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Voix de réfugiés et discours médiatiques sur les réfugiés

Auteur: Frank M. Rafik (CC BY-NC-SA 2.0)

Auteur: Frank M. Rafik
(CC BY-NC-SA 2.0)

Débat à Neuchâtel

Le 21 mai prochain, une table ronde, qui se tiendra à l’Université de Neuchâtel, propose d’ouvrir une réflexion à propos des discours médiatiques sur les réfugiés.

Organisée par le séminaire « Migrations forcées et aide humanitaire » du Master en Sciences sociales de l’Université de Neuchâtel, en partenariat avec Voix d’Exils, cette table ronde propose de questionner la construction médiatique de l’image du réfugié à travers les témoignages et les expériences de réfugiés. La projection du film « Voix d’Exils, un autre regard sur l’asile », réalisé en 2014, constituera le fil rouge de cette rencontre.

Participeront à cette table ronde Leana Ebel et Rami, membres de la rédaction de Voix d’Exils, Keerthigan Sivakumar, ancien membre de la rédaction de Voix d’Exils et réalisateur du film qui sera projeté lors de la rencontre, Jonas Schneiter, journaliste et animateur de l’émission « Namasté » de la radio Couleur 3, et la Professeure Marion Fresia, anthropologue à l’Institut d’Ethnologie de l’Université de Neuchâtel.

Infos :

Date : jeudi 21 mai 18:30

Lieu : Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université de Neuchâtel, salle R.N. 02, Espace Louis-Agassiz 1, 2000 Neuchâtel

Entrée libre. La rencontre sera suivie d’un apéro.

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« Une personne qui a tout perdu est animée par une force inouïe »

FBradley Roland interviewé par Amra de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils. Photo: Voix d’Exils.

FBradley Roland interviewé par Amra de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils. Photo: Voix d’Exils.

Interview de FBradley Roland, auteur d’un nouveau roman consacré à l’immigration clandestine

Voix d’Exils s’est rendu le 4 mai dernier au Salon du livre et de la presse de Genève, à l’occasion de la parution d’un nouveau livre : « Air Mawari ». L’auteur, Fbradely Roland, ancien rédacteur du site et journaliste-éditorialiste, propose au public de mieux comprendre les motivations qui poussent, chaque mois, des milliers de migrants à prendre le large pour rejoindre l’Europe au péril de leur vie.

Qu’est-ce qui vous a inspiré l’écriture de ce livre ?

Dès que je regarde la télévision, le sujet de la migration est présent. On parle en boucle de ces gens qui traversent la Méditerranée pour rejoindre l’Europe. Or, certains journalistes et politiciens font du militantisme : ils disent que les Africains et les Arabes « envahissent l’Europe ». Ceux-là font preuve de mauvaise foi. En tenant ce genre de propos, ils ne font pas du bien à la société, car ils montent les gens les uns contre les autres. de plus, ces acteurs parlent des migrants comme de nombres ; or ce sont des êtres humains, ils ne sont pas réductibles à des chiffres! En Europe, on ne se rend simplement pas compte à quel point c’est difficile de tout abandonner et de partir de chez soi.

Le problème, c’est que dans le traitement du sujet de la migration, on dit presque jamais rien à propos des parcours des migrants. Le livre que je viens de publier à La Doxa Editions permet d’expliquer ce qui amène un migrant, un beau matin, à quitter sa maison. Trop souvent, les gens ne se rendent pas compte que les migrants partent à cause de la guerre, alors qu’ils sont obligés de s’en aller. C’est comme si la plupart des Européens ne savaient pas cela à cause des informations véhiculées par certains médias de masse. Il y a une réalité, une vérité touchante derrière le phénomène de la migration. Il faut comprendre les causes cachées avant de juger les histoires personnelles.

FBradley Roland en interview avec Voix d'Exils. Photo: Voix

FBradley Roland interviewé par Amra de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils. Photo: Voix d’Exils.

Pourquoi avez-vous choisi le titre « Air Mawari » ?

J’ai choisi de faire de l’humour noir. Lorsque l’on voyage, les noms des compagnies aériennes contiennent le mot « air » : Air France par exemple. Mawari, c’est la forêt où les clandestins se cachent pour que la police ne les trouve pas et où ils attendent les passeurs pour traverser la mer. Certains d’entre eux y arrivent, d’autres meurent. Comme tu prendrais l’avion pour voyager, les clandestins, eux, prennent « Air Mawari ».

