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Flash infos #76

Kristine Kostava / Voix d’Exils

Sous la loupe : Les Sahraouis sont maintenant apatrides en Suisse / Afghanistan : la Suisse n’élargit pas l’accueil de personnes réfugiées / Afghanistan : les personnes avec un lien à la Suisse «en sûreté»

Changement de statut pour les ressortissant·e·s du Sahara occidental

RTS, le vendredi 20 août 2021

Une personne originaire du Sahara occidental a demandé au Secrétariat d’État aux migrations (SEM) de corriger l’intitulé de sa nationalité après avoir reçu une lettre d’un service cantonal fribourgeois qui la considérait comme marocaine. Comme la Suisse ne reconnaît pas le Sahara occidental en tant que pays, elle enregistrait ses ressortissant·e·s sous la nationalité marocaine, le Maroc revendiquant cette région. Mais cette revendication étant également non-reconnue par la Confédération, le SEM a décidé de modifier sa pratique et d’inscrire ces personnes comme apatrides, soit « sans nationalité ». Ceci a été validé par le Tribunal fédéral qui a confirmé le rejet du recours du plaignant par le Tribunal administratif fédéral. Les arguments du recourant ont été rejetés ; celui-ci faisait valoir qu’il était considéré comme Sahraoui depuis 20 ans par la Suisse, et que certains pays ne lui permettraient plus d’entrer sur leur territoire en tant qu’apatride. La primauté a été donnée à l’intérêt national par rapport à l’intérêt du demandeur. Selon les tribunaux, le changement n’affecterait pas son statut en Suisse.

 

Pas d’élargissement de l’accueil des personnes afghanes

Le Matin, le mercredi 18 août 2021

Le Conseil fédéral a présenté le rôle prévu de la Suisse concernant la situation en Afghanistan. Karin Keller-Sutter, ministre responsable du Département fédéral de justice et police a annoncé que la Suisse était prête à accueillir 230 personnes afghanes, employées par la coopération internationale ou membres de leurs familles. Son collègue Ignazio Cassis, ministre titulaire du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a rajouté que les personnes travaillant pour la Direction du développement et de la coopération à Kaboul étaient rentrées en Suisse et qu’elles se portaient bien.

Le Conseil fédéral n’a par contre pas prévu d’élargissement de l’accueil pour les personnes venant d’Afghanistan. Selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), le manque d’informations ne permettrait pas d’évaluer les besoins en termes de protection et la situation sur place rendrait impossible toute opération, avancent les deux ministres. Le parti des vert·e·s suisses et la Ville de Genève ont regretté cette décision et appelé la Confédération à en faire davantage.

Les personnes employées par la Suisse et leurs familles évacuées ou en sécurité en Afghanistan

RTS, le mardi 24 août 2021

Selon le ministre suisse des Affaires étrangères, Ignazio Cassis, 292 individus liés à la Suisse – citoyen·ne·s et/ou employé·e·s – ont pu quitter Kaboul. 66 personnes patientent encore dans la partie sûre de l’aéroport de la capitale. L’ambassade de Suisse à Islamabad reste en communication avec 15 suisses encore dans le pays afin qu’ils puissent le quitter.

Le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) a expliqué que les personnes réfugiées rapatriées sont éligibles au programme de réinstallation du Haut commissariat pour les réfugiés (HCR). Elles n’ont pas à déposer de demande d’asile et pourront transformer leur permis B en autorisation d’établissement C après cinq ans.

 

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 




Flash infos #75

Kristine Kostava / Voix d’Exils

Sous la loupe : Les talibans de retour au pouvoir en Afghanistan / Le HCR retrouve l’accès à des camps de personnes réfugiées au Tigré / Un homme inculpé pour la noyade d’une personne migrante dans la Manche

Les insurgés talibans reprennent le pouvoir en Afghanistan

Le Matin, le dimanche 15 août 2021.

