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La République Démocratique du Congo retient son souffle

Des jeunes hommes de République Démocratique du Congo reagardent dans le vide

Julien Harneis (CC BY-SA 2.0)

La prolongation du mandat présidentiel de Joseph Kabila est le scénario de la classe dirigeante 

La République démocratique du Congo traverse une période d’incertitudes depuis la réélection contestée du président Joseph Kabila, en novembre 2011, à l’issue d’un scrutin entaché de fraudes massives. Son mandat présidentiel arrive à terme le 19 décembre prochain, mais ce dernier ne lâchera pas les rênes du pouvoir.

Arrivé deuxième de la course à la présidence de la RDC en novembre 2011, selon les résultats officiels, l’opposant Etienne Tshisekedi, fondateur de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), n’a cessé de contester la réélection de M. Kabila. Le blocage institutionnel est aujourd’hui tel qu’aucune élection directe n’a eu lieu depuis novembre 2011. Mis à part le Président, dont le mandat s’achèvera en décembre 2016, les députés nationaux élus (députés provinciaux, sénateurs, gouverneurs), qui sont en fonction également depuis 2011, siègent toujours alors que leurs mandats ont expirés.

Une situation explosive

La crise économique que traverse le pays, depuis bientôt un an, contribue à aggraver les conditions de vie déjà misérables des 10 millions de Kinois – les habitants du pays – ce qui attise un sentiment de frustration et de rejet du pouvoir de M. Kabila qui s’est manifesté à plusieurs reprises ces dernières années. En janvier 2015, déjà, un projet de loi électorale contesté avait donné lieu à trois jours d’émeutes anti pouvoir qui ont été sévèrement réprimandées et lors desquelles 150 personnes ont péri. Puis, le 19 septembre 2016, suite à la non convocation du scrutin présidentiel par la Commission électorale nationale indépendante (le CENI), la majorité des partis politiques de l’opposition, réunis au sein d’une plateforme dénommée « le Rassemblement », ont appelé à manifester dans tout le pays. A Kinshasa, la capitale, la manifestation avait dégénéré et avait fait 53 morts selon le rapport final des Nations-Unies.

La position de la Communauté internationale

L’Union Européenne assène depuis des mois que la Constitution congolaise de 2006 doit être respectée afin de réussir la première transition démocratique de l’histoire de la RDC. Ralliée désormais à l’idée que la présidentielle ne pourra avoir lieu cette année, la Communauté internationale appelle tous les partis à conclure un accord politique permettant l’organisation du scrutin en 2017. Elle déplore par ailleurs l’interruption du signal de deux stations radio : Radio France internationale (RFI) et Radio Okapi, la radio des Nations-Unies. Interviewé le 16 novembre dernier à ce sujet lors d’une émission télévisée sur RFI, le Président français François Hollande a déclaré que « chaque fois que la liberté de la presse est mise en cause, c’est pour nous un sujet d’alerte ».

Les manœuvres du pouvoir

Réunies le 18 octobre 2016 à la demande de l’Organisation de l’Unité Africaine (l’OUA), la majorité présidentielle et une frange minoritaire de l’opposition ont signé un accord à l’issue d’un « dialogue national ». Ce dialogue repousse la présidentielle à avril 2018. Cependant, aux yeux du Rassemblement, qui boycotte cette démarche, ceci constitue une manœuvre afin de maintenir Joseph Kabila au pouvoir alors que son mandat prend fin le 19 décembre 2016 et que la Constitution lui interdit de se représenter.

Entendu le 15 novembre 2016 devant le congrès, M. Joseph Kabila reste vague sur son avenir politique. Le Rassemblement appelle donc à un soulèvement populaire le 19 décembre 2016 dans tout le pays. Wait and see !

Dina N.

Membre de la rédaction Neuchâteloise de Voix d’Exils

 




« Les migrants ont besoin d’un meilleur accès aux prêts pour lancer leur commerce »

Al Hasheme Arkan dans son garage au travail. Photo: Haider, membre de la rédaction neuchâteloise de Voix d'Exils.

