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Le bonheur après la souffrance


 

En Afghanistan

Farzana et Rahmat se connaissent par lien familial depuis leur plus tendre enfance. Ils sont cousin et cousine. Selon les coutumes en vigueur dans certaines ethnies en Afghanistan, les familles, dès l’enfance, décident du futur époux ou de la future épouse de leurs enfants.

Quand l’enfant devient adulte, en âge de comprendre, peut survenir le problème de l’acceptation ou du refus de la décision paternelle.

Ce fût le cas pour Farzana et Rahmat qui s’étaient jurés de se marier un jour car ils s’aimaient depuis toujours.

Ils avaient respectivement 18 et 21 ans quand ils apprirent que le père de Farzana lui avait choisi un époux en la personne d’un homme de 50 ans son aîné mais très riche.

La date du mariage était déjà prévue. Quelques jours avant, Farzana dû se rendre au magasin avec son futur mari pour faire des achats. Elle réussit à lui fausser compagnie et appela Rahmat à son secours. Ce dernier est venu la chercher puis ils se sont cachés chez un ami pendant un mois et demi, tout en organisant leur fuite hors du pays. C’était en 2005.

Petite précision : le papa de Farzana étant décédé quand elle était petite, sa mère s’était remariée et c’est son beau-père qui avait organisé ce mariage propre à leurs coutumes.

Rahmat continue à vivre normalement, à travailler en tant que carrossier, à voir sa famille et rejoint chaque soir Farzana.

Après un mois et demi, ils quittent l’Afghanistan en voiture pour le Pakistan sans difficulté. Ils n’ont pas de passeports. Mais, avec un peu d’argent, ils réussissent à passer le contrôle de la frontière !

Au Pakistan

Rahmat s’était déjà rendu à Pechawar, ville du Pakistan, quelques années auparavant seul. Donc, il connaissait déjà un peu la région.

Ils se sont rendus dans une agence pour trouver un appartement. Beaucoup d’Afghans vivent dans ce pays. Ils ont rencontré quelques personnes dont un monsieur qui y vivait depuis longtemps. Parlant très bien leur langue et travaillant aussi comme carrossier, il a proposé à Rahmat de venir travailler avec lui pour le même patron.

Durant quatre ans, ils vivent tranquilles et fondent une famille. Ils ont deux enfants. Pourtant, un jour, tout bascule. La mère de Farzana étant décédée, son beau-père et le « mari abandonné » paient des individus pour se rendre au Pakistan. Ils surveillent Rahmat pour découvrir l’endroit où il travaille, mais surtout pour savoir où ils vivent. Il semblerait que parmi les Afghans qui vivaient autour d’eux, certains devaient connaître la famille de Rahmat et de Farzana et c’est ainsi qu’ils auraient retrouvé leur trace.

Ces hommes se sont présentés à la porte de leur appartement, à la nuit tombante, ont agressé Rahmat qui s’est défendu du mieux qu’il a pu. Pendant ce temps Farzana se cachait avec les enfants. Vu les cris qui résonnaient, les autres habitants de l’immeuble ont volé à leur secours et appelé la police. Du coup, ces hommes ont pris la fuite. Pour le reste de la nuit, une voisine a caché la famille chez elle. Elle leur conseillera de se rendre dans une autre ville où les passeports sont faciles à falsifier pour pouvoir quitter le pays au plus vite.

Ils pensent rejoindre la Suisse car ils ont de la famille qui vit là depuis plus de 10 ans, mais sans savoir dans quelle ville elle réside.

Afin de pouvoir fuir le Pakistan et surtout payer leur passage, ils vont se défaire de tous leurs biens : meubles, voiture et bijoux. Le prix de leur liberté s’élève à 30’000 dollars. Impressionnant !

La personne qui leur fait les faux documents d’identité leur conseille de ne pas voyager ensemble, et suggère que Farzana parte en premier avec les enfants.

Le voyage est organisé par « l’homme aux passeports » (le passeur). Toutes les informations leur sont données y compris quoi faire au moment d’éventuels contrôles policiers.