Dix jours après la prise de contrôle de la première capitale provinciale afghane par les talibans, ceux-ci sont entrés dans plusieurs quartiers de Kaboul, capitale du pays. Le président Ashraf Ghani est parti à l’étranger sans que son régime n’offre de résistance aux talibans, considérant sa fuite comme nécessaire pour éviter une effusion de sang afghan. Ainsi, les talibans, qui se sont emparés du palais présidentiel, reprennent le pouvoir perdu vingt ans auparavant quand ceux-ci avaient refuser de livrer aux États-Unis d’Amérique Oussama Ben Laden, chef d’Al-Qaïda, à la suite des attentats du 11 septembre 2001.

Les insurgés se sont engagés à ne pas se venger des éléments de l’ancien régime*, et insistent sur leur volonté d’un transfert pacifique de pouvoir vers un gouvernement incluant tous les afghans. Peu avant la prise de la ville, la libération de milliers de prisonniers par les talibans a fait craindre que l’ordre public ne soit menacé.

Avec le retrait d’Afghanistan des troupes étatsuniennes et de l’OTAN, ces évènements ont marqué l’impuissance du régime afghan et de son armée, pourtant financée depuis vingt ans par les États-Unis d’Amérique.

*Note de mise à jour (19.08.21) : Selon un document confidentiel de l’ONU, les talibans font des recherches et effectuent des « visites ciblées porte-à-porte » pour trouver les individus ayant travaillé pour l’ancien régime ou des forces occidentales. Ces derniers figureraient sur des « listes prioritaires » d’arrestation, malgré la promesse des insurgés de ne pas se venger de ces personnes. (RTS, Les afghans ayant collaboré recherchés par les talibans, 19.08.21)

 

Accès aux camps de réfugié·e·s érythréen·ne·s au Tigré à nouveau possible pour le HCR

RTS, le mardi 10 août 2021.

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a déclaré avoir à nouveau accès à deux camps de réfugié·e·s érythréen·ne·s dans la région du Tigré en Éthiopie. Un porte-parole de l’organisation a déclaré que de violents affrontements avaient empêché le personnel du HCR d’accéder aux camps d’Adi Harush et de Mai Aini depuis le 13 juillet. L’aide d’urgence a pu reprendre le 5 août. « Cependant, l’accès demeure limité du fait de la situation sécuritaire complexe et instable et les réfugiés continuent de faire face à des conditions de vie difficiles » selon le HCR. L’organisation demande un « passage sûr » pour le transfert des personnes réfugiées des deux camps vers un nouveau site en dehors de la région du Tigré. Le HCR, en collaboration avec d’autres organisations, a également commencé à délivrer des papiers d’identité aux érythréen·ne·s fuyant des camps détruits du nord du Tigré, vers Addis-Abeba.

En parallèle, le Premier ministre Abiy Ahmed a appelé « tous les éthiopiens aptes et majeurs » à rejoindre les forces armées, après neuf mois de conflit avec le Front de libération du peuple du Tigré. Le HCR s’inquiète des récents déplacements forcés en raison des combats dans les régions éthiopiennes bordant le Tigré. Selon l’ONU, environ 170’000 personnes ont été déplacées dans celles-ci. Le HCR constate également une augmentation du nombre de personnes traversant la frontière soudanaise depuis l’Éthiopie. L’organisation recherche des fonds pour venir en aide à 96′ 000 réfugié·e·s érythréen·ne·s et 650’000 déplacé·e·s internes dans la région du Tigré et jusqu’à 120’000 réfugié·e·s éthiopien·ne·s dans l’est du Soudan.

 

Un jeune homme noyé dans la manche

Ouest France, le samedi 14 août 2021.

Un jeune homme d’une vingtaine d’années a été emprisonné samedi dernier après avoir avoué qu’il était aux commandes d’un bateau qui a fait naufrage dans la Manche, tuant un homme, probablement érythréen. Une autopsie doit encore avoir lieu. Le ministère public a inculpé le jeune homme d’association de malfaiteurs, d’aide à l’entrée illégale, d’homicide involontaire et de mise en danger de la vie d’autrui. Mais il resterait « d’autres auteurs à identifier » liés à ce naufrage, selon le parquet.