Al Hasheme Arkan dans son garage au travail. Photo: Haider, membre de la rédaction neuchâteloise. de Voix d’Exils.

Le dossier de la rédaction: les migrants entrepreneurs

D’origine irakienne, Al Hasheme Arkan vit à Neuchâtel depuis 20 ans et a monté un commerce de voitures. De père arabe et de mère kurde, Arkan a trois enfants et vient de Bagdad. De famille laïque il est diplômé de la haute école d’Irak Al Sharquia et parle sept langues: l’arabe, le kurde, le persan, le turque, l’allemand, l’anglais et le français. Il est arrivé en suisse avec le statut de réfugié politique.

Qu’avez-vous fait depuis que vous êtes en Suisse ?

J’ai commencé par chercher un travail auprès des restaurateurs. Ce n’était pas pour gagner de l’argent mais pour apprendre le français et pour mieux connaître la Suisse. C’était aussi une façon d’intégrer la communauté suisse.

Ensuite, j’ai travaillé comme indépendant dans le commerce automobile.

Comment vous est venu l’idée d’ouvrir ce commerce ?

L’idée m’est venue d’Irak. Comme dans mon pays il y a un grand besoin de voitures, j’ai commencé par en acheter de tous les modèles pour les envoyer en Irak et j’ai ainsi continué cette occupation jusqu’à ce jour soit : l’achat, la vente ou la location de véhicules à moteurs.

 Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées pour débuter votre activité professionnelle?

Au début, j’avais besoin de liquidités pour lancer ce commerce. L’argent était mon seul obstacle, car il faut avancer une grande somme d’argent pour ce genre d’activité. Le manque d’argent limite souvent l’activité des réfugiés. Ils ont besoin d’un meilleur accès aux prêts pour développer un commerce. Je suggère aux Etats d’offrir des microcrédits pour les petites entreprises. Comme ça, les débutants peuvent entreprendre leur projet et rembourser petit à petit en gardant un petit bénéfice.

Al Hasheme Arkan devant son garage au travail. Photo: Haider, membre de la rédaction neuchâteloise de Voix d'Exils.

Al Hasheme Arkan devant son garage au travail. Photo: Haider, membre de la rédaction neuchâteloise de Voix d’Exils.

Est-ce que c’était facile pour vous de vous intégrer ?

Il y a 20 ans, ce n’était pas facile car nous étions peu et mal connus par la population Suisse. Depuis, grâce à l’augmentation de la population étrangère, c’est devenu plus facile de s’intégrer et d’être accepté car une meilleure connaissance des migrants change tout. C’est aussi plus facile aujourd’hui parce qu’il y a beaucoup d’associations qui offrent du soutien aux demandeurs d’asile. La population suisse cherche aussi davantage l’échange avec les migrants. Mais c’est aussi leur responsabilité de s’intégrer et de s’engager activement dans la société.

 Quels sont vos conseils aux migrants pour devenir indépendant ?

Pour être à l’aise dans cette société, il faut apprendre la langue au plus vite. Il faut encore comprendre le système de vie, la mentalité, le mode de pensée, les codes du travail. C’est bien aussi de partager socialement au moyen des réseaux sociaux.

Quel est votre apport à la Suisse ?

 Bien que difficile à dire, pour moi la Suisse c’est mon pays. Généralement, les migrants apportent beaucoup de choses, des idées ainsi que d’autres visions de la vie selon leur origine, leurs connaissances et leur culture. Je peux dire que l’apport des réfugiés permet plus d’ouverture, de remise en question et d’humanité dans les rapports sociaux.

Comment vous trouvez la Suisse ?

Très sociale, démocratique, laïque, et avant tout un pays d’humanité. Je peux dire que c’est le paradis sur terre. Elle cherche surtout le bien pour l’humanité, et pour cela j’aimerais dire à tout le monde : les Suisses, les réfugiés, les migrants, les étrangers qu’il faut protéger ce pays comme l’on protège ses yeux, parce qu’il nous donne la sécurité d’abord et la paix et ça, c’est le plus important.