En Turquie et en Grèce

Première étape, la Turquie, pays de transit. Farzana y atterrira avec ses deux enfants. Suivra une marche de huit heures en direction de la frontière « Turquie-Grèce ». Durant le chemin, juste après la frontière, la police grecque les découvrira ainsi que toutes les personnes ayant fait le même voyage. On prendra leurs empreintes et au matin ils seront libres et en possession d’un document les autorisant à vivre en Grèce pendant un mois. Farzana y restera six mois et rejoindra la Suisse en voiture, passant par les Balkans. Après trois jours de voyage très pénibles, en particulier pour les enfants, ils arriveront au Centre d’enregistrement et de procédure (CEP) de Vallorbe. Jusque là, Farzana n’aura aucune nouvelle de son mari.

Rahmat, quant à lui, quittera le Pakistan environ une semaine après Farzana. Il arrivera en Turquie, y restera un mois, puis passera la frontière et rejoindra la Grèce par bateau. Il continuera à pied puis en voiture lorsqu’il rencontrera, lui aussi, la police grecque…même scénario que pour Farzana. Il restera environ sept mois en Grèce et quittera ce pays à bord d’un camion avec d’autres personnes dans la même situation que lui.

Le voyage durera environ trois jours jusqu’en Italie, puis se poursuivra en voiture jusqu’à Vallorbe.

En Suisse

Après deux semaines à Vallorbe, Farzana sera transférée dans le canton de Neuchâtel, au centre de 1er accueil de Fontainemelon. Elle y arrivera complètement désespérée, n’ayant toujours aucune nouvelle de son mari, pensant qu’il a été tué par sa famille.

Rahmat devra attendre 14 jours pour sa première audition à Vallorbe et découvrir enfin que sa femme et leurs deux enfants se trouvent à Fontainemelon où il les rejoindra quelques jours plus tard.

Pour conclure, c’est avec une vive émotion que j’ai partagé la joie de leurs retrouvailles en compagnie de tout le personnel d’encadrement du centre de 1er accueil.

Ce bonheur qui ne tenait qu’à un fil…

Au milieu de tellement d’autres drames, une belle histoire qui se termine bien.

Arezu

Membre de la rédaction neuchâteloise de Voix d’Exils




Opération coup de poing au foyer lausannois de Vennes

Le foyer de Vennes à Lausanne qui abrite exclusivement des requérants d’asile déboutés

Mardi 4 octobre, au petit matin, une perquisition d’envergure comptant 148 policiers accompagnés d’un procureur débute au foyer de l’EVAM de Vennes à Lausanne. Témoignage d’un résident du foyer.

Alors que la plupart de résidents dormaient paisiblement, des policiers se sont introduits soudainement et de manière fracassante dans les chambres communes du foyer à 5h30. Sans nous informer du motif de cette intrusion, ils nous ont tirés du lit, menottés les bras dans le dos, puis ont pratiqués des fouilles corporelles individuelles avant de nous faire nous assoir sur nos lits. Pour les chambres communes comprenant 5 lits, les requérants ont été déplacés dans les couloirs et ont été assis par terre. Je croyais alors qu’il s’agissait d’une expulsion collective et que le lendemain j’allais prendre l’avion.

Le contrôle des chambres a débuté à 6 heures du matin. Celles-ci ont été mises sens dessus dessous. Chaque coin et recoin a été fouillé minutieusement pendant que les chiens reniflaient nos affaires. Des sacs ont été remplis de nos effets personnels considérés comme suspects. Une fois ma chambre fouillée, l’on m’a conduit au rez de chaussée pour une notification du matériel saisi. C’est ainsi que vers 9 heures le tri des sacs personnels a commencé. Lorsque du matériel suspect était saisi, les personnes susceptibles d’être poursuivies étaient amenées au poste de police pour des contrôles approfondis. Les autres ont été mises à l’écart dans un coin appelé « zone verte » vers 10 heures. Elles ont été ensuite relâchées, sans pour autant obtenir l’autorisation de quitter les lieux.