Cet homme est la première personne à trouver la mort dans le détroit du Pas-de-Calais en 2021. Selon une agence de presse britannique, 11’000 personnes migrantes ont pu rejoindre l’Angleterre depuis le début de l’année. Un nouveau record a été établi le jour du naufrage, avec 592 personnes interceptées côté Royaume-Uni, selon le ministère britannique de l’intérieur.

 

La rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 




« J’ai vu des scènes de violences physiques et psychiques au Centre de Boudry »

Kristin Kostava / Voix d’Exils.

Témoignage d’un ancien pensionnaire du Centre

À la suite de dénonciations d’abus commis par certains agents de la société Protectas, chargée de la sécurité des Centres fédéraux pour requérants d’asile (CFA), notre rédacteur Alcibíades Kopumi a jugé nécessaire de témoigner de son séjour de deux mois au Centre de Boudry dans le canton de Neuchâtel.

Alcibíades Kopumi.

Durant mon séjour de deux mois au Centre fédéral pour requérants d’asile (CFA) à Boudry, j’ai vu de mes propres yeux des scènes de violences physiques, mais aussi psychiques commises envers des requérants d’asile. Je me réjouis de savoir que des mesures disciplinaires ont été prises, que des enquêtes sont menées et que d’autres sont en cours afin d’établir d’éventuelles responsabilités pénales.

Il est vrai que le défi de maintenir l’ordre est énorme au vu de la diversité de cultures et de provenances des personnes hébergées dans le Centre. Certaines ont des comportements agressifs pouvant potentiellement mener à de graves perturbations et remettre en cause la tranquillité voire l’intégrité physique des autres personnes migrantes, voire du personnel actif sur le lieu. Je pense en particulier aux assistant.e.s sociaux qui ont un contact direct et journalier avec les personnes requérantes d’asile. Des insultes, des provocations et des bagarres peuvent survenir ou éclater à tout moment.

Le container-prison

Toutefois, j’ai pu constater que quelques mesures disciplinaires mises en place et la posture de certains agents de sécurité étaient excessivement punitives et parfois disproportionnés. Je peux, par exemple, vous parler du « container-prison ». Durant mon séjour au Centre de Boudry, ce lieu sinistre recevait régulièrement des « locataires ». Selon la confidence qui m’avait été faite par un ami qui s’y était rendu à deux reprises pour y faire le ménage; même vide, le container était un lieu malsain qui sentait fortement l’urine et était mal chauffé en hiver.

Le Centre compte une dizaine de bâtiments. Certains abritent les services administratifs du Secrétariat d’État aux migrations (SEM) et trois servent à héberger des requérants d’asile : Cèdres, Érables et Buis (ce dernier accueille les mineurs et les personnes vulnérables). Chaque bâtiment avait un container qui se trouvait dans la cour. Toutefois, étant cantonné dans le bâtiment des Cèdres, j’ignore ce qui se passait dans les autres zones du Centre.

Ainsi, au mois de décembre 2020, nous nous sommes fait grandement du souci pour la vie de l’un de nos compagnons qui s’était retrouvé en hypothermie à la suite d’un enfermement dans un de ces containers. Il aurait pu y laisser sa vie si une équipe d’ambulanciers n’était intervenue pour lui fournir les premiers secours, avant de l’évacuer vers un hôpital.

J’ai suivi la funeste scène à travers une fenêtre devant laquelle nous nous étions rassemblés avec d’autres requérants d’asile pour voir dans quel état était le pauvre homme. Au moment ou les ambulanciers l’ont soulevé en le tenant par les bras et les jambes afin de le mettre sur une civière et qu’ils l’ont recouvert d’un papier d’aluminium de couleur orange – me semble-t-il -, nous avons cru qu’il était mort et une grande agitation s’en est suivie. Nous avons vécu un moment de désespoir et d’indignation. Personnellement, j’étais déçu de voir qu’en Suisse une personne pouvait être traitée de cette manière.

