir, elle a participé à des programmes de formation. De plus, l’entrepreneuse collabore avec Emotion Food Company à Lausanne et la Haute école spécialisée en Valais pour le développement de ses produits.

Madame Ameko-Schneiter prévoit le développement d’autres produits dérivés du souchet et la présence de toute la gamme dans les magasins, ainsi que l’éventuel élargissement de l’entreprise. Elle prévoit aussi la création d’un village écologique autosuffisant dans sa ferme au Togo : un ensemble de projets, y compris de formations.

MHER

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




Aujourd’hui, c’est la Journée internationale des droits des femmes

A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, des participantes de la formation santé de l’EVAM et des collaboratrices de l’EVAM ont formulé leurs vœux.

Anne. Photo: Eddietaz / Voix d’Exils

Un espoir insensé ?

Que le 8 mars soit une journée normale.

Que la journée internationale des droits de la femme n’aie plus de raison d’être.

Anne, Suisse

Sophie. Photo: Eddietaz / Voix d’Exils

 

Je souhaite que les femmes et leurs droits soient mieux respectés.

J’ai énormément d’admiration pour le courage et la force des femmes migrantes.

Sophie, Suisse

 

Leonela. Photo: Eddietaz / Voix d’Exils

 

Chaque jour des femmes meurent en silence : on nous viole, on nous vend comme esclave sexuel, on subit des violences conjugales.

Mais nous mettons au monde et sommes les éducatrices de la famille. Notre force, c’est l’amour et l’éducation.

Leonela, Angola

 

Hortence. Photo: Eddietaz / Voix d’Exils

Le 8 mars est consacré aux femmes et à leur situation dans le monde.

Les violences sous toutes leurs formes: les discriminations, les injustices et les excisions sont encore à l’ordre du jour.

Je souhaite bonne fête à toutes les femmes du monde, en soutenant avec force la cause des femmes.

Hortence, Togo

 

Silvia. Photo: Eddietaz / Voix d’Exils

Je nous souhaite davantage de coopération, de respect, de complicité et de partage entre femmes et hommes.

Et cela dans tous les champs de la vie : politique, économique, social, sentimental et familial…

Silvia, Suisse

 

Charmante. Photo: Eddietaz / Voix d’Exils

Je profite de la Journée mondiale des femmes pour lancer un signal fort aux femmes en général, d’être dynamique dans tous les domaines qui sont dirigés par les hommes.

J’ai un message particulier aux femmes du Congo qui sont victime de violences, d’agressions à la suite de la guerre. Ne baissez pas les bras et redoublez les forces. Gardez la tête haute et soyez des participantes dans les changements de notre situation.

Charmante, Congo

 

Namaat. Photo: Eddietaz / Voix d’Exils

Je veux prier pour les femmes Syriennes qui souffrent beaucoup de la guerre en Syrie.

Namaat, Syrie

 

Bella. Photo: Eddietaz / Voix d’Exils

Meilleurs vœux pour la journée des femmes. Je nous souhaite du bonheur et de l’amour.

Bella, Arménie

 

Mariia. Photo: Eddietaz / Voix d’Exils

Je nous souhaite le plus important: avoir de la chance dans toutes nos démarches.

Mariia, Ukraine

 

Tse. Photo: Eddietaz / Voix d’Exils

 

Je souhaite plus de liberté et de possibilités de choix aux femmes.

Tse, Tibet

 

Caroline. Photo: Eddietaz / Voix d’Exils

Je désire que le message pour la Journée des femmes ne concerne pas à un seul jour, le 8 mars.

Le NON à la violence, aux mariages forcés, au chantage et à l’humiliation doit être clair chaque jour.

Je nous souhaite le courage.

Caroline, Cameroun

 

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 




زارع الأمل

Père Frans van der Lugt. source : Facebook / Couvent des pères Jésuites

الأب فرانس فان دِر لُوخت (١٩٣٨-٢٠١٤)

يصادف اليوم السابع من نيسان / أبريل ٢٠١٨ مع الذكرى السنوية الرابعة لاغتيال الأب فرانس فان دِر لُوخت Frans van der Lugt ، الكاهن اليسوعي الهولندي الأصل البالغ من العمر ٧٥ عاما, والذي كرّس أكثر من ٥٠ عاما من حياته لخدمة الشعب السوري. ولِد فرانس في هولندا في عام ١٩٣٨ في أسرة ثريّة من المصرفيين. دَرَس اللاهوت والفلسفة والعلاج النفسي واللغة العربية، ثم انتقل إلى سوريا في عام ١٩٦٦ ليعيش هناك بقية حياته.