La prise de photo m’a été interdite pour motif de sécurité et mon appareil m’a été confisqué pour faire l’objet d’un contrôle de provenance.

Vers 10 heures, on nous a informé du motif de l’opération qui était destinée à saisir des marchandises et interpeler les personnes en possession de substances illicites et de matériel volé.

Sur les 91 personnes contrôlées, 44 ont été déférées devant le procureur pour différents motifs et six demandes de détention ont été adressées par le ministère public au tribunal des mesures de contrainte, selon le communiqué de la police lausannoise.

J’aimerais cependant souligner qu’une partie des requérants fouillés ne s’adonnent pas au vol ou au trafic de drogues et qu’ils essayent, malgré la misère, de rester honnête.

Chacha

Correspondant pour la rédaction vaudoise de Voix d’Exils  




« Personne n’est illégal »

La cortège de la manifestation du 1er octobre à Berne

Répondant à l’appel du Collectif des sans papiers, plus de 4000 personnes ont manifesté le 1er octobre dernier, à Berne, pour demander la régularisation des sans papiers.

De nombreuses associations de défense des migrants, des syndicats et des partis se sont rassemblés sur la place de la Schützenmatte à Berne le 1er octobre dernier. Au cri de « personne n’est illégal », ils ont marché jusqu’à proximité Palais fédéral pour demander la régularisation des sans papiers.

Maria Folleco

Maria Folleco, du Collectif des sans papiers fribourgeois, a souligné que la crise économique attise le sentiment de rejet des immigrés et que le gouvernement se désintéresse des sans papiers: « Certains politiciens disent que les migrants ne travaillent pas et que les sans papiers commettent des délits. C’est une fausse déclaration ! On est ici, on travaille, on pleure, on rit, on danse et on chante avec nos amis suisses. Nous croyons qu’on peut vivre ensemble ».

« Stop à l’hypocrisie »

Les manifestants et les orateurs de la journée ont critiqué « l’hypocrisie » qui caractérise la politique suisse à l’égard des sans papiers, utilisés comme main d’œuvre, d’une part, et niés dans leurs droits fondamentaux, d’autre part.

Selon le Collectif des sans papiers, les politiques migratoires de ces dernières décennies sont un échec. Elles n’ont produit que la clandestinité et la précarité pour des dizaines de milliers de personnes. Il s’agirait maintenant, selon lui, de reconnaître cette réalité et de changer de cap, dans l’intérêt des migrants eux-mêmes, mais également dans celui de l’ensemble de la société. Ce d’autant plus que la troisième génération de sans papiers – qui sera socialisée et scolarisée en Suisse – s’annonce actuellement. Une pétition à été signée dans ce sens. Les manifestants  ont également hué les affiches de l’Union Démocratique du Centre (UDC) faisant la promotion de son initiative qui vise à endiguer « l’immigration de masse ». Les militants ont eu beaucoup de succès auprès des passants avec leurs bannières colorées et leur enthousiasme contagieux.

Après les discours du syndicat Unia, du Parti socialiste et de SolidaritéS, les manifestants ont marché en direction du Palais fédéral, mais la police leur a bloqué l’accès à la rue les y menant. Pour protester contre cette interdiction, les manifestants se sont alors assis quelques minutes dans la rue avant de retourner à la Schützenmatte, où la manifestation s’est terminée dans la joie et la bonne humeur.

Niangu NGINAMAU et Oruc GUNES

Membres de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils




Retour sur le match anniversaire de Voix d’Exils

Photo de fin de match: l’équipe de Voix d’Exils et celle du foyer de Crissier.

 

Le média social en ligne Voix d’Exils a fêté son premier anniversaire de façon footballistique le 24 septembre dernier en jouant un match contre l’équipe du foyer EVAM de Crissier. Compte rendu un rien subjectif d’une rencontre très animée.

