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Que répondre à l’initiative de l’UDC « Stopper l’immigration massive !  » ?

Kadhafi: un investisseur autrefois respectable en Suisse.

Alors que l’Union démocratique du Centre (UDC) désigne les étrangers comme les responsables de quantité de maux de la Suisse, il paraît opportun aujourd’hui de rappeler que sans la contribution des étrangers, l’économie du pays s’effondrerait.

Aucune nation ne peut exister dans l’autarcie la plus complète. Elle aura toujours besoin des autres et la Suisse ne fait pas figure d’exception. Bien au contraire ! En effet, depuis belle lurette, l’économie de la Suisse bénéficie du concours de la main d’œuvre étrangère dans les secteurs primaire, secondaire et tertiaire. Les étrangers représentent en Suisse la proportion de la population active parmi les plus élevées des pays de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE).

Après la Seconde Guerre mondiale, la Suisse a connu une croissance économique importante soutenue par des contributions en provenance de ses pays voisins en pleine reconstruction. Les premières vagues d’immigration sont venues des régions du nord de l’Italie puis d’Espagne, du Portugal, du sud de l’Italie, de la Yougoslavie et de la Turquie.

En dépit cet aspect positif et irréfutable de l’immigration et de la vie des étrangers en Suisse, il y’a des gens qui, ne sachant pas où trouver leurs bouc-émissaires, s’offrent le privilège de taxer les étrangers d’auteurs ou de causes de certaines crises comme la pénurie de logements, l’insécurité, le manque d’emplois pour ne citer que cela.

Que deviendraient donc les domaines de la restauration, de l’hôtellerie, de la construction (en particulier la maçonnerie), du nettoyage, du traitement des déchets pour ne citer que ceux-ci sans la contribution des étrangers ?

Nous pouvons aussi reconnaître l’importance d’une autre contribution invisible telle que les fonds de certains dirigeants étrangers déposés dans des banques Suisses. Les 6,5 millions de dollars rendus à la famille Mobutu, et les 630 millions de francs suisse que détenait il y a encore quelques mois le Guide Libyen en passant par les 3,5 milliards d’euros de Laurent Gbagbo, ancien président de Côte d’Yvoire. Flash back sur les 2 milliards de Sani Abacha du Nigéria. Beaucoup d’autres dirigeants sont encore dans l’ombre, et  seul l’après pouvoir nous révélera les merveilleux trésors qui « sommeillent » dans les banques suisses.

Si l’on se penche maintenant sur l’évolution démographique, qui joue un rôle primordial pour la vitalité économique du pays, le constat est manifeste : les étrangers maintiennent le taux de croissance démographique en Suisse et cela ne peut que contribuer positivement à la vie économique.

Tout compte fait la réponse à la question de départ est clair: que les UDCistes arrêtent de berner à coups de millions la population suisse qui fait de son mieux pour maintenir la cohésion sociale du pays.

Hubert YIGO

Membre vaudois de la rédaction de Voix d’Exils