قُتِلَ الأب فرانس بوحشّية من قبل رجل مسلح مُلثّم في ٧ نيسان / أبريل ٢٠١٤ صباحاً, في دار الآباء اليسوعيين بحي بستان الديوان، في حمص- سوريا.

الحصار

عندما اندلعت الحرب في البلاد في آذار / مارس ٢٠١١، وقعت مدينة حمص القديمة, بما في ذلك الحي المسيحي في بستان الديوان حيث يقع دار الآباء اليسوعيين , في أيدي المتمردين الإسلاميين , ولكن سرعان ما حوصرت من قبل الجيش السوري.

اختار الأب فرانس البقاء في المنطقة المحاصرة الواقعة تحت القصف المتبادل اليومي ونيران القناصة، ليتقاسم معاناة ومحنة المسيحيين والمسلمين على السواء. يقول فرانس: « حبّيت الشعب السوري كتير.. شاركتو بأشيا جميلة وتلقيت من فيض الشعب. هلا بنشوف انه هل الشعب عم يتعذب .. بحب اكون معه حتى نحضر مع بعضنا المخاض والعبور والولادة الجديدة « .

خلال الحصار الرهيب الذي دام ٣ سنوات حتى أيار/ مايو٢٠١٤, مُنعت جميع الإمدادات والمساعدات، ولم يُسمح للأشخاص بالدخول أو الخروج. كان فرانس يجوبُ شوارع وأزقة الجَيب المُحاصر على دراجته أو سيراً على الأقدام محاولاً الوصول إلى المصابين، والمرضى والذين كانوا يعانون من صدمات نفسية ليقدم لهم الدعم، المشورة النفسية وبعض الخبز والزيتون والبرغل، إذا ما أمكن توفيرها.

قام الأب فرانس بإيواء العائلات النازحة من مسلمين ومسيحيين التي هجّرهم القصف والدمار في دار الآباء اليسوعيين، وسجّل عددا من أشرطة الفيديو يطالب المجتمع الدولي بمعالجة المأساة الإنسانية في المنطقة المحاصرة بشكل عاجل. يقول الأب هلال « لقد أصبح دار الآباء اليسوعيين مركزاً للمصالحة بفضل الأب فرانس ».

شافعة الرفاعي، أمٌ مسلمة نازحة وَجدتْ ملجأً مع أطفالها في دار اليسوعيين, أفادت لوكالة فرانس برس:  » كان يُزوّدنا بالمواد الغذائية وحليب الأطفال ويُقيم أنشطة للأطفال ويقدم لهم الحلويات والهدايا … ».  أفاد رجل آخر لمراسل صحيفة ديلي ستار « أخذ الأب فرانس والدي المريض على دراجته إلى المشفى الميداني على الرغم من القصف » . لم يُميَز فرانس مطلقاً بين الأديان: «أنا لا أرى مسلمين أو مسيحيين، أرى قبل كل شيء بشراً  «

الطبيب النفسي والمُمارِس المتمرس لرياضة اليوغا والزن « التأمل البوذي »

قبل سنوات من بداية هذه الحرب المُروعة، مئات من الناس من حمص وأماكن أخرى في سوريا كانوا يأتون إلى دار اليسوعيين في بستان الديوان طلباً للمساعدة والمشورة. « كطبيب نفسي ومُمارِس مُتمرس للرياضات الروحية, ساعد أبونا فرانس المئات, لم يسبق له أن رفض أحداً », يقول عبد المسيح, طبيب نفسي من أصل سوري يعيش في لوزان, سويسرا، مضيفاً : » لقد شاركتُ ولمدة سنوات في مختلف أنشطته الشبابية. كنت مندهشاً كيف كان بمقدوره أن يجد دائما الوقت الكافي ليُصْغي بصبرٍ وتأنٍ إلى الجميع على الرغم من جدول أعماله المكتّظ جداً. ربما كان ينام ساعتين أو ثلاث ساعات يومياً. كان رجل دين استثنائي بكل معنى الكلمة! »

المسير « إلى الأمام »

كان فرانس يعشقُ سوريا. في عام ١٩٨١ نظّم أول مَسير أو رحلة على الأقدام كما كان يسميها أحياناً. كان يتم المَسير في الصيف أو في الشتاء، عبر الصحراء السورية والمناطق الجبلية والريفية، ويستمر ثمانية أيام في السنة. كان الهدف منه اكتشاف جمال الطبيعة السورية وعيش تجربة لا تُنسى من المشاركة والتضامن. يقول الأب فرانس » في نهاية كل مسير بنكتشف إنو مافي حدا ما بينحب« . لمدة ثلاثين عاماً متتالية، قاد المُشاركين في المسير عبر الطرقات الوعرة مردداً شعاره المعروف والمحبوب « إلى الأمام ». شارك في هذه الفعالية آلاف الشبان من جميع الأديان ومن كل أنحاء سوريا. كان يبدو, وهو في سن متقدمة, أكثر حيوية ونشاط من الشباب. المشاركون في المسير كانوا يستمدون منه القوة والقُدرة على التحمّل.  » أبونا فرانس كان مرشداً روحياً وأباً للجميع » تقول مروة، شابة من سكان بستان الديوان لغاية عام ٢٠١١، تعيش حالياً في فيينا، النمسا.

