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Unis dans la « Divercité » !

Une fête incontournable du foyer EVAM de Bex

Le vendredi de 25 août, le foyer de Bex a célébré sa fête annuelle de la Divercité mêlant cultures et convivialité. C’était l’occasion pour la communauté bellerine d’échanger et connaître les personnes migrantes du foyer ainsi que de découvrir leurs cultures et traditions.

Une année qui est passée si vite depuis la fête de l’année dernière. Le foyer de Bex était prêt pour la rencontre et la présentation des diverses cultures qui y cohabitent avec un partage des traditions et plats de différents endroits du monde. Les tentes, les décorations et la scène annonçaient qu’on allait passer de bons moments ensemble.

Parmi les personnes présentes: des représentants et représentantes de la commune, des bénévoles et d’autres invités. Madame Christine Blatti, responsable du foyer de Bex, a ouvert les célébrations avec un discours d’introduction qui contenait notamment un bilan de l’accueil des personnes migrantes dans la commune et des remerciements au corps enseignant pour son travail sans faille. Madame Blatti a également présenté le staff du foyer (vivant sur place, je peux dire qu’ils sont super sympas et qu’ils font du très bon travail, tant l’administration que les professeurs de français). C’était la présidente du conseil communal ou la première citoyenne de la commune, Madame Gaëlle Valterio, qui a salué l’événement au nom de la commune. Puis, la présidente du Groupe d’Appui des Réfugiés de Bex (le GAR), Madame Anne-Catherine Rohrbach, a souligné l’importance de la compréhension, de l’empathie et du soutien des personnes migrantes.

Par la suite, il y a eu des ateliers de peinture pour les enfants, le BiblioBus et d’autres animations dans la cour du foyer. C’était vraiment impressionnant ce que j’ai vu peint et pendu sur les arbres, comme des petits drapeaux : des peintures montrant un bout de leur vie passée et d’où ces jeunes personnes migrantes viennent. Les enfants ne sont évidemment pas épargnés par les traumas et les changements de l’exil.

À la fin, le buffet des cuisines du monde a été la cerise sur le gâteau de la soirée : cuisines afghane, turque, burundaise, ukrainienne et, bien sûr, suisse. Vous sentez… la raclette ? Des plats très différents ont unis la communauté bellerine aux diverses parties du monde.

Elvana Tufa

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




Flash Infos #167

Sous la loupe : La situation des personnes migrantes en Europe s’aggrave selon  SOS Méditerranée / Chypre: attaques racistes contre les personnes réfugiées et migrantes, Amnistie international alerte / Le Panama va intensifier les expulsions des personnes migrantes

Nos sources:

La situation des migrants en Europe s’aggrave selon SOS Méditerranée

RTS Info, le 10.09.2023

 

Chypre : Les autorités doivent protéger les personnes réfugiées et migrantes contre les attaques racistes

Amnesty International, le 06.09.2023

 

Le Panama va intensifier les expulsions de personnes  migrants

Le Matin, le 08.09.2023

 

 

 




Le Burundi en fête à Yverdon

Eddy-Claude Nini / Voix d’Exils.

Pour les Burundais.e.s de Suisse, la culture d’origine est complémentaire à l’intégration

La population yverdonnoise a été charmée par les rythmes et sons des tambours « Ingoma » célèbres du Burundi le samedi 12 août à l’occasion de la fête annuelle des burundais et burundaises de Suisse. Plus qu’un spectacle estival, c’était surtout un événement  pour faire valoir la culture burundaise.

UMUSUSURURU est une association burundaise basée à Yverdon-les bains qui a pour but de promouvoir la culture burundaise. Elle a réuni la communauté des burundais et burundaises de Suisse le 12 août à Yverdon-les bains pour célébrer leur culture lors de sa grande fête annuelle. 

« L’intégration, c’est perdre mais c’est aussi gagner ! »

Plusieurs discours ont été prononcés par des invités de marque. Dans le discours de bienvenue, Monsieur Ferdinand Ndikumana, président de l’association et membre des commissions consultatives suisse-Immigrés au niveau communal et cantonal, a évoqué une identité culturelle burundaise fondée sur l’ouverture à d’autres communautés.

Madame Katja Blanc, déléguée à l’intégration de la commune d’Yverdon-les-Bains, a quant elle encouragé l’association UMUSUSURURU: « Aujourd’hui, nous nous réjouissons de vivre avec votre culture. L’intégration c’est connaitre qui on est et ainsi pouvoir partager ses qualités, son savoir-faire avec la culture du pays d’accueil dans un processus d’intégration. Et de conclure : « Lorsque l’on quitte son pays d’origine, on perd beaucoup, mais on reçoit aussi beaucoup dans le pays d’accueil. » 

L’Association UMUSUSURURU

L’Association réunit chaque été la communauté burundaise de Suisse autour d’une grande fête, ainsi que les burundais et burundaises vivant en Europe, sans oublier les autres communautés des pays frontaliers avec le Burundi comme les Rwandais et les Congolais RDC.