Al Hasheme Arkan au bord du lac. Photo: Haider, membre de la rédaction neuchâteloise de Voix d'Exils.

Al Hasheme Arkan en famille au bord du lac de Neuchâtel. Photo: Haider, membre de la rédaction neuchâteloise de Voix d’Exils.

Est-ce que vous pensez rentrer dans votre pays un jour ?

Je ne peux pas quitter la Suisse parce que j’ai déjà vécu 20 ans ici. J’ai des amis Suisse, des connaissances, mes enfants ils ont grandi là. Mon avenir est dans ce pays, ce ne serait pas facile de le quitter.

Pour moi, c’est mon pays d’origine, il me donne tout…Je ne pense pas qu’un jour je quitterai le paradis pour l’enfer, malheureusement.

 Haider

Membre de la rédaction neuchâteloise de Voix d’Exils

 




Silences de l’exil

Photo: rédaction neuchâteloise de Voix d'Exils

Photo: rédaction neuchâteloise de Voix d’Exils.

Un projet artistique qui interroge la migration par la langue et l´image

Silences de l´exil est un projet artistique qui interroge la migration par la langue et l´image. En juillet et en août 2016, Marina Skalova, écrivain, et Nadège Abadie, photographe, ont proposé des ateliers d´écriture et de photographie auprès de requérants d´asile dans différentes villes suisses. De nombreux textes et images sont nés de cet échange: voici les écrits des participants du centre d´accueil de Fontainemelon, nés d´un exercice d´écriture inspiré par l´écrivain français George Pérec. Une exposition de ce travail aura lieu à C-FAL Genève du 21 octobre au 4 novembre. Un livre est en préparation pour l’année 2017.

Textes collectifs

J’aimerais vivre en Suisse mais pas pour toujours. J’aimerais vivre en Suisse mais avec les papiers. J’aime vivre en Suisse mais j’aimerais avoir des ailes pour aller dans tous les pays et aider les gens qui sont dans des situations difficiles. J’aimerais vivre ici, aller à l’école et travailler comme maçon.

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Je dis NON au racisme et aux racistes.

Je dis NON pour la mort.

Je dis NON pour la guerre.

Je dis NON pour la dictature.

Je dis NON pour l’absence de liberté.

Je dis NON pour acheter un nouveau téléphone.

Je dis NON à la religion.

Je dis NON pour le désespoir.

Je dis NON aux différences de niveau entre les gens.

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Je me souviens, en Libye, je dormais sur une petite route à l’intérieur de la montagne. J’étais très peur. Les gens me disaient, ici, il y a des loups.

Je me souviens avoir dormi dans un camp de réfugiés. Et c’était bizarre pour moi, parce que c’était la première fois. On a quitté la maison le soir et on est arrivés, la nuit, dans un endroit inconnu. Il n’y avait pas de matelas, il n’y avait rien. Tout le monde était par terre. Il y avait des crépitements d’armes partout, les gens couraient dans tous les sens. J’avais la peur de mourir.

Je me souviens, dormir avec mon père et ma mère et mon frère en Afghanistan, et aussi en Iran.

Je me souviens, quand j’étais dans mon village, il y avait des maisons qui étaient construites avec la terre. Tous les frères et sœurs sont ensemble, tous. Il y a un grand rocher près de notre maison et chaque nuit, je vois le même rêve : je m’envole sur le rocher. Je suis content et je me sens comme un oiseau.

Je me souviens, la nuit, j’ai voyagé en Afghanistan. J’ai pris le train. Dans le train, j’ai dormi, j’ai dormi, j’ai dormi. J’ai rêvé que j’arrivais en Suisse. Et après, je me réveille, je suis à Kaboul. Tout le temps que j’étais en Suisse, c’était en rêve.