 

 

 

 

24 septembre 2010 –  24 septembre 2011 : Voix d’Exils, la voix des sans voix qui se fait entendre en Suisse et au-delà, vient de souffler la première bougie de l’existence de son blog.

Pour commémorer cet anniversaire, le football était le clou de l’événement. L’équipe de Voix d’Exils a battu celle du foyer EVAM de Crissier par un score très sec de 6 buts à 3.

En ce samedi de fin d’été, autour de 16 heures, l’ambiance était à son paroxysme sur le terrain n°1 du centre sportif de Dorigny, près de Lausanne, où de jeunes footballeurs enthousiastes (prétentieux ?) s’auto-déclaraient vainqueurs face à l’équipe de Voix d’Exils qui comptait plus d’adultes expérimentés et sages…

Certes, Crissier comptait beaucoup de talents dans ses rangs ; mais les joueurs étaient mal organisés puisque chacun jouait selon sa fantaisie. L’équipe de Voix d’Exils, quant à elle, rassemblait ses rédacteurs, des sympathisants, d’anciens rédacteurs et des personnalités proches du blog.

Notons que l’équipe de Crissier a déployé son génie créatif en jouant torse nu par manque de maillots. Dans le domaine de l’organisation, on a déploré l’absence des arbitres de touche, sans l’appui desquels l’arbitre s’est vu contester ses décisions voire même insulté… Pour la prochaine fois, la présence d’un membre du corps médical ne serait également pas inutile en cas de blessure ou de réanimation.

La rencontre s’est terminée en toute décontraction autour d’un apéritif qui a réuni les deux équipes et leurs sympathisants.

Voix d’Exils et l’ensemble des ses collaborateurs remercient vivement toutes les personnes qui se sont investies pour la réussite de cette manifestation. En particulier Mariam, la couturière, qui a confectionné les banderoles et cousu les numéros sur les maillots, et Monsieur Al Mahouri, intendant du Centre sportif de Dorigny, qui s’est beaucoup investi pour que ce match soit mémorable.

Hubert YIGO

Membre de la rédaction vaudoise de Voix d’Exils

 




« Je découvre tous les jours des choses nouvelles dans la culture suisse »

l’Injera: un plat traditionnel erythréen

Esther* est une jeune veuve de 35 ans dont la fillette est restée en Erythrée avec la grand-maman. Au bénéfice d’un permis N, elle vit depuis six mois dans un Centre d’hébergement de l’EVAM. Eclairage sur le quotidien de cette requérante d’asile.

Article 2/2 du dossier : « le quotidien des requérants d’asile »

Voix d’Exils : Comment se passent vos journées ?

Esther : Quand je vais à mon cours de français qui commence à 8h:30, je me réveille tôt, vers 6h-7h, car avant les cours il faut que je prie et que je m’occupe des nettoyages du Centre. Puis je prends une douche et je déjeune. Quand je n’ai pas de cours, je me réveille tôt pour préparer les repas de midi et du soir, car le matin la cuisine est libre, tandis qu’à midi ou le soir, la cuisine est plutôt agitée. Le soir, je ne me couche pas tous les jours à la même heure. Parfois, je passe de bons moments avec mes compatriotes. On bavarde, on boit du thé et il m’arrive de me mettre au lit après minuit.

En quoi consistent ces nettoyages ?

Je nettoie les vitres, la cuisine, les escaliers, les salles de bains du Centre. Cette activité m’occupe 30 à 40 minutes par jour, 6 jours par semaine, et me permet de gagner CHF 120.- par mois, soit 6 à 10 francs de l’heure.

Vous êtes donc volontaire ?

Oui. Cela m’occupe et en plus je suis payée pour ça. Comme ça, je peux gagner un peu d’argent et l’envoyer à ma fille, qui a sept ans, pour qu’elle puisse s’acheter tout le nécessaire pour son école.

Comment êtes-vous logée ?