Est-ce une sorte d’autobiographie ? Si ça ne l’est pas, comment avez-vous réussi à écrire votre livre avec autant de détails ?

Ce n’est pas une autobiographie ! D’ailleurs, je le mentionne dans les remerciements : ce livre est l’aboutissement d’années de recherches. Il relate l’expérience de personnes réelles ayant vécu l’exil. La plupart des faits sont vrais : j’ai rencontré ces migrants, je suis allé en Espagne par exemple. Certains d’entre eux sont encore dans la forêt. Mais j’ai choisi un angle romanesque : c’est-à-dire qu’à partir de faits réels, j’en ai fait un roman.

FBRADLEY Roland présente son nouveau livre: "Air Mawari" au Salon du Livre et de la presse de Genève.

Fbradley Roland présente son nouveau livre: « Air Mawari » au Salon du Livre et de la presse de Genève.

Pourriez-vous nous résumer en quelques mots votre livre ?

Le roman raconte l’histoire invraisemblable de Claudy, un immigré clandestin et celle de ses compagnons de route. Leur périple est dangereux et même souvent mortel. Ils sont à la recherche d’un avenir meilleur et sont prêts à traverser déserts et mers pour y parvenir et atteindre l’Europe.

Quel est votre ressenti face à la situation de ces migrants qui traversent la Méditerranée au péril de leur vie?

C’est une coïncidence que le livre sorte au même moment où tant de migrants meurent chaque jour en mer Méditerranée. Mais c’est un livre global, qui ne parle pas que d’une trajectoire : il parle de l’immigration clandestine en général. On parle beaucoup de ces migrants en ce moment, mais des gens meurent depuis des années déjà sur les routes de l’exil. Une personne qui a tout perdu, qui n’a plus rien à attendre de son pays est animée par une force inouïe. Elle préfère risquer sa vie en fuyant que de rester mourir dans son pays. La question qu’il faudrait se poser est : « pourquoi les gens prennent-ils la décision de quitter leur pays ? » Car, lorsqu’on est bien chez soi, on ne s’en va pas.

Quelles sont vos attentes au Salon du livre et de la presse de Genève?

Je veux présenter mon livre, le dédicacer et expliquer certaines choses aux lecteurs. Ce Salon donnera plus de visibilité à mon livre et surtout au phénomène de l’immigration.

Fbradley Roland en séance de dédicaces d'"Air Mawari". Photo: Voix d'Exils

Fbradley Roland en séance de dédicaces d' »Air Mawari ». Photo: Voix d’Exils

Comment s’est passé le processus de publication de votre livre

J’ai envoyé mon manuscrit à plusieurs éditeurs. En retour, ces derniers me soumettaient leurs conditions. J’ai été d’accord avec celles proposées par de La Doxa Éditions, car c’est un éditeur militant qui s’intéresse à l’immigration.

Amra

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

Infos

Air Mawari par Fbradly Roland, La Doxa Éditions

Première de couverture d' »Air Mawari » de Fbradley Roland, La Doxa Éditions, 2015.

Le livre est en vente sur le site internet de l’éditeur  et sur le site amazone.fr  pour la modique somme de 12 euros.

AIR MAWARI : un laisser-mourir pour clandestins

FBRADLEY ROLAND

144 pages

La Doxa Editions

Avril 2015




Police cannabis

Un dessin réalisé par réalisé par HKP & TS de la rédaction vaudoise de Voix d'Exils.

Une illustration signée HKP & TS de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils.

Afin de préparer sa retraite, un couple de policiers âgés d’une quarantaine d’années a décidé de cultiver du cannabis à son domicile à Böckten, une commune du Canton de Bâle-Campagne. Mais une perquisition des forces de l’ordre, menée à la fin du mois de février dernier, a permis de dévoiler leur petit business.

En Suisse, la consommation annuelle de cannabis se situe entre 22 et 37 tonnes et le chiffre d’affaire que dégage le trafic du chanvre est compris entre 245 et 418 millions de francs, selon la Police Judiciaire Fédérale (PJF).

HKP

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




Aujourd’hui, c’est la Journée mondiale de la liberté de la presse

Auteur: Moaz, membre de la rédaction valaisanne de Voix d'Exils.

Contribution réalisée à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse 2015 (le 3.5.2015).  Auteur: Moaz Sabbagh, membre de la rédaction valaisanne de Voix d’Exils (CC-BY-NC-ND)