Je me souviens, il y a deux mois, à Neuchâtel, il y a eu la fête. J’arrive à la gare pour prendre le train et là, deux minutes après, le train était parti. Il est minuit, il n’y a plus le train. J’ai pas dormi et j’ai marché dans la gare, dans la rue, dans la ville, toute la nuit. Jusqu’à matin.

Rédaction neuchâteloise de Voix d’Exils et étudiants de Fontainemelon

 




Des obscures croyances menacent les personnes atteintes d’albinisme

Femme atteinte d'albinisme avec sa petite fille. Nathalie, membre de la rédaction neuchâteloise de Voix d'Exils

Femme atteinte d’albinisme avec sa petite fille. Nathalie, membre de la rédaction neuchâteloise de Voix d’Exils

Les personnes atteintes d’albinisme sont victimes en Afrique subsaharienne de pratiques de sorcellerie. 

Depuis 2007, les personnes atteintes d’albinisme font face à des tueries, à des mutilations, à des  et différentes et à différentes formes de violation des droits de l’homme dans 25 pays plus spécialement  africains (Tanzanie, Burundi, Kenya, république démocratique du Congo, Malawi, Mozambique, Afrique du sud, guinée …). Ces sévices qui leur sont infligés sont le fait de certaines croyances et pratiques de sorcellerie colportés par les marabouts.

L’albinisme est une condition génétique caractérisée par l’absence totale ou partielle de mélanine dans l’épiderme. La mélanine est une substance qui donne une coloration naturelle et qui protège la peau et les yeux contre des rayons ultraviolets du soleil. Il existe deux grandes formes d’albinisme :

La première est l’albinisme oculo-cutané, où les yeux et la peau sont touchés. Les personnes atteintes de cette forme d’albinisme ne sécrètent que peu ou pas de mélanine, ce qui fait que leur peau est très blanche et que leurs cheveux sont très clairs. La seconde forme est l’albinisme oculaire  mais, dans ce cas, seuls les yeux sont touchés.

Femme abandonnée avec enfant. Photo: Nathalie, rédaction neuchâteloise de Voix d'Exils

Femme abandonnée avec enfant. Photo: Nathalie, rédaction neuchâteloise de Voix d’Exils

Le taux de prévalence de l’albinisme dans le monde selon le résultat des recherches publiées en 2006 par l’Organisation Mondiale sur la Santé (OMS) est d’une naissance sur 20 000. En Afrique, cette prévalence passe de 1 sur 4000, et même de 1 sur 1000 dans certains endroits. En Tanzanie, notamment, la prévalence est de 1 sur 1429 ; en Afrique du Sud 1 sur 3900 ; au Zimbabwe (Tribu de Tonga) de 1 sur 4728 ; au Cameroun de 1 sur 7900.

Depuis toujours, les personnes  atteintes d’albinisme font l’objet de persécutions par des obscures pratiques de sorcellerie. A fortiori, au cours des dix dernières années,  elles se sont intensifiées et se concrétisent par des assassinats et des mutilations. Ces actes de violence extrêmes sont dus à une croyance selon laquelle les parties du corps d’une personne atteinte d’albinisme – spécialement celles des femmes et des enfants – procurent richesse, bonheur, chance, pouvoir et élévation sociale via les potions magiques produites par les marabouts. Une autre croyance affirme que les personnes atteintes d’albinisme peuvent aussi guérir certaines maladies incurables telles que le SIDA et l’impuissance. Le trafic d’organes des personnes atteintes d’albinisme est un marché juteux qui brasse beaucoup d’argent car selon le magazine Jeune Afrique, le prix  de vente de ces organes varie entre 2.000 et 75.000 dollars américains.

Cette situation a conduit à un déplacement massif de ces personnes et leurs familles qui se sont concentrées dans des zones urbaines certes moins exposées aux violences, ce qui restreint toutefois leur mobilité. Aussi, beaucoup d’entre eux sont contraints de vivre en cachette de peur d’être assassinés ce qui contribue fortement à leur isolement social.