Je partage une chambre de 16 mètres carrés avec deux autres colocatrices. Heureusement, je m’entends bien avec elles. Même si elles ne viennent pas de mon pays, on arrive à communiquer car on parle les trois l’anglais. Et puis elles ont à peu près le même âge que moi. Donc, les six mois passés ensemble dans le Centre d’hébergement ont été supportables, car il faut du temps pour faire connaissance. Mais il ne faudrait pas que cette situation s’éternise, car je trouve que vivre à plusieurs dans une chambre devient pénible après une année.

Que faites-vous pendant vos loisirs ?

Je passe beaucoup de temps libre avec mes compatriotes et les gens des pays voisins de l’Erythrée avec qui je peux m’entretenir car on parle des langues communes : le tigrinya, l’amharique et l’anglais. On partage aussi la même culture. Par exemple, on prépare ensemble l’Injera**, notre plat traditionnel. On mange, on partage le quotidien, on se promène dans les rues, dans la forêt, on fait les courses, on va dans les magasins de seconde main, qui sont très utiles. Car avec CHF 12,50.- par jour pour acheter de la nourriture et pour s’habiller, on ne peut pas acheter tout le nécessaire au premier prix.

Avez-vous le droit de travailler ?

Etant en Suisse depuis plus de trois mois et titulaire d’un Livret N, j’ai le droit provisoire de travailler le temps de ma procédure d’asile. Mais mon manque de maîtrise de la langue française me bloque tout accès au monde du travail ; et de toute manière il est très difficile de trouver un travail avec un Livret N. D’ailleurs, je constate un petit côté négatif dans cet entretien, puisqu’on parle en anglais, ce n’est pas comme ça que je vais améliorer mon français !

Avez-vous fait des démarches pour trouver du travail ?

Ma priorité actuellement est d’améliorer mon français, car je me suis rendu compte que sans maîtrise de la langue, ça ne vaut même pas la peine d’aller s’enregistrer dans les agences de travail. Je connais une personne qui est allée chercher du travail, mais on l’a renvoyée en lui conseillant de revenir trois mois plus tard quand elle saura mieux parler français.

Quel était votre travail dans votre pays d’origine?

J’ai travaillais dans une entreprise d’import-export.

L’inactivité vous pèse-t-elle ?

Je ne pense pas que je mène une vie inactive ! Je fais des travaux de nettoyage, je suis des cours de français, j’ai des rendez-vous chez le médecin, avec les assistants sociaux, je vais à l’église, je découvre tous les jours des choses nouvelles dans la culture suisse qui est totalement différente de la nôtre. Les journées ici passent très vite !

Que feriez-vous si la Suisse ne reconnaissait pas votre statut de réfugiée?

Je m’en remets à Dieu tout puissant.

Qu’est-ce qui est le plus difficile dans votre vie actuelle ?

Le plus difficile est d’être loin de ma fille et de ma famille. C’est aussi difficile de commencer une toute nouvelle vie à mon âge et dans un tout nouvel environnement. Et aussi de vivre dans l’attente continuelle en ne sachant pas si la réponse à ma demande d’asile sera positive ou négative.

Si vous deviez citer un point positif dans votre vie actuelle,quel serait-il?

Je suis contente d’être venue dans l’un des pays le plus sécurisé du monde. D’après ce que disent certains requérants qui sont passés par d’autres pays européens, la Suisse fournit les meilleures prestations côté accueil, santé, logement et financement. Mais cela varie bien sûr d’un canton à l’autre et selon les Centres d’accueil dans lequel vous atterrissez.

Propos recueillis et traduits de l’anglais par :

Javkhlan TUMURBAATAR

Membre de la rédaction Voix d’Exils

* Prénom d’emprunt.

** L’injera avec Tsebhi (ragoût) est l’un des principaux plats de la cuisine traditionnelle érythréenne. Aussi appelée Taita, l’injera est une crêpe levée. Elle est composée de levain et de farine de Taff. Une fois que la base est mélangée à de l’eau, on la laisse fermenter pendant quelques jours. Quand le mélange arrive à maturité, il est cuit sur une poêle en argile ronde.