الأرض

في عام ١٩٩١، شارك الأب فرانس في تأسيس مشروع الأرض، على مساحة ٢٣ هكتار من الأراضي الزراعية في ضواحي حمص على صلة بالقرى المسيحيّة والإسلاميّة المجاورة. مشروعٌ ضخم غير مسبوق للتنمية الريفية والاجتماعية يهدف إلى إعادة تأهيل الأشخاص ذوي الإعاقة العقلية، ومكافحة نزوح السكان من الريف والهجرة، فضلا عن توفير مكان كملاذ روحي للحوار بين الأديان (انظر الفيديو أعلاه). الاسم نفسه ذات مغزى « الأرض »، فهو يؤكد على ارتباط الإنسان بالأرض والبيئة كعامل موحد للجميع دون تمييز.

زارِع الأمل

في مجتمع مُنقسم عرقياً ودينياً، ساعد الأب فرانس على بناء الجسور وإيجاد أسس مشتركة تقوم على القيم الإنسانية. تقول مُنتهى التي شاركت ولفترة طويلة في نشاطات فرانس المتعددة ، وتعيش حالياً في لوزان: « كان نموذجاً مختلفاً من رجال الدين, متواضع، مثقف وغير نمطي. أحبّ مرافقة الناس العاديين وتكلمَ لغتهم, « العربية العامية ». كان لديه الشجاعة لفتح النوافذ والسماح للهواء النقي بالدخول! لهذا السبب كان محبوب جداً من قبل الشباب ».

دمّرتْ الحرب جميع مشاريع فرانس ولكنها لم تُدمِّر أبداً إيمانه وتفانيه لخدمة الشعب السوري. كان قد توصل إلى سلام مع نفسه ومع الله, وبقي صادقاً لدعوته في مساعدة المحتاجين وبناء جسور المصالحة والسلام.

البذور التي زرعها رُبّما تستغرق وقتاً طويلاً لتنمو في بلدٍ مزقته ٧ سنوات حربٍ مروعة وأعمال عنفٍ وكراهية . مع ذلك, فإن الكثير منها قد نمت بالفعل في أوروبا )انظر الفيديو المرفق حول مسير فرانس في هولندا,( وسوريا وفي أنحاء أخرى من العالم، كما هو الحال مع منتهى، وعبد المسيح، وشافعة ومع مروة ,التي اختتمت شهادتها بتأثُرٍ بالغ : « أبونا فرانس مصدر إلهامي وسبب اندماجي هنا في النمسا. هو مَن جعلني ما أنا عليه الآن! »

هايرنيك دونو

http://www.bbc.com/news/magazine-27155474

Informations

La version française de l’article: Le semeur d’espoir publié le 28 mars 2017 dans Voix d’Exils

The English version of the article The hope giver published on the 3th of April 2017

 




Horoscope

Eddietaz / Voix d’Exils

Horoscope: Mars 2018 sera un mois agité pour le monde de l’asile

Situation générale. En mars, les autorités du domaine de l’asile, comme la jonquille sous les rayons du soleil printanier, se réveillent et se secouent. D’après le langage des fleurs, la jonquille signifie la langueur d’amour, le désir. Donc, le mois de mars a tendance aux extrêmes. Soit le traitement des dossiers se fera avec amour, et il se transformera en très bonnes nouvelles, soit il tournera au harcèlement. Il faudra être prêt à réagir de plusieurs manières, ça dépendra de l’intention des autorités, hyper testostéronées par le début du printemps.

Cœur. Le pressentiment que l’addition va arriver. Les uns risquent de payer leur indécision dans le passé, les autres se verront récompenser pour leur audace. Ce pressentiment pourra semer la panique dans les rangs de l’armée des amoureux. Cependant, il ne faut pas oublier que le mois de mars n’est que la période du pressentiment. Alors, il y a encore du temps pour oser.

Chance. Ce n’est pas le bon moment pour jouer son va-tout. Malheureusement, le mois de mars n’approuvera pas le hasard. Par contre, les économies et la prudence fructifieront. (Dans le cas des requérants d’asile, ce ne sera pas les melons, ni les pastèques, ni les pomélos, ni les poires ni même les pommes, il faut se rappeler que la cerise, c’est aussi un fruit. Petit, mais un fruit !)