Signalons que dans le but de développer de nouveaux partenariats avec d’autres institutions suisses et de vivre dans un esprit de collaboration communautaire en général, l’Association cherche des soutiens pour multiplier ses activités culturelles tout en accueillant de nouveaux membres.

Eddy-Claude Nini & Alix Kaneza

Membres de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

« La Suisse de l’Afrique »

Le Burundi est un petit pays au cœur de l’Afrique qui vit d’agriculture et d’élevage. Il appartient à deux bassins connus: le bassin du Nil et du Fleuve Congo. Comme la Suisse, le Burundi est fait de belles montagnes verdoyantes, de rivières et des lacs, avec entre autres le lac Tanganyika qui est le deuxième plus profond au monde après le lac Baïkal en Sibérie. Avec son climat tropical humide dû à son altitude variant entre  773 et 2670m, le Burundi dispose de sources d’eau naturelles abondantes. A l’image de l’eau de sources des montagnes suisses, l’eau de sources du Burundi est consommée sans aucun traitement préalable grâce à sa pureté. En outre, les reliefs de la Suisse font toujours penser aux burundais à leurs origines et certains géographes l’appellent même la Suisse de l’Afrique.

Eddy-Claude Nini & Alix Kaneza

 

La fête en images

Eddy-Claude Nini / Voix d’Exils.


Eddy-Claude Nini / Voix d’Exils.


Eddy-Claude Nini / Voix d’Exils.


Le président de l’association Umusurusuru, Ferdinand Ndikumana Eddy-Claude Nini / Voix d’Exils.

 

Katja Blanc, déléguée à l’intégration de la commune d’Yverdon-les-Bains. Eddy-Claude Nini / Voix d’Exils




Suisse magique

Kristine Kostava / Voix d’Exils

Un été inoubliable entre montagnes et cascades

Découverte envoûtante des contrées suisses : de Zermatt à Neuhausen Am Rheinfall, chaque région offre une beauté unique. Partage d’expériences et impressions inoubliables vous attendent dans ce récit captivant.

Cet été, j’ai eu la chance de voyager dans différentes régions de Suisse, notamment à Zermatt (canton du Valais), à Interlaken (canton de Berne), à Grindelwald (canton de Berne), à Lucerne (canton de Lucerne) et à Neuhausen Am Rheinfall (canton de Schaffhouse). Ces expériences m’ont laissé des impressions incroyables. Chaque ville et village suisse a sa beauté propre et vous ne vous lasserez jamais de les découvrir. Ils ont tous une attraction magnétique qui continue de vous appeler. Ces moments resteront à jamais gravés dans ma mémoire.

 

Zermatt

Photo: Kristine Kostava / Voix d’Exils

Ce village remarquable dans le canton du Valais m’a particulièrement marquée. Niché au pied du Cervin, le plus haut sommet de Suisse, Zermatt est réputé pour sa montagne emblématique. L’accès en voiture est interdit pour préserver la pureté de l’air, mais on peut s’y rendre en train ou en téléphérique. À l’intérieur du village, les chevaux d’attelage ajoutent du charme. Les rues bordées de fleurs, les hôtels élégants et les restaurants sont des attractions incontournables. Zermatt est renommé pour ses activités de montagne et de ski, attirant notamment les passionnés d’alpinisme. Cependant, malgré cette animation, Zermatt reste l’une des destinations les plus paisibles de Suisse.

 

Interlaken

Photo: Kristine Kostava / Voix d’Exils

Situé dans le canton de Berne, Interlaken est fascinant par sa beauté aventureuse. Niché entre des vallées brumeuses, des montagnes enneigées et des lacs magnifiques, la ville offre une variété d’expériences. Des promenades dans les jardins fleuris, des cafés charmants et des hôtels accueillants sont au rendez-vous. Avec ses possibilités de shopping, de restauration et de vie nocturne, Interlaken propose un éventail complet d’activités. Les lacs de Thun et de Brienz, d’une beauté éclatante, imprègnent un paysage spectaculaire. Interlaken est une destination qui vous ensorcelle dès le premier instant.

 

Grindelwald

 

 

Photo: Kristine Kostava / Voix d’Exils

Village typique du canton de Berne, Grindelwald émerveille par son panorama grandiose. Avec la majestueuse montagne Eiger en toile de fond, Grindelwald est niché dans une vallée verdoyante qui offre une vue à couper le souffle. Les possibilités d’activités sont presque infinies, que ce soient les randonnées florales sur les pentes vertes ou les balades le long des rues pittoresques du village, avec ses maisons en bois ornées de fleurs colorées. Grindelwald est une destination touristique et de ski de premier plan en Suisse, offrant un équilibre parfait entre détente et aventure.

 

Lucerne

Photo: Kristine Kostava / Voix d’Exils

Ville médiévale située au cœur de la Suisse centrale, Lucerne vous transporte dans le temps avec son architecture médiévale bien préservée. Le célèbre pont en bois de la chapelle, datant du 19ème siècle et reconstruit à la suite d’un tragique incendie en 1993, est emblématique de la ville. Les rives du lac de Lucerne et les bâtiments impressionnants lui donnent du charme. Cette ville suisse classique est également connue pour ses performances musicales et abrite un festival international de musique chaque année.