Un homme laissé dans le froid glacial plus de 24 heures

Au début du mois de janvier 2021, j’ai assisté à une autre situation malheureuse. Cette fois-ci, un jeune homme avait été laissé plus de 24 heures devant le portail principal du bâtiment dit des Érables, dans le froid et sans nourriture. Le lendemain, alors que notre équipe de travail, encadrée par un assistant social, sortait à bord d’une voiture afin de se rendre à un Travail d’Utilité Publique (TUP), ce jeune homme désespéré, qui pleurait de faim et de froid, s’est jeté à terre devant notre voiture en demandant d’être renversé afin de trouver la mort !

La violence psychique était également bien présente. Elle s’exprimait sous la forme de diverses intimidations et d’un comportement arrogant de la part des agents de sécurité.

Faire la lumière sur les cas dénoncés

En dépit de ces tristes épisodes, je garde quand même de bons souvenirs du Centre fédéral de Boudry. Là-bas, je me suis fait pas mal de connaissances parmi les personnes requérantes et les membres du personnel. Personnellement, j’ai toujours été traité de façon respectueuse.

J’espère que les enquêtes en cours vont permettre de faire la lumière sur tous les cas dénoncés, afin d’établir les responsabilités. J’espère également que ces enquêtes auront un impact positif sur les relations entre le personnel des Centres et les requérants d’asile, et que ceci améliorera la qualité de l’accueil qui leur est réservé..

Alcibiades Sebastião KOPUMI  

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 




Série estivale – Les contes d’Arménie (5/5)

Illustration: Kristine Kostava / Voix d’Exils

Il était une fois, une mère à l’imagination fertile…

Le conte que vous allez lire est l’œuvre de Hovhannes Tumanyan (1869-1923). Poète, romancier, conteur et père de dix enfants, il est considéré comme un des plus grands écrivains arméniens. Et aussi l’un des plus populaires. C’est de sa mère, réputée pour ses talents de conteuse, qu’il tenait son goût pour ce style littéraire dans lequel il excellait.

 

La jeune femme paresseuse

Il était une fois une très jolie jeune femme qui n’aime pas travailler. C’est pourquoi, ses voisins l’ont surnommée «Huri la paresseuse ». Malgré toutes les critiques, sa mère s’obstine à faire l’éloge de sa fille, si travailleuse, si bonne cuisinière et excellente couturière…

Un jour, un jeune et riche commerçant entend le discours de la mère de Huri et se dit qu’il doit absolument rencontrer cette perle. Il arrange un rendez-vous avec elle et en tombe follement amoureux. Il demande à la mère de Huri son accord pour qu’ils puissent se marier. La mère accepte avec plaisir de le prendre pour gendre car c’est un très beau parti.

Peu après leur magnifique mariage, le commerçant achète quelques sacs de coton et dit à sa femme : « Je vais partir à l’étranger pour mes affaires. En mon absence, peux-tu filer le coton ? Je le vendrai ensuite et cela nous fera une belle rentrée d’argent. »

Huri n’a pas la moindre intention de se fatiguer à la tâche. Un jour, alors qu’elle longe la rivière, elle entend le coassement des grenouilles.

« Pepper, Qeqer, Pepper, Qeqer… »

« Hey les filles Pepper, Qeqer ! J’ai beaucoup de coton à filer, est-ce que vous pouvez m’aider? », leur demande-t-elle ?

« Qura, qura, qura… », lui répondent les grenouilles.

Huri est contente, elle croit avoir entendu les grenouilles lui dire : « Apporte-le, apporte-le ! ». Elle retourne donc à sa maison chercher les sacs de coton laissés par son mari, puis jette le coton dans la rivière.

« Prenez-en soin petites grenouilles. Je reviendrai le chercher dans quelques jours et mon mari pourra le vendre à bon prix. Merci d’avance ! »

Quelques jours plus tard, lorsqu’elle passe prendre le coton filé, les grenouilles coassent toujours.

« Bonjour, pouvez-vous m’apporter le coton que vous avez filé ? », leur lance-t-elle.

Les grenouilles continuent de coasser. Huri la paresseuse regarde dans l’eau et voit une mousse verte qui enveloppe les pierres du fond de la rivière.