Mylène

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




Tout miser sur son entreprise

Chiheb Benrich. Photo: rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Le dossier de la rédaction : les migrants entrepreneurs

D’origine tunisienne, Chiheb Benrich est établi dans le canton de Vaud depuis 1998 où il a créé Pamir Prestations : une société de courtage de services financiers spécialisée dans les assurances. En tant qu’intermédiaire, la société offre les services des plusieurs compagnies financières et sert jusqu’à 10’000 clients en Suisse romande.

Le secteur des services financiers est très complexe et dynamique en Suisse. Particulièrement, dans le domaine des assurances, il existe une grande diversité en termes de prix et de couverture offerts par de nombreuses compagnies dans toutes les branches. Le choix du client dans une telle diversité est souvent facilité grâce aux courtiers qui vendent de nombreuses options d’assurances. Ces intermédiaires offrent à leurs clients la possibilité de comparer et de choisir ce qui convient le mieux à leurs besoins. J’ai eu la chance de rencontrer le Directeur de Pamir Prestations : Chiheb Benrich, à son bureau, où il m’a parlé de son parcours et de son métier.

D’employé à entrepreneur

M. Benrich est tunisien, en Suisse depuis 1998. Pour avoir de meilleures opportunités dans le pays d’accueil, il a étudié la sociologie de la communication à l’Université de Fribourg. Quand au travail après ses études, M. Benrich a gardé ses options ouvertes et s’est finalement retrouvé dans une entreprise de courtage d’assurances. Pour développer ses compétences dans le secteur des assurances, il a suivi des cours spécialisés parallèlement à son travail.

A travers des années de travail, M. Benrich a développé son intérêt fort pour le domaine du courtage de services financiers. Son expérience lui a permis de développer ses propres activités entrepreneuriales déjà en 2007. Et en 2010, M. Benrich a finalement lancé son entreprise de courtage d’assurances : Pamir Prestations. Il avait mis de l’argent de côté tout au long de son travail précédent, ce qu’il a utilisé pour financer sa start up. Il n’a jamais reçu d’assistance de l’Etat ou d’autres organisations.

A part son occupation entrepreneuriale, M. Benrich est aussi membre du Parti socialiste. Il est actif dans la vie politique et administrative de Chavannes-près-Renens, la commune dans le district de l’ouest lausannois où il habite avec sa famille. Elu par les citoyens pour la législature 2016-2021, comme tous les conseillers communaux de Chavannes-près-Renens, M. Benrich s’occupe de la gestion de la commune au niveau du budget et des comptes.

Pamir Prestations et ses services

Pamir Prestations (Pamir) est organisé sous la forme juridique d’une société à responsabilité limité (Sàrl) ce qui convient aux petites et moyennes entreprises où la responsabilité financière des personnes impliquées est limitée à leurs investissements (capital). L’entreprise est un intermédiaire d’assurance non lié à une compagnie d’assurance et est enregistrée auprès de l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA).

Pamir loue des installations de bureau à Ecublens, une commune située dans le district de l’ouest lausannois. L’entreprise emploie entre 3 et 5 spécialistes en courtage d’assurances, dont un basé à Genève et un autre en Valais. M. Benrich collabore également avec un réseau de professionnels afin de fournir des services dans tous les autres domaines de la gestion financière.

Les clients de Pamir sont des privés et des entreprises de Suisse romande. Les offres générales pour tous les clients sont : les assurances et les conseils en prévoyance, ainsi que la gestion de dettes et les conseils pour le financement de différents projets. En outre, il y a les services liés à la déclaration d’impôt pour les clients privés ; et les services liés à la création, la fiscalité, la comptabilité et la gestion pour les entreprises.

Pour se faire connaître, l’entreprise distribue des flyers et fait sa promotion lors d’événements d’importance régionale. De plus, les bonnes relations de M. Benrich lui permettent de bénéficier d’un solide réseau d’apporteurs d’affaires.

Faire face aux défis et regarder au-delà

Être un joueur de taille modeste sur le terrain très concurrentiel de la finance constitue l’une des principales difficultés que M. Benrich a dû surmonter. Pour améliorer sa compétitivité, l’entreprise fait partie d’un regroupement de trois associés : des entreprises de courtage d’assurances. Les associés se rencontrent régulièrement pour définir leur stratégie commune. Notamment, ils négocient avec les compagnies d’assurances, décident des aspects de leurs offres et de leurs relations avec les clients, etc.

Pamir est au service d’environ 10’000 clients, dont 1’500 sont des fidèles. L’entreprise propose et conclut des contrats en représentant les principales compagnies d’assurances en Suisse. A l’avenir, M. Benrich poursuit l’ambition de développer davantage ses services de conseils financiers et de gestion fiduciaire.

MHER

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

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