Autre femme abandonnée avec enfant. Nathalie, membre de la rédaction neuchâteloise de Voix d'Exils

Autre femme abandonnée avec enfant. Nathalie, membre de la rédaction neuchâteloise de Voix d’Exils

Pour faire face à cette situation dramatique, l’Assemblée Générale des Nations Unies a établi dans sa résolution 69/170 en date du 18 décembre 2014 que le 13 juin de chaque année «Journée internationale de sensibilisation sur l’albinisme». Elle invite ainsi l’ensemble des Etats membres, les Organisations internationales et régionales, ainsi que la société civile – y compris les organisations non gouvernementales et les particuliers – à célébrer cette journée et à prendre toutes les mesures nécessaires afin de protéger et de favoriser le développement personnes atteintes d’albinisme.

Sophie Light

Membre de rédaction neuchâteloise de Voix d’Exils   




La Suisse comme nous l’avons toujours imaginée

Tayside emergency vehicles (CC BY-NC-SA 2.0)

Tayside emergency vehicles (CC BY-NC-SA 2.0)

La nuit où tout a failli basculer 

Le dimanche 6 mars 2016 nous avons passé une nuit difficile car soudain mon fils a développé des rougeurs sur tout son corps après avoir pris un médicament.

Malgré que je sois médecin je ne pouvais rien faire parce que le dimanche il n’y a pas de bus pendant la soirée et je n’ai pas de voiture pour l’amener à l’hôpital. Les urgences pédiatriques sont à Neuchâtel, à 30 kms de chez moi et j’avais besoin d’une dose d’antihistaminique.

J’appelle les urgences.

  • Allo … les urgences…
  • Oui s’il-vous-plaît, mon fils a développé une allergie, je n’ai pas de voiture et il n’y a pas de bus le dimanche qu’est-ce que je fais….?
  • Je ne sais pas…. C’est votre problème il faut venir à l’hôpital de Neuchâtel….
  • Oui mais j’habite au Locle et c’est loin….
  • Je ne sais pas…désolé!

Puis elle a raccroché !

La situation de mon fils est devenue s’est empirée après deux heures malgré l’eau froideque j’appliquais pour le soulager de la fièvre et de l’allergie.

Ah … je me rappelle que ma voisine est médecin et aussi qu’elle a des enfants. Peut-être qu’elle peut m’aider.

  • Allo…
  • Je suis désolée je n’ai pas antihistaminiques…. Je me rappelle qu’un ami proche de mon appartement avait des enfants…
  • Allo…

Mais lui aussi n’avait pas le traitement dont j’avais besoin…

Trois heures ont passé… Maintenant il est une heure du matin.

La situation se complique… Finalement je téléphone à l’ambulance…

  • 144 allo…
  • Bonjour Monsieur, désolé de vous déranger mais mon fils a développé une allergie au médicament céphalosporine et comme vous le savez ces types d’allergies sont très rares. Il n’y a plus de train ni de bus à partir de minuit et je n’ai pas de voiture pour l’amener à l’hôpital. Tout ce dont j’ai besoin c’est d’un antihistaminique !
  • Oui… volontiers…  dans cinq minutes je serai chez vous.

L’ambulancière est arrivée 3 minutes plus tard. Elle nous a entièrement pris en charge avec efficacité et gentillesse. Elle s’est occupée de mon fils comme si c’était le sien, c’était tout le contraire de ce que j’avais ressenti après mon téléphone avec les urgences.

Ah…. Grâce à Dieu! Pour moi et ma femme l’ambulancière nous a donné la vraie image de la Suisse, accueillante et humaine comme nous l’avons toujours imaginée quand nous étions en Irak.

Dans mon pays, la Suisse représente l’aide internationale de la Croix Rouge et l’ambulancière à elle seule m’a redonné cette image !

Haider Alsaadi

Membre de la rédaction neuchâteloise de Voix d’Exils