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Manifestation suite à la mort du jeune Lamine en prison

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Photo: Eddie, Voix d’Exils

 

Suite au décès de Lamine, le jeune Gambien, requérant d’asile attribué au Canton de Vaud, qui est survenu le mardi 24 octobre dans une cellule de la police cantonale vaudoise, le Collectif Jean Dutoit a organisé une manifestation le Mercredi 1 novembre. Cette manifestation a réuni plusieurs organisations ainsi que de nombreuses personnes à Lausanne pour réclamer une clarification de la situation et que justice soit rendue.

Le dimanche 22 octobre, un jeune Gambien de 23 ans a été arrêté à la gare de Lausanne en raison de son statut illégal en Suisse. Ensuite, il a été placé en détention au Centre de police de la Blécherette où il a mystérieusement trouvé la mort le 24 octobre. L’enquête en cours n’a pas permis à ce jour d’expliquer ce qui s’est passé, mais a néanmoins révélé qu’il y a eu une erreur d’identification, étant donné que la personne décédée portait le même nom et avait la même date de naissance que la personne recherchée.

Photo: Eddie, Voix d’Exils

Des manifestants consternés

La manifestation qui a été appelée par le Collectif Jean Dutoit a réuni des centaines de participants. Elle était aussi soutenue par plusieurs associations, dont le Collectif R. Les manifestants scandaient non à l’injustice ; non à la négligence ; non à la marginalisation des migrants et plus particulièrement à celle des personnes de couleur noir. Les banderoles des manifestants transmettaient des messages tels que : « arrêtez de nous zapper », « La vie des noirs compte », « la police est coupable ».

La rédaction de Voix d’Exils a recueillie les paroles de quelques manifestants et manifestantes pour mieux comprendre cette mobilisation.

Photo: Eddie, Voix d’Exils

Une manifestante évoque qu’elle participe à la manifestation car bien que « Nous ne pouvons pas dire ce qui s’est passé exactement, ce n’est pas la première fois. Cet incident est la preuve de mépris vis-à-vis des gens de couleur noir. A la gare de Lausanne la police ne m’arrête pas, mais elle arrête les noirs. »

Un membre du Collectif R a déclaré avoir rencontré Lamine dans l’association au sein de laquelle elle milite. Elle n’est pas très surprise d’avoir des nouvelles pareilles, parce qu’elle rencontre souvent les gens qui sont maltraités par le système. Elle est venue pour montrer son soutien à la famille, aux amis de Lamine et aux autres migrants. « Il faut de la visibilité, il faut parler et manifester, pour demander d’éclairer la cause de ces situations. Et particulièrement dans ce cas-là, on attend le résultat de l’enquête. »

« Je suis venu pour manifester mes émotions et avec les autres demander que la situation du décès de Lamine soit éclaircie et que justice soit rendue » déclare un prêtre, membre de l’Eglise catholique et proche du Collectif R.

Photo: Eddie, Voix d’Exils

L’enquête se poursuit

Dans son communiqué en date du 28 octobre, la Police cantonale vaudoise mentionne que « les contrôles effectués vendredi 27 octobre 2017 ont permis d’établir que le ressortissant de Gambie de 23 ans qui est décédé dans sa cellule le mardi 24 octobre n’était pas la personne signalée et recherchée par les autorités du canton de Lucerne en vue de son prochain renvoi ». Elle ajoute que « l’autopsie effectuée par le Centre universitaire romand de médecine légale à Lausanne n’a pas permis, à ce stade des investigations, de déterminer les causes exactes de sa mort », mais qu’elle a toutefois « permis d’exclure toute intervention d’un tiers, tout acte de violence par auto-agression ». Et de conclure que « les investigations menées par la Police de sûreté sous la conduite de la procureure en charge de l’enquête se poursuivent ».

Anush et Mamadou

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 



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