« Vous avez filé le coton, vous l’avez coloré et vous avez tissé un tapis ? », demande-t-elle surprise. « Si vous avez utilisé le coton pour vous, alors vous devez m’en payer le prix! »

En disant cela, elle entre dans l’eau et fait quelques pas, quand soudain son pied heurte quelque chose de dur. C’est une grande pièce d’or ! Elle la prend, remercie les grenouilles et retourne à la maison.

Quand son mari rentre de voyage, il découvre la pièce d’or posée sur une armoire. Il est très surpris et demande à sa femme d’où elle vient.

« J’ai vendu le coton aux Pepper et Qeqer », lui explique-t-elle.

Le mari est très heureux et organise une petite fête. Il invite sa belle-mère et lui offre des cadeaux pour la remercier d’avoir si bien élevé Huri.

La belle-mère est une femme rusée, elle comprend tout de suite ce qui s’est passé. Elle doit absolument trouver un moyen pour la protéger afin d’éviter que son beau-fils ne confie un autre travail à sa fille, et que cette fois-ci sa vraie nature de paresseuse soit révélée.

Pendant la fête, une abeille entre dans la maison. En la voyant, la mère court vers elle et s’incline pour lui parler : « Bonjour ma tante ! Comment vas-tu ? Ça fait combien de temps qu’on ne s’est pas vues ? Je constate que tu as vraiment travaillé dur… Tu es donc une abeille maintenant ! »

Son beau-fils, très étonné, lui demande : « A quelle tante parlez-vous ? »

« Comme tu es mon beau-fils, je te dois la vérité : cette abeille est ma tante !, lui confie-t-elle. Elle a travaillé tant et si bien qu’elle est devenue toujours plus petite et, à la fin, elle s’est transformée en abeille. Dans notre famille, nous aimons travailler dur, mais à force de travailler, nous rétrécissons et nous nous transformons en abeilles. »

Ce qu’il entend là fait très peur au marchand. Il ne veut pas perdre sa femme et, pour la protéger, il lui interdit dorénavant de travailler.

Conte de son pays, librement traduit par:

Anahit

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




Le Khoresht bademjan

Photo: Farzaneh Ebrahimi.

Un plat familial de la cuisine iranienne

Ingrédients pour 4 personnes :

  • 1kg de viande à ragoût de bœuf, d’agneau ou de poulet
  • 2 oignons
  • 400 g de tomates concassées
  • 2 cuillères à soupe de concentré de tomates
  • Sel, poivre, 1 cuillère à café de curcuma, une pincée de safran infusé dans un peu d’eau
  • 2 grosses aubergines
  • 2 gousses d’ail

Préparation :

  1. Émincer la viande.
  2. Peler les aubergines, les couper en rondelles, les placer dans un saladier et les saler.
    Verser de l’eau dans le saladier en prenant soin de couvrir complètement les aubergines. Couvrir le saladier et laisser les aubergines tremper pendant 10 minutes afin de retirer leur amertume.
  3. Égoutter et faire frire des deux côtés les rondelles d’aubergine dans un peu d’huile et les mettre de côté.
  4. Dans une marmite profonde, chauffer 2 cuillères à soupe d’huile et ajouter l’oignon haché.
    Faire revenir jusqu’à ce que l’oignon soit translucide.
    Ajouter l’ail et mélanger le tout.
  5. Ajouter la viande et le curcuma, saler et poivrer.
    Bien mélanger afin que la viande s’imprègne des épices, laisser revenir quelques instants jusqu’à ce que la viande brunisse.
  6. Ajouter les tomates concassées et le concentré de tomates.
    Couvrir d’eau et porter à ébullition, puis réduire le feu et couvrir la marmite. Laisser cuire pendant environ 1 heure à feu moyen.
  7. Une fois que la sauce est réduite et que la viande est cuite, ajouter les rondelles d’aubergines grillées.
  8. Ajouter le safran. Goûter et ajuster l’assaisonnement à votre convenance.

En Iran, ce plat est servi avec un riz blanc. Bon appétit !

Zahra Ahmadiyan

Membre de la rédaction vaudoise de voix d’Exils