 

Neuhausen Am Rheinfall

Photo: Kristine Kostava / Voix d’Exils

 

Situé dans le canton de Schaffhouse, Neuhausen Am Rheinfall vous laisse une impression mémorable grâce aux chutes du Rhin – les plus grandes d’Europe centrale – dévalant 150 mètres ! Durant les mois de fonte des neiges en juin et juillet, les chutes atteignent leur apogée et offrent un spectacle extraordinaire de cascades. Vous avez également la possibilité de prendre des bateaux autour des cascades pour accéder à une vue spectaculaire sur les deux rives de la rivière qui est à couper le souffle.

Pour l’instant, mon voyage dans la fabuleuse Suisse est terminé. J’ai essayé de transmettre brièvement les émotions que cet incroyable voyage m’a procuré, mais je ne peux pas tout exprimer avec des mots, il faut le voir et le vivre. Ce fut vraiment un été magnifique et fabuleux pour moi.

 

Kristine Kostava

Membre de la rédaction Voix d’Exils




La Géorgie : berceau de la culture viticole

 «Mère de la Géorgie» est une statue monumentale à Tbilissi. C’est un symbole national géorgien : la statue géorgienne tient une coupe de vin pour les amoureux dans une main et une épée pour l’ennemi dans l’autre. Montage graphique: Kristine Kostava / Voix d’Exils.

En Géorgie, on aime le bon vin comme on aime sa patrie!

Découvrez l’histoire fascinante du vin* géorgien, l’un des plus anciens d’Europe, qui remonte à plus de 8000 ans. Des vestiges de viticulture et de production de vin ont été trouvés par des archéologues qui témoignent de l’existence d’une culture viticole en Géorgie depuis des millénaires, faisant de ce pays «la patrie du vin». 

Le vin géorgien occupe une place importante dans l’histoire de l’Europe. Sa fabrication remonte à plus de 8000 ans, en témoignent les premiers vestiges de viticulture et de production de vin découverts par des archéologues en Géorgie. Ce pays est fièrement considéré comme «la patrie du vin», avec des trouvailles archéologiques qui témoignent de plants de raisin vieux de plusieurs millénaires et d’une ancienne cave en terre cuite datant de l’époque énéolithique (2000-2500 ans avant J.C) où d’énormes jarres en terre cuite étaient utilisées pour stocker le vin.

Les archéologues révèlent également le haut niveau de développement de la vinification en Géorgie à cette époque, avec la découverte de flacons en or, argent et bronze. Le XIXe siècle a marqué une période cruciale dans l’histoire du vin géorgien, grâce à l’engagement soutenu du poète et personnage public géorgien, Aleksandre Chavchavadze, qui a permis au vin géorgien de se faire connaître dans toute l’Europe. C’est dans la cave historique du domaine de Tsinandali, berceau de la viticulture classique en Géorgie, que le premier embouteillage de vin de l’histoire du pays a eu lieu.

En Géorgie, le vin est bien plus qu’une boisson, c’est un véritable symbole de communion avec l’éternel célébré avec des toasts chaleureux. En effet, en Géorgie le vin est considéré comme un liquide divin et, par conséquent, il est possible d’en bénir son prochain avec. Le mot même «toast» enseigne la communion avec l’éternel, le commencement du divin.

Un verre de vin dans une main et une épée dans l’autre

La propagation du christianisme en Géorgie est liée au culte de la vigne, notamment à travers l’histoire de Sainte Nino attachant une croix à une vigne avec ses cheveux pour prêcher la loi du Christ. Ce culte unique de la croix de vigne n’existe dans aucun autre pays chrétien, ce qui renforce le lien profond entre la Géorgie et son précieux breuvage. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les tombes des héros géorgiens sont ornées de grappes de raisin. De plus, «la mère de Kartli», qui est un symbole d’une femme géorgienne forte, tient un verre de vin dans une main et une épée dans l’autre.

Aujourd’hui, la Géorgie continue de préserver sa riche tradition viticole en cultivant environ 500 variétés de raisins, soit 2,5% de l’assortiment mondial, témoignant de l’héritage historique de ce patrimoine culturel. Des personnalités telles que Patrick McGovern, directeur scientifique du laboratoire d’archéologie biomoléculaire pour la cuisine, les boissons fermentées et la santé du musée de l’université de Pennsylvanie à Philadelphie ou le voyageur et écrivain français Jean Chardin ont également consacré des écrits élogieux sur l’histoire et la qualité des vins géorgiens.

Un patrimoine culturel immatériel mondial

Pour les passionnés de vin et de culture, la Géorgie est un incontournable, comme en témoigne l’exposition «Georgia-Cradle of Wine» inaugurée le 31 juillet 2017 au Centre des Civilisations du Vin à Bordeaux. Pour cette occasion, la Géorgie était représentée en tant que premier pays hôte d’honneur. Le 14 septembre de la même année, un pichet géorgien a été installé comme exposition permanente à l’entrée du centre. Notons également que l‘Unesco a inscrit le 5 décembre 2013 la méthode géorgienne de vinification à l’ancienne en «kvevri» sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. 

Kristine Kostava

